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| Le foie et ses pathologies | |
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+4Loélia Phnix babylone PowerUser 8 participants | Auteur | Message |
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PowerUser  
Nb de messages : 45879 Age : 48 Localisation : Dans la matrice! ^^ Emploi : Oracle
| Sujet: Le foie et ses pathologies Sam 9 Jan 2016 - 21:46 | |
| Ah ben je suis étonnée qu'aucun post sur cet organe n'ait été ouvert. Bon, ben, je me lance... Comme évoqué dans ce post https://educationcanine.forumactif.com/t11181p240-le-souffle-au-coeur-et-l-insuffisance-cardiaque sur les dernières analyses de Mamie Boston, le foie paraît un peu fatigué à cause de son traitement. J'ai demandé un produit détox et ma véto lui a prescrit 1/2 cp d'Epato 1500 Plus pendant 10 jours à faire tous les mois. Quelqu'un connaît ce produit? Quel autre traitement "naturel" pourrais-je lui donner? * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * |
| | | babylone  
Nb de messages : 299 Localisation : Lot 46
| Sujet: système immunitaire défenses immunitaires renforcer faiblesse Dim 10 Jan 2016 - 21:07 | |
| Aldo a un traitement à prendre jours par mois. Du sodiazol... A l'occasion d'une prise de sang on lui a trouvé des transaminases et des protéines totales très élevées. J'avais demandé cette analyse parce que je l'avais trouvé "bizarre" pendant une période au mois d'août, comme ralenti, comme s'il avait pris un coup de vieux alors qu'il n'a que 9 ans ce qui n'est pas si âgé pour un type BP. Rien de grave, seulement un comportement un peu étrange. Il a dû se passer quelque chose à ce moment là. Mais quoi? Le début du traitement n'a rien fait. On a un autre RDV fin janvier... |
| | | babylone  
Nb de messages : 299 Localisation : Lot 46
| Sujet: Re: Le foie et ses pathologies Dim 10 Jan 2016 - 21:15 | |
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| | | PowerUser  
Nb de messages : 45879 Age : 48 Localisation : Dans la matrice! ^^ Emploi : Oracle
| Sujet: Re: Le foie et ses pathologies Dim 10 Jan 2016 - 21:32 | |
| Il y a une pathologie reliée à ce taux élevées de transaminases et protéines?
Tu le trouves mieux depuis ou pas?
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| | | babylone  
Nb de messages : 299 Localisation : Lot 46
| Sujet: Re: Le foie et ses pathologies Lun 11 Jan 2016 - 18:22 | |
| Hépatite... mais cause inconnue! En fait il va très bien ( sauf parfois quelques vomissements et refus de la gamelle) et à part les éléments de l'analyse sanguine tout va bien : pas de jaunisse, pas de "gros" foie, pas d'amaigrissement subit.. Je pense qu'il s'est remis tout seul petit à petit de ce qui lui est arrivé cet été. Virus? Bactérie? Le véto ne sait pas. Au prochain RDV si les taux n'ont pas diminué on lui fera une échographie. Son coup de vieux de cet été vient probablement du fait que le foie n'a pas correctement filtré les toxines qui sont montées au cerveau... Un jour par exemple (je ne sais plus si j'en ai parlé ici) il y a un lièvre qui s'est jeté dans ses pattes et il n'a pas bronché!!! Comme on dit : ça m'a interpellée!!! |
| | | Phnix  
Nb de messages : 3712 Age : 34 Localisation : Cantal
| Sujet: Re: Le foie et ses pathologies Ven 15 Jan 2016 - 13:35 | |
| Je fais parfois des cures de chardon-marie, c'est sympa pour le drainage du foie ! |
| | | PowerUser  
Nb de messages : 45879 Age : 48 Localisation : Dans la matrice! ^^ Emploi : Oracle
| Sujet: hépatite chronique Sam 16 Jan 2016 - 0:11 | |
| - babylone a écrit:
- Hépatite... mais cause inconnue!
La caniche qu'on avait adopté avait fait une hépatite suite à la mort de notre autre chien. Son véto habituel lui avait diagnostiqué un cancer du pancréas et pensait que le mieux était de l'euthanasier... Second avis pris chez un autre véto: hépatite chronique http://www.fregis.com/infos_sante_pathologie_chien_detail.php?entree=&mod=patho&id=30 Elle a été traitée sur plusieurs mois puis a vécut encore 3 ans avant de partir à la suite d'un gros AVC à l'âge de 15 ans. - Citation :
- Hépatite chronique chez le chien
Par Juan Hernandez, vétérinaire au CHV Frégis Spécialiste en Médecine Interne, Diplomé de l'ACVIM et de l'ECVIM
Le terme « hépatite chronique » (HC) se réfère chez le chien à un syndrome inflammatoire du foie qui a connu une grande variété d’appellations : hépatite chronique active, hépatite chronique lobaire, hépatite lymphoplasmocytaire, etc. L’inflammation chronique peut évoluer vers de la fibrose et cirrhose (stade terminal). Les signes cliniques sont variables en fonction du stade de la maladie : généraux, gastro-intestinaux, nerveux et urinaires. La démarche diagnostique comprend plusieurs étapes : des tests biochimiques, l’évaluation échographique du foie et, indispensable au diagnostic de certitude : la biopsie hépatique et son analyse histologique. Une fois le diagnostic définitif établi, le traitement pourra être alors adapté et suivi de manière optimale.
