la suite du texte du lien ci-dessus, je trouve ça intéressant :
CONSÉQUENCES PHYSIOLOGIQUES DE LA STÉRILISATION (GONADECTOMIE)
La gonadectomie élimine et réduit la possibilité de développer certains problèmes de santé reliés au système reproducteur. La gonadectomie chez le mâle élimine les risques de cancer des testicules. Chez la chienne, généralement la stérilisation consiste en une hystéro-ovariectomie (ablation de l’utérus et des ovaires) et elle élimine de ce fait les risques de pyométrite (débalancement hormonal qui cause une infection de l'utérus qui doit être traitée extrêmement rapidement), et elle réduit les risques de cancer de la glande mammaire, à condition que la chienne soit gonadectomisée avant ses premières chaleurs de préférence, ou avant ses deuxièmes (l'ovariectomie pratiquée avant les premières chaleurs réduit les risques de cancer de la glande mammaire à 0.5% du risque des chiennes intactes, et si pratiquée après les premières chaleurs, le risque est réduit à 8% de celui des chiennes intactes. Les chiennes subissant une ovariectomie après qu'elles aient atteint la maturité ont le même risque de développer un cancer de la glande mammaire que les chiennes intactes (3)). Chez la chatte, si la gonadectomie est pratiquée avant l'âge de un an, les risques de développer un cancer de la glande mammaire (carcinome) seraient réduits de façon significative (40). Par contre, chez la chienne, dans le cas où elle est gonadectomisée avant ses premières chaleurs, elle n'a pas atteint sa maturité physique et émotionnelle.
Les chiots, comme les humains, traversent différents stades de maturation, qui sont déclenchés par la production des hormones sexuelles. Plusieurs psychologues canins croient qu'un chien privé de ses hormones sexuelles avant d'atteindre la maturité sera plus porté à avoir des problèmes comportementaux, parce qu'il n'aura jamais atteint la stabilité associée à la maturité. Nous croyons que ces chiens immatures ont un plus grand besoin de stabilité et d'être dirigés par leur famille humaine. Les propriétaires qui choisissent la gonadectomie avant la maturité de leur chien(ne) devraient en être conscients afin de prévenir les problèmes comportementaux qui peuvent être de tout ordre (problèmes de malpropreté, anxiété de séparation, agressivité etc...), par une éducation appropriée.
Une déficience en hormones produites par les testicules (testostérone) et les ovaires (oestrogène) peut induire l'incontinence urinaire (3,4,5,14,15). Ce phénomène se produit dans 20% des cas de chiennes gonadectomisées (6,52). Cet effet n'est pas bien expliqué, mais les hormones sexuelles ont probablement des effets sur le sphincter de l'urètre (14,15). Ce problème est plus fréquent chez les chiennes que chez les chiens (3), cependant, il peut ce produire chez le chien mâle également (7). Apparemment les grandes races sont plus à risque (5,7,52). Dans une étude, chez les chiennes gonadectomisées de moins de 20 kg, 9.3% ont développé de l'incontinence urinaire, tandis que chez celles de plus de 20 kg, l'incidence était de 30.9% (52). Certaines races sont reconnues pour avoir une prédisposition à l'incontinence urinaire reliée à la gonadectomie: 65% des Boxers sont affectés (5,6, 52), et les Dobermans pinschers ainsi que les Schnauzers géants ont une prédisposition plus élevée que la moyenne (5,6). Selon Blendinger C. et al. (53), l'incidence de l'incontinence urinaire reliée à la gonadectomie serait significativement supérieure chez les Schnauzers géants, les Setters irlandais, les Boxers et les Bergers anglais. Certaines races seraient moins prédisposées, dans une étude, 10.6% des Bergers allemands et 11.1% des Teckels sont devenues incontinentes (52).
Jusqu’à maintenant les études démontrent que le risque de développer de l’incontinence urinaire reliée à l'ovariectomie n’est pas différent si l’on compare les chiennes ovariectomisées en bas âge et celles ovariectomisées après avoir atteint la maturité. Cependant, une étude a démontré que les signes cliniques de l’incontinence urinaire associée à l'ovariectomie sont plus importants que chez les chiennes ovariectomisées en bas âge, comparativement à celles ayant subi la chirurgie à un âge plus avancé (35).
Une étude démontre que les chiennes ayant subi une ovariectomie ont un risque plus élevé de développer des infections urinaires, la privation des hormones sexuelles ayant un effet sur le système de défense de la vessie (13).
Howe et al., ont montré en 2001, que les maladies infectieuses étaient plus fréquentes chez les chiens gonadectomisés à un âge prépubère, que chez ceux gonadectomisés à un âge pubère (49).
Selon une étude, les chiens mâles castrés, âgés entre 8 et 12 ans, seraient plus à risque que les chiens intacts sexuellement de développer des urolithes (oxalate de calcium), ainsi que les chiens ayant un surplus de poids (36). Les urolithes sont des cristaux se formant dans la vessie et causant des troubles urinaires.
La castration ne diminue pas les risques de de développer un carcinome (cancer) de la prostate chez le chien (27). Les chiens castrés seraient en fait plus à risque de développer un cancer de la prostate que les chiens intacts (26, 54). Selon une étude, plus de 80% des chiens intacts âgés de 5 ans développent une hypertrophie bénigne de la prostate. Par contre les chiens castrés auraient un risque plus élevé que les chiens intacts de développer un cancer de la prostate (adenocarcinome) (16, 26), et ce, peu importe l'âge auquel la castration a été faite (27). De plus, dans les cas de cancer de la prostate, il y aurait une prévalence plus élevée de métastases pulmonaires chez les chiens castrés, comparativement aux chiens intacts (17).
Une étude a montré que les maladies de la prostate les plus fréquentes chez le chien étaient dans l'ordre: les infections bactériennes, les kystes, l'adenocarcinome et l'hyperplasie bénigne (18). Ce que cette étude a aussi révélé était que la maladie de la prostate la plus fréquente chez les chiens castrés était l'adenocarcinome (cancer) (18). La race la plus souvent atteinte de ce cancer était le doberman pinscher (18). Les résultats de Sorenmo et al., vont également dans le même sens que les résultats d'études épidémiologiques qui montrent que les chiens castrés ont un risque plus élevé que les chiens intacts de développer un carcinome de la prostate (44).
Une étude publiée en 2007 démontre également qu'il existe une prédisposition au cancer de la prostate reliée à la race canine, ce qui suggère une prédisposition génétique (57), et que les chiens castrés (toutes races confondues) ont un risque plus élevé que les chiens intacts de développer un cancer de la prostate (de tous types) (57).
Il semble que les chiennes ovariectomisées aient un risque plus élevé d’être affectées par l'hypothyroïdie comparativement aux chiennes intactes (3, 21, 25). Et une étude a démontré que les chiens gonadectomisés (mâles et femelles) ont un risque plus élevé de développer l'hypothyroïdie que les chiennes intactes (
.
Des études montrent que les chiens (mâles et femelles) gonadectomisés sont plus à risque de subir une rupture du ligament croisé que les chiens et chiennes intacts (19, 24). Une étude faite en 2005, et regroupant 369 chiens, montre que 8% de ces patients étaient des femelles intactes, contre 43% de chiennes gonadectomisées, et 14% étaient des mâles intacts, contre 35% de chiens castrés (43). Le risque demeurant constant peu importe la race et la taille des chiens (28).
La gonadectomie peut provoquer des dermatites incluant l’alopécie légère chez le chien et le chat, mais cette condition n’est pas fréquente (3). Elle peut aussi causer une alopécie endocrine chez le chat, plus fréquente chez les mâles castrés (3).