Causes d’hépatites chroniques chez le chien
La cause de l’hépatite chronique reste indéterminée dans une grande majorité des cas ; on parle alors d’hépatite chronique idiopathique (HCI). Les hépatites chroniques peuvent être associées à des infections (leptospirose, virus de l’hépatite canin infectieuse), des médicaments et toxines et une accumulation de cuivre (hépatites chroniques cupriques (HCC). Certaines races présentent une prédisposition comme : Doberman, Labrador,... Les Doberman pinschers sont prédisposés aux hépatites associées à une accumulation de cuivre
Examen et signes cliniques chez le chien
Le foie joue un rôle central dans divers processus incluant : le métabolisme (carbohydrates, lipides et protéines), la détoxification, le stockage (vitamines, glycogène,…), la digestion des graisses et la régulation de la fonction immunitaire. Les signes cliniques des hépatites chroniques reflètent l’atteinte de ces fonctions et varient selon le stade de la maladie. Le foie possède une capacité de réserve énorme, d’où l’apparition assez tardive de signes plus spécifiques de la maladie hépatique comme l’ictère, l’hypoglycémie, les troubles de l’hémostase, l’encéphalose hépatique ou l’ascite. Les signes précoces sont souvent non spécifiques : abattement, anorexie, vomissement, polyurie/polydipsie (PUPD), etc. Les signes gastro-intestinaux intermittents, comme anorexie, hypersalivation, vomissement, diarrhée sont rencontrés couramment lors d’hépatites chroniques. Les animaux atteints sont également prédisposés aux ulcérations gastro-intestinales pouvant aboutir à du méléna, de l’hématémèse et des douleurs abdominales. Les animaux sévèrement atteints sont typiquement présentés avec une combinaison des signes suivants : abattement, anorexie, faiblesse, amaigrissement, vomissement, PUPD et/ou ascite. L’ictère, la fièvre, ainsi que les signes nerveux et de problèmes de coagulation sont relativement rares. Ictère marqué visble au niveau de l'oeil (sclère) d'un chien
Examens complémentaires (vétérinaire)
Analyses sanguines et de liquide d’ascite
Les examens biochimiques comportent deux volets : l’évaluation des lésions cellulaires par les tests de cytolyse (enzymes hépatiques : transaminases et phosphatases alcalines) et l’évaluation du fonctionnement hépatique par les tests de fonction (acides biliaires, albumine,…). Les résultats anormaux des tests de fonction permettent de suspecter une insuffisance hépatique, mais ne précisent en aucun cas la nature de la maladie hépatique sous-jacente.
Le bilan hématologique permet d’évaluer la présence d’une anémie, d’une leucocytose et/ou thrombocytopénie.
Les hépatocytes sont responsables de la production de la quasi-totalité des facteurs de coagulation. Les anomalies des tests de coagulation sont donc fréquemment rencontrées lors d’hépatite chronique. Toutefois, les hémorragies spontanées sont très rares. Les tests de coagulation sont donc essentiels avant toute prise de biopsie hépatique.
L’analyse d’un liquide d’ascite permet de préciser sa nature et d’orienter le diagnostic. Examens d’imagerie médicale vétérinaire
La radiographie abdominale n’est pas d’une grande utilité dans le diagnostic d’une hépatite chronique. Elle permettra d’apprécier la taille du foie : hépatomégalie ou microhépatie et la présence d’ascite.
L’examen échographique est incontournable dans l’évaluation du foie. Il permet d’apprécier la taille, la forme et la structure du parenchyme hépatique, ainsi que la répartition des lésions, indispensable lors de la réalisation de biopsies. Les lésions observées en cas d’hépatite chronique sont rarement spécifiques. L’absence d’anomalie échographiquement visible n’exclue pas la présence d’une hépatite chronique. Seule la réalisation de biopsies et l’examen histologique permettent d’établir un diagnostic de certitude Examen histologique
Si les signes cliniques, les examens de laboratoire et l’imagerie médicale permettent de suspecter une hépatopathie chronique (dont l’hépatite chronique), la réalisation de biopsies et leur analyse histologique (classique, colorations spéciales, dosage du cuivre tissulaire) sont indispensables afin de poser un diagnostic de certitude et de mettre en place un traitement ciblé (hépatite chronique idiopatique ou hépatite chronique cupriques). La cytologie simple (à l’aiguille fine) n’est pas suffisante dans le diagnostic d’une hépatite chronique. La prise de biopsie peut être réalisée de manière échoguidée (figure 3), par laparoscopie ou laparotomie exploratrice. Une culture bactériologique peut être envoyée en cas de suspicion de complication bactérienne. Réalisation de biopsies hépatiques échoguidées sous anesthésie générale à l'aide d'un pistolet à biopsies
Traitement des hépatites chroniques chez le chien
Le traitement sera adapté en fonction du diagnostic. Plus le diagnostic est précis (diagnostic définitif : biopsies et analyse histologique), plus le traitement sera ciblé. La durée de traitement minimale est de 3 à 6 mois. Un suivi régulier (tests de fonction hépatique, histologie,…) est essentiel.
Ettinger SJ et Feldmann EC (2010). Liver and pancreatic diseases. In: Textbook of veterinary internal medicine, Seventh edition (Ettinger SJ et Feldman EC), Saunders-Elsevier, St. Louis, 1609-709. Mandigers PJ et coll (2004). Association between liver copper concentration and subclinical hepatitis in Doberman Pinschers. J Vet Intern Med 18 : 647-50. Gabriel A (2009). L’essentiel sur l’hépatite chronique chez le chien. PratiqueVet 44 : 424-28. Hernandez J (2008). Maladies hépatiques chroniques du chien et du chat. EMC. Vétérinaire, Gastro-entérologie, Elsevier Masson SAS, Paris. 2300. Poldervaart JH et coll (2009). Primary hepatitis in dogs: a retrospective review (2002-2006). J Vet Intern Med 23 : 72-80. Spee B et coll (2006). Copper metabolism and oxidative stress in chronic inflammatory and cholestatic liver diseases in dogs. J Vet Intern Med 20 : 1085-92. * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * |
| | | Loélia Compte inactif
Nb de messages : 175 Localisation : Belgique Emploi : Praticienne shiatsu, Communication animale
| Sujet: Re: Le foie et ses pathologies Sam 16 Jan 2016 - 0:34 | |
| Pour le drainage en naturel, le chardon marie, l'artichaut et le radis noir sont sympa ( à vérifier la toxicité chez le chien, car c'est ce que j'utilise pour mes chevaux et moi même). Je connais aussi un bon drainage en homéo qui détox bien le "gras" Si on veut suivre les règles de la médecine traditionnelle chinoise, le drainage du foie se fait en fin d'été (début septembre), et il est parfois utile de compléter par un drainage des reins au printemps. |
| | | Phnix  
Nb de messages : 3712 Age : 34 Localisation : Cantal
| Sujet: Re: Le foie et ses pathologies Sam 16 Jan 2016 - 8:14 | |
| Tu fais bien d'en parler, je croyais que c'était comme pour les reins au printemps !
Ici, Dog a un paramètre hépatique qui est toujours en dessous des normes (faudrait que je regarde son nom...), ça n'inquiète pas vraiment les vétérinaires, ce serait peut-être "à cause" de son régime BARF, j'avais cru lire un article dessus, il faudrait que je le retrouve... |
| | | Cathy57  
Nb de messages : 4024 Age : 59 Localisation : 57
| Sujet: Re: Le foie et ses pathologies Sam 16 Jan 2016 - 8:19 | |
| Le chardon marie est utilisé chez le chien en détox . |
| | | babylone  
Nb de messages : 299 Localisation : Lot 46
| Sujet: Re: Le foie et ses pathologies Sam 16 Jan 2016 - 9:24 | |
| Merci PowerUser pour cet article intéressant. Parmi les signes gastro intestinaux intermittents je note, outre les vomissements, une hypersalivation. Ca fait longtemps que j'ai remarqué ça chez Aldo! Au point qu'il a les poils de la barbichette tout en paquets dégoûtants...et qu'il se lèche beaucoup. (le véto lui a fait le test de la lepto, c'était pas ça!!) On verra l'échographie à la fin du mois...
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| | | PowerUser  
Nb de messages : 45879 Age : 48 Localisation : Dans la matrice! ^^ Emploi : Oracle
| Sujet: Re: Le foie et ses pathologies Sam 16 Jan 2016 - 11:01 | |
| Tiens-nous au courant.
C'est toujours frustrant ou inquiétant de ne pas connaître l'origine d'un problème... * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * |
| | | figoulute  
Nb de messages : 4519 Age : 39 Localisation : Gard Emploi : grattouilleuse de bidous tout doux
| Sujet: Re: Le foie et ses pathologies Sam 16 Jan 2016 - 11:09 | |
| Et le charbon végétal activé? Des avis? J'ai celui d'aroma zone mais n'ai pas encore essayé (ce serait pour moi mais pourquoi pas le chien aussi). http://www.aroma-zone.com/info/fiche-technique/actif-cosmetique-charbon-vegetal-active-aroma-zone |
| | | PowerUser  
Nb de messages : 45879 Age : 48 Localisation : Dans la matrice! ^^ Emploi : Oracle
| Sujet: Re: Le foie et ses pathologies Sam 16 Jan 2016 - 11:14 | |
| * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * |
| | | figoulute  
Nb de messages : 4519 Age : 39 Localisation : Gard Emploi : grattouilleuse de bidous tout doux
| Sujet: Re: Le foie et ses pathologies Sam 16 Jan 2016 - 11:17 | |
| ah oui je vais aller voir, merci... |
| | | PowerUser  
Nb de messages : 45879 Age : 48 Localisation : Dans la matrice! ^^ Emploi : Oracle
| Sujet: Re: Le foie et ses pathologies Sam 16 Jan 2016 - 11:20 | |
| PowerUser t'en prie! * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * |
| | | babylone  
Nb de messages : 299 Localisation : Lot 46
| Sujet: Re: Le foie et ses pathologies Sam 16 Jan 2016 - 14:25 | |
| Euh, c'est pour la peau le charbon végétal activé! Pas à avaler... d'après ce que j'ai lu sur les liens... |
| | | figoulute  
Nb de messages : 4519 Age : 39 Localisation : Gard Emploi : grattouilleuse de bidous tout doux
| Sujet: Re: Le foie et ses pathologies Sam 16 Jan 2016 - 14:35 | |
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| | | mitee  
Nb de messages : 36151 Age : 44 Localisation : sud 92 Emploi : Préparatrice en pharmacie et bisounours
| Sujet: Re: Le foie et ses pathologies Lun 2 Jan 2017 - 15:02 | |
| merci catleya http://www.ipubli.inserm.fr/bitstream/handle/10608/6037/MS_2007_11_985.html?sequence=16 - Spoiler:
ed Sci (Paris). 2007 November; 23(11): 985–990. Published online 2007 November 15. doi: 10.1051/medsci/20072311985.
Le foie : un organe du système immunitaire ?
Pascal Lapierre* and Fernando Alvarez* Service et Unité de recherche en gastroentérologie, hépatologie et nutrition, CHU Sainte-Justine, 3175, Côte Sainte-Catherine, Montréal (Québec), H3T 1C5 Canada Corresponding author. *pascal.lapierre@umontreal.ca *fernando.alvarez@umontreal.ca Top >>> Le foie, un organe aux propriétés immunologiques paradoxales Architecture et composition cellulaire du foie Tolérance hépatique Le foie, cimetière ou champ d’exécution ? Activation intrahépatique de lymphocytes T CD8+ Réponse immune efficace et auto-immunité En conclusion References Le foie, un organe aux propriétés immunologiques paradoxales
Le foie est un organe connu pour ses fonctions métaboliques de synthèse, de stockage et de détoxification. Cependant, au cours des récentes années, son rôle dans la régulation de la réponse immunitaire a fait l’objet d’une attention particulière. Situé entre le système veineux gastro-intestinal et systémique, le foie reçoit 75 % de son apport sanguin de l’intestin et de la rate via la veine porte. De ce fait, il est continuellement exposé aux antigènes alimentaires, à ceux provenant de la flore intestinale, ainsi qu’à d’éventuels microorganismes pathogènes. De plus, les lymphocytes provenant de la rate doivent traverser les sinusoïdes hépatiques pour atteindre la circulation systémique. Le foie doit donc être le siège de mécanismes immunitaires complexes qui ont pour finalité de permettre le maintien d’un état de tolérance immunitaire envers les antigènes intestinaux tout en étant capable de déployer une réponse efficace contre les agresseurs pathogènes. Le foie est aussi un organe important pour le maintien de l’homéostasie systémique des lymphocytes T, régulant leur apoptose et permettant l’élimination des cellules activées devenues inutiles à l’issue d’une réaction immune. Top Le foie, un organe aux propriétés immunologiques paradoxales >>> Architecture et composition cellulaire du foie Tolérance hépatique Le foie, cimetière ou champ d’exécution ? Activation intrahépatique de lymphocytes T CD8+ Réponse immune efficace et auto-immunité En conclusion References Architecture et composition cellulaire du foie
Le foie est principalement constitué d’hépatocytes : 60 % de sa population cellulaire. Il est également composé de cellules endothéliales, cellules de Kupffer (macrophages), cellules de l’épithélium biliaire (cholangiocytes), cellules étoilées (ou de Ito), cellules dendritiques et lymphocytes intrahépatiques. De la surface totale des hépatocytes, une proportion de 70 % est exposée au flux sanguin des sinusoïdes. Leur membrane forme des microvillosités qui traversent les pores fenestrés des cellules endothéliales de la paroi des sinusoïdes [ 1]. Les pores fenestrés des cellules endothéliales permettent des échanges entre la circulation hépatique et l’espace de Disse et constituent des structures clés dans l’interaction des hépatocytes avec les cellules du système immunitaire (Figure 1). Figure 1. Figure 1. Sinusoïdes hépatiques. Les sinusoïdes hépatiques sont des capillaires étroits délimités par des cellules endothéliales fenestrées reliant l’artère hépatique et la veine porte à la veine centrolobulaire. L’espace entre la membrane sinusoïdale des hépatocytes et les cellules endothéliales est appelé espace de Disse. Les hépatocytes, leurs prolongements cytoplasmiques, sont en contact avec l’espace de Disse, ainsi qu’avec la lumière des sinusoïdes par l’intermédiaire des pores fenestrés des cellules endothéliales. Le faible flux sanguin et le diamètre réduit des sinusoïdes permettent aux lymphocytes T (bleu), aux cellules NK (jaune) et aux cellules NKT (vert) d’interagir avec l’épithélium vasculaire, les hépatocytes et les cellules de Kupffer (violet). Ces cellules de Kupffer sont aussi en contact avec les antigènes, les toxines et les microorganismes provenant de l’intestin, permettant ainsi leur élimination. Les cellules de Ito (rouge), responsables du stockage de la vitamine A et de la synthèse de collagène, sont présentes dans l’espace de Disse.
La composition lymphocytaire du foie est très particulière (Figure 2). Les cellules NKT, présentes en grand nombre, ont la faculté de sécréter des cytokines de type Th1 et Th2 et ainsi d’orienter la réponse immune subséquente [ 2]. Récemment, deux sous-populations, les NKT CD4−CD8− et les NKT CD4+, ont respectivement été identifiées comme les cellules de la sécrétion de cytokines Th1 et Th2 [ 3]. Le foie compte aussi une population de cellules présentatrices d’antigènes (CPA) résidentes. Il s’agit des cellules de Kupffer, macrophages dérivés de monocytes originaires de la moelle osseuse et qui résident dans l’espace sinusoïdal vasculaire (Figure 1). Lors d’une infection, elles orchestrent les premières phases de la réponse immune par l’intermédiaire de la sécrétion d’IL-12 et d’IL-18 qui déclenchent l’expansion et la différenciation des NK, cellules cytotoxiques sécrétant l’IFN-γ. Dans l’espace porte, loge une population de cellules dendritiques hépatiques. Peu nombreuses et généralement immatures, ces cellules d’origine myéloïde sont aptes à phagocyter et à apprêter divers antigènes [ 4]. La sécrétion constitutive d’IL-10 et de TGF-ß par les cellules de Kupffer et les cellules endothéliales sinusoïdales créent un microenvironnement rendant les cellules dendritiques tolérogéniques [4]. L’architecture et la composition cellulaire particulière du foie, ainsi que les chimiokines et les cytokines qui y sont sécrétées, contribuent à faire du foie un milieu tolérogénique unique. Figure 2. Figure 2. Population lymphoïde présente dans le foie et dans le sang. Le foie humain comporte environ 1010 lymphocytes des systèmes immunitaires inné et acquis. Cette population lymphocytaire est très différente de celle retrouvée dans le sang périphérique. Parmi les lymphocytes CD3+ hépatiques, le ratio CD4+/CD8+ est l’inverse de celui du sang périphérique. La majorité des cellules NKT αβ exprime un répertoire restreint de chaînes α et β qui reconnaissent des antigènes non-peptidiques présentés par la molécule CD1d. Ces cellules sont appelées iNKT (invariable natural killer T cell). Les cellules NK, les lymphocytes T γδ et les cellules iNKT αβ représentent près de 60 % des lymphocytes hépatiques, comparativement à 18 % à la périphérie. Cela suggère que le foie serait un lieu de rencontre initial d’antigènes où le système immunitaire inné, ou adaptatif de faible diversité, aurait un rôle important.
Top Le foie, un organe aux propriétés immunologiques paradoxales Architecture et composition cellulaire du foie >>> Tolérance hépatique Le foie, cimetière ou champ d’exécution ? Activation intrahépatique de lymphocytes T CD8+ Réponse immune efficace et auto-immunité En conclusion References Tolérance hépatique
Chez certains mammifères, la greffe de foie peut être tolérée sans immunosuppression [ 5, 6]. Chez l’homme, l’immunosuppression est requise pour éviter le rejet, quoiqu’une discordance entre les antigènes leucocytaires humains (HLA) du donneur et du receveur n’affecte pas significativement l’évolution de la greffe [ 7]. Autre observation surprenante : la greffe simultanée d’un foie et d’un rein provenant d’un même donneur améliore les chances de maintien du rein greffé comparé à la greffe d’un rein seul [ 8]. La probabilité de survie d’un foie greffé au même moment qu’un autre organe, quant à elle, reste équivalente à celle d’un foie greffé seul. Le foie influencerait donc le système immunitaire du receveur et atténuerait la réponse immune dirigée contre d’autres greffons.
L’irradiation d’un foie avant sa greffe chez le rat à une dose qui détruit tous les lymphocytes résidents mais qui épargne les hépatocytes, entraîne son rejet ; en revanche un foie non irradié survit indéfiniment sans immunosuppression chez ces animaux [ 9]. Ce constat suggère que la tolérance observée serait médiée par les lymphocytes hépatiques. Ces allogreffes stables sont souvent accompagnées de microchimérisme [ 10]. Le microchimérisme survient lors de la dissémination et de la survie dans l’organisme du receveur de cellules (lymphocytes) du donneur. Une étude récente montre que lors d’un microchimérisme stable, les clones T cytotoxiques de l’hôte, qui causent le rejet, sont éliminés de l’organisme [ 11]. Un microchimérisme permanent est essentiel à l’acceptation du greffon. En effet, il serait à la source du maintien à long terme d’une tolérance envers le greffon car sa disparition entraîne la réapparition des lymphocytes T qui conduisent au rejet [11].
La sécrétion de chimiokines et de cytokines par les cellules hépatiques a souvent été envisagée comme un des mécanismes favorisant la tolérance hépatique [ 12, 13]. Les cellules dendritiques hépatiques et les cellules NK et NKT ont la capacité de secréter l’IL-10, cytokine immunosuppressive [ 14, 15]. Cependant, les cellules NK et NKT sécrètent aussi plusieurs cytokines pro-inflammatoires (comme l’IFN-γ). Ce paradoxe est évident chez la souris non-obese diabetic (NOD) et la souris déficiente en CD1d. Le transfert de cellules NKT à des souris NOD, dotées d’un nombre réduit de ce type de cellules, prévient l’apparition d’une encéphalomyélite autoimmune [ 16]. La souris déficiente en CD1d, donc incapable d’activer les cellules NKT, manifeste une plus grande susceptibilité aux infections à Mycobacterium tuberculosis et à Borrelia burgdorferi [ 17, 18]. Les cellules NKT jouent donc un rôle important tant dans l’installation de la tolérance immunitaire et la prévention de manifestations autoimmunes que dans la réponse aux infections.
L’administration orale d’antigènes entraîne une tolérance immunitaire systémique pour ceux-ci. Ce processus, appelé tolérance orale, dépend du lien, via la veine porte, entre l’intestin et le foie. Une déviation chirurgicale du flux sanguin de la veine porte vers la veine cave inférieure empêche le déclenchement de la tolérance orale [ 19]. Ce mécanisme est essentiel, car les antigènes alimentaires et ceux provenant de la flore intestinale sont des protéines du non soi et comportent donc le potentiel d’activer le système immunitaire. Les cellules NK1.1+ (NK et NKT) hépatiques seraient nécessaires pour l’induction d’une tolérance orale ; l’injection d’anticorps anti-NK1.1 prévient l’induction de la tolérance orale et l’injection de cellules NK1.1+ hépatiques d’animaux tolérisés transfère cette tolérance immunitaire [ 20]. Récemment, dans un modèle expérimental de tolérance orale au nickel, Nowak et al. ont révélé l’existence d’un mécanisme par lequel les cellules iNKT (invariable natural killer T cell) participent au processus d’apparition d’une tolérance orale [ 21]. Les cellules B exposées au nickel seraient plus sensibles à l’apoptose et les cellules iNKT, exprimant FasL, provoqueraient l’apoptose de ces cellules qui pourraient ensuite être phagocytées par les cellules dendritiques. Les cellules dendritiques devenues tolérogéniques au nickel donneraient naissance à une population de cellules T régulatrices spécifiques. Cette démonstration a permis de concilier plusieurs observations faites précédemment. En effet, on ne pouvait susciter une tolérance au nickel chez les souris Jα18−/- chez lesquelles il y a absence de cellules iNKT et le transfert de cellules B provenant de souris ayant reçu du nickel permettait de transférer la tolérance à des souris de type sauvage et non aux souris Jα18−/- . Top Le foie, un organe aux propriétés immunologiques paradoxales Architecture et composition cellulaire du foie Tolérance hépatique >>> Le foie, cimetière ou champ d’exécution ? Activation intrahépatique de lymphocytes T CD8+ Réponse immune efficace et auto-immunité En conclusion References Le foie, cimetière ou champ d’exécution ?
L’activation de cellules T par un super-antigène, un peptide soluble spécifique au récepteur T, ou par un anticorps anti-CD3 entraîne leur disparition des organes lymphoïdes. Pour étudier ce phénomène, Huang et al. ont injecté un peptide de l’antigène grand T de SV40 à des souris transgéniques exprimant un récepteur T spécifique à cet antigène lorsqu’il est présenté par le CMH de classe I. Après cette injection, ils ont observé des cellules CD8+ en apoptose dans le foie [ 22]. Ainsi est apparue l’hypothèse selon laquelle le foie serait un « cimetière » où les cellules CD8+ activées, chez lesquelles l’apoptose aurait déjà commencé, seraient captées pour y être éliminées. Cette hypothèse fut ensuite infirmée devant l’observation, chez des souris déficientes en Fas, d’une capture normale de cellules CD8+ activées dans le foie. L’apoptose n’est donc pas une condition préalable pour qu’il y ait capture des lymphocytes T activés. L’hypothèse actuelle veut que le foie soit plutôt un « champ d’exécution » où des mécanismes hépatiques spécifiques provoqueraient l’apoptose de lymphocytes T CD8+ activés.
Cette capture des lymphocytes CD8+ serait dépendante du TLR-4 (Toll-Like receptor 4), un membre de la famille des récepteurs de type Toll [ 23]. Les lipopolysaccharides bactériens (LPS) provenant de la flore intestinale, les ligands naturels du TLR-4, l’activeraient et provoqueraient l’expression des molécules d’adhérence ICAM-1 et VCAM-1 dans les sinusoïdes hépatiques. Ces molécules d’adhérence, généralement exprimées aux sites d’inflammation, recruteraient les cellules CD8+ activées. La liaison de FasL, à la surface des CD8+ activées, à Fas exprimée sur les cellules de Kupffer déclencherait la sécrétion du TNF-α par les cellules de Kupffer, entraînant l’apoptose des cellules T CD8+ [ 24]. Ce mécanisme essentiel pour l’élimination des cellules T activées à la suite d’une réponse immune, serait aussi en jeu dans le processus de la tolérance immunitaire. En effet, les souris vivant en milieu stérile, où l’absence de LPS hépatique diminue l’expression d’ICAM-1, et les souris déficientes en TLR-4 manifestent une tolérance orale réduite. Top Le foie, un organe aux propriétés immunologiques paradoxales Architecture et composition cellulaire du foie Tolérance hépatique Le foie, cimetière ou champ d’exécution ? >>> Activation intrahépatique de lymphocytes T CD8+ Réponse immune efficace et auto-immunité En conclusion References Activation intrahépatique de lymphocytes T CD8+
Le foie, en l’absence d’inflammation, dispose de la faculté de recruter et d’activer, de façon antigène spécifique, des lymphocytes T CD8+ naïfs : il s’agit d’une caractéristique unique parmi les organes non lymphoïdes [ 25]. À la suite d’un transfert de lymphocytes T CD8+ naïfs (spécifiques pour H-2Kb) à des souris dont les hépatocytes expriment H-2Kb, on observe une rapide séquestration et une activation par le foie des cellules injectées. Cette activation entraînerait une capacité effectrice réduite et une durée de vie diminuée, attribuable à un manque de signaux de survie. Cette élimination de clones CD8+ naïfs spécifiques des antigènes présentés par les cellules hépatiques, a été suggérée comme étant un mécanisme important dans le processus de la tolérance hépatique : tolérance orale aussi bien que tolérance d’allogreffe [ 26].
Cette capacité qu’a le foie d’activer les cellules CD8+ naïves supposerait l’existence d’un contact direct entre les lymphocytes et les hépatocytes. Or, une telle interaction entre un lymphocyte naïf et une cellule du parenchyme va à l’encontre des principes établis en immunologie, qui décrètent que les cellules endothéliales forment une barrière efficace prévenant l’accès des cellules naïves aux tissus environnants [ 27]. Récemment, il a été montré que les lymphocytes T CD8+ naïfs circulants peuvent, par des prolongements cytoplasmiques, traverser les pores des cellules endothéliales et faire contact avec les microvillosités des hépatocytes dans l’espace de Disse [1]. Malgré un état de base plutôt tolérogénique, l’activation intrahépatique de lymphocytes CD8+ dirigés contre des antigènes étrangers peut être efficace [ 28]. L’absence d’activation des lymphocytes T CD8+ par le foie ne peut donc pas, à elle seule, expliquer la capacité de certains micro-organismes pathogènes, tels le virus de l’hépatite C, d’échapper au système immunitaire.
La nécessité du soutien des lymphocytes T CD4+ dans l’activation primaire de lymphocytes T CD8+ naïfs est variable : elle dépend de l’antigène ; elle peut être requise pour la différenciation en cellules T CD8+ mémoires voire pour leur survie. Les lymphocytes T CD8+ sont préférentiellement retenus dans le foie, contrairement aux lymphocytes T CD4+. En effet, le faible nombre de cellules CD4+ décelées dans le foie (Figure 2) laisse croire que cet organe n’aurait pas la capacité de recruter ni d’activer les lymphocytes T CD4+ malgré la présence d’antigènes solubles et de molécules du CMH de classe II sur les cellules endothéliales des sinusoïdes [ 29]. Cette constatation a mené à la formulation d’une hypothèse pour tenter de concilier les différentes observations concernant l’activation intrahépatique des lymphocytes T CD8+ en l’absence d’aide des CD4+ [13]. En situation physiologique, les cellules endothéliales activeraient les lymphocytes T CD8+ naïfs, mais l’absence d’aide des CD4+ entraînerait leur mort à cause du manque de signaux de survie, tels que l’IL-2 (Figure 3C) [ 30]. Lors d’une infection, l’exposition des cellules endothéliales des sinusoïdes à des agents viraux ou bactériens entraînerait une activation primaire efficace des lymphocytesT CD8+, indépendante de l’aide des lymphocytes T CD4+, permettant ainsi la survie de ces cellules activées (Figure 3B). Figure 3. Figure 3. Mécanismes physiologiques et pathologiques de l’immunité hépatique. A. Lorsque des lymphocytes T (Ly T) autoréactifs CD8+ naïfs (en bleu), spécifiques des antigènes hépatiques, sont activés dans les nodules lymphatiques périphériques (NLP) (en beige), cette activation est efficace et provoque une hépatite auto-immune. B. Après une exposition à des motifs viraux entraînant une activation du système immunitaire inné, comme, par exemple, la liaison du poly (I:C) (en vert) avec les TLR3 des cellules endothéliales, les cellules endothéliales des sinusoïdes sont aptes à activer les lymphocytes T CD8+ naïfs spécifiques des antigènes hépatiques. Cette activation, indépendante de l’aide des lymphocytes T CD4+, permet la survie des lymphocytes T CD8+ et l’élimination de cellules infectées ou le développement d’une hépatite auto-immune. C. En situation physiologique, les lymphocytes T CD8+ naïfs spécifiques des antigènes hépatiques reconnaissent les antigènes présentés par les cellules endothéliales des sinusoïdes, via le CMH I, ou par les hépatocytes eux-mêmes. L’expression de molécules de co-stimulation par les cellules endothéliales (CD80 et CD86) permet ensuite l’activation des lymphocytes T CD8+ mais l’absence de signaux de survie (IL-2, par exemple) entraîne leur mort par apoptose. Ce mécanisme de délétion de lymphocytes T CD8+ serait central dans le développement de la tolérance hépatique. Les flèches rouge représentent les mécanismes (A et B) d’activation efficace, tandis que les flèches vertes représentent le mécanisme (C) d’activation inefficace.
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Le transfert de lymphocytes T naïfs, spécifiques d’un antigène exprimé exclusivement par les hépatocytes, n’entraîne pas une hépatite [ 31]. Un signal supplémentaire est donc nécessaire pour susciter une réponse immune contre les cellules hépatiques. Récemment, Lang et al. ont montré le rôle majeur des récepteurs de type Toll dans le mécanisme de réponse immune contre le foie [ 32]. Le TLR-3, qui reconnaît les motifs poly (I:C) des ARN viraux à double brins, serait essentiel au processus qui conduit à une réponse contre le foie. L’activation du système immunitaire, via la liaison du poly (I :C) au TLR-3, déclencherait la sécrétion d’IFN-α et de TNF-α [32]. Ces cytokines entraîneraient l’expression hépatique de la chimiokine CXCL9, intermédiaire obligé de l’infiltration du foie par les lymphocytes T CD8+ [32]. Ainsi, la position anatomique du foie et sa constante exposition aux produits de la flore intestinale aurait permis l’émergence d’un mécanisme où un motif viral (poly I:C) permettrait de « briser » la tolérance hépatique et entraînerait une réponse immune efficace tandis qu’un motif bactérien, tel le LPS, induirait une activation inefficace et une tolérance immunitaire.
L’équipe de notre laboratoire et celles d’autres groupes de recherche, ont montré que l’activation en périphérie de lymphocytes T dirigés contre des antigènes hépatiques provoque une hépatite auto-immune [31, 33, 34] mais que l’activation intrahépatique de ces mêmes cellules ne déclenche pas un processus similaire (Figure 3) [31]. L’acquisition d’une autoimmunité pourrait donc résulter soit d’une activation périphérique de lymphocytes T spécifiques à des antigènes hépatiques soit de l’activation hépatique de lymphocytes T naïfs en présence de motifs viraux pro-inflammatoires. Top En conclusion
Le foie s’avère un organe exerçant un rôle central dans l’homéostasie du système immunitaire et, de plus, doté de propriétés tolérogéniques uniques. À terme, la mise au point d’immunothérapies précises ciblant les mécanismes de l’homéostase immunitaire hépatique permettront la reconstitution d’une tolérance immunitaire ou l’induction d’une réponse immune efficace pour les patients atteints de maladies autoimmunes hépatiques ou d’infections chroniques par les virus B et C de l’hépatite.
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| | | Cattleya Compte inactif
Nb de messages : 2105 Localisation : qquepart
| Sujet: Re: Le foie et ses pathologies Lun 2 Jan 2017 - 15:16 | |
| C'est assez illisible quand on n'a pas fait d'études de biologie, mes bases du lycée sont très loin, mais en tout cas cet article a le mérite d'attirer l'attention sur le fait qu'on peut s'attendre à des problèmes immunitaires quand le foie est atteint ... d'où la nécessité d'explorer les anomalies (par exemple si les enzymes hépatiques sont élevées en l'absence de maladie sous jacente ou de traitement médicamenteux qui pourrait expliquer cette élévation ?