Un des effets négatifs potentiels de l'ovariectomie chez la chienne est que les chiennes dominantes peuvent devenir plus dominantes et développer de l'agressivité suite à l'ovariectomie (9, 42, 46).
Il est également intéressant de savoir que la gonadectomie abaisse le métabolisme. C'est précisément la raison pour laquelle les animaux gonadectomisés ont une tendance à l'obésité (3). Fait intéressant, une étude a montré que les chats errants, comme les chats sédentaires, seraient à risque de prendre du poids suite à la gonadectomie. L'étude a été faite sur 14 chats, dont la condition physique a été évaluée lors de la gonadectomie, puis un an plus tard. Leur prise de poids était significative (37).
Une étude montre que les chiens gonadectomisés ont un risque 2 fois plus élevé que les chiens intacts de développer un ostéosarcome (20). D’autres chercheurs ont montré que chez le Rottweiler, le risque était plus élevé chez les chiens (mâles et femelles) gonadectomisés avant l’âge de un an, que chez les chiens intacts. En effet, le risque était influencé par l'âge auquel la gonadectomie a été pratiquée. Le risque des chiens gonadectomisés avant l'âge de un an étant de 1 sur 4 (23). Il est aussi non recommandé de faire castrer les lévriers Irlandais, à cause du risque plus élevé de développer un ostéosarcome, qui y est associé pour cette race (59).
Une étude faite en 2001 montre que les chiens mâles intacts sexuellement sont significativement moins enclins à progresser d'une altération légère des fonctions cognitives vers une altération sévère. L'étude portait sur 4 comportements. Les résultats suggèrent que la présence de testostérone en circulation chez les chiens mâles vieillissants intacts pourrait ralentir la progression de l'altération des fonctions cognitives chez les chiens démontrant déjà des signes d'altération légère (30).
L'oestrogène (hormone sécrétée par les ovaires) devrait jouer un rôle protecteur similaire chez la chienne intacte, malheureusement il n'y avait pas suffisamment de chiennes intactes disponibles pour cette étude, de façon à vérifier cette hypothèse (30).
Les données du Veterinary Medical Data Program (VMDP), contenant 1019 cas de diabète canin provenant de 14 facultés de médecine vétérinaire, ont montré un risque significatif accru de développer du diabète mellitus chez les femelles intactes et gonadectomisées, comparativement au risque des mâles intacts, et un risque significativement accru chez les mâles castrés (55).
Une étude faite en 2005 sur une cohorte de 1733 boxers, de 325 portées, étudiés de la naissance à l'âge de 10 ans, montre que le risque de mortalité des chiens gonadectomisés, mâles et femelles, est plus élevé que celui des chiens intacts (51).
Selon une étude menée en 1994, chez les chiens plus jeunes que 4 ans, les femelles intactes sont moins à risque de développer une kératose superficielle chronique que les chiens mâles castrés et intacts, ainsi que les femelles hystéro-ovariectomisées (31).
Les chiens mâles et femelles gonadectomisés ont un risque plus élevé que les mâles intacts de développer une pancréatite aiguë (32). Et ils ont aussi un risque plus élevé que les femelles intactes sexuellement (33).
Le risque de développer une pancréatite aiguë fatale serait plus élevé chez les chiens qui ont entre autres un surplus de poids, ainsi que chez les chiens atteints d'hypothyroïdie (33). Deux conditions qui peuvent être développées suite à la gonadectomie.
Une étude statistique faite entre 1982 et 1995 sur 1383 chiens atteints d'une tumeur cardiaque, montre que le risque de développer une tumeur cardiaque chez les chiennes gonadectomisées est plus de 4 fois supérieur à celui des chiennes intactes. De plus leur risque de développer un hémangiosarcome (tumeur cancéreuse) est de plus de 5 fois supérieur à celui des chiennes intactes. Le risque des chiens castrés serait légèrement plus élevé que celui des mâles intacts, qui eux ont un risque 2.4 fois plus élevé que celui des chiennes intactes. Cette étude suggère donc que la gonadectomie augmente le risques de développer une tumeur cardiaque chez les chiens mâles et femelles. Les femelles intactes ayant le risque le plus faible, et les femelles ovariectomisées étant le plus à risque (22).
Il existe des manifestations cliniques inhabituelles de l’hyperadrénocorticisme (Cushing disease) chez le chien mâle castré, incluant la prostatomégalie et l’adénome périanal (21).
L'ostéoporose chez la femme est causée par le manque d'oestrogènes suite à la ménopause (les ovaires cessant de produire cette hormone). Or, bien que la ratte soit l'animal idéal pour étudier ce phénomène et découvrir des traitements pour la femme, la chienne ovariectomisée est aussi utilisée en laboratoire (39). La chienne ovariectomisée a donc une production osseuse altérée suite à l'ovariectomie. Des études faites sur des beagles mâles ont aussi démontré une diminution de la masse osseuse (la formation osseuse étant moins importante comparativement à sa résorption) chez les chiens castrés (45).
Une étude faite sur 1 226 159 chiens vaccinés dans 360 hôpitaux vétérinaires montre que les chiens adultes de petites tailles et gonadectomisés ont un risque de 27% à 38% plus élevé que celui des chiens de même taille, intacts, de développer une allergie suite à l'administration d'un vaccin (le risque diminuant de façon inversement proportionnelle au poids) (41).
De même, une étude faite sur 496 189 chats vaccinés, dans 329 hôpitaux vétérinaires, dans le but de déterminer l'incidence ainsi que la cause d'effets secondaires reliés à la vaccination, dans les 30 jours suivants, et classifiés comme réaction non spécifique, allergique, urticaire, choc, ou anaphylaxie, a démontré que le risque était plus élevé chez les chats gonadectomisés que chez les chats intacts sexuellement. Les effets secondaires les plus souvent diagnostiqués étant une léthargie accompagnée ou non de fièvre (58).
Dans une étude faite en 2004, Spain et al. ont montré que les chiens, mâles et femelles, gonadectomisés en bas âge, sont plus sujets à développer la dysplasie de la hanche, une phobie des bruits et à exhiber plus de comportements sexuels que ceux gonadectomisés plus tard (47).
Chez le chat, l’angiosarcome de la peau et des tissus mous est plus commun chez les vieux mâles castrés. Ce cancer peut s’avérer difficile à traiter puisque des métastases, spécialement au niveau des poumons et du foie, sont communes (21).
Les chats siamois mâles castrés âgés sont prédisposés aux lipomes (qui sont des tumeurs adipeuses bénignes) (21).
Une étude a été faite dans le but de déterminer quels sont les facteurs de risques de développer certaines maladies du système urinaire chez le chat. Les résultats ont montré que les mâles castrés ont un risque accru de développer certaines maladies urinaires, sauf les infections urinaires bactériennes et l'incontinence urinaire, et que les femelles ovariectomisées ont un risque accru de développer l'urocystolithiase, des infections urinaires bactériennes et la néoplasie. L'étude montre que les femelles intactes ont un risque plus faible de développer des maladies urinaires, à l'exception des désordres neurogéniques et des blessures iatrogeniques (34).
Les chats gonadectomisés ont un risque plus élevé que les chats intacts, de développer des urolithes d'oxalates de calcium, ainsi que des struvites (magnésium ammonium phoasphate) (56).
Une étude a montré que les chats gonadectomisés (mâles et femelles), ont un risque plus élevé que les chats intacts sexuellement, de développer le syndrome urinaire félin (38).
Chez le furet, la cause hypothétique de l'hyperadrénocorticisme, une maladie très fréquente chez les furets, et affectant surtout les femelles (75% des furets affectés sont des femelles), est leur gonadectomie à un trop jeune âge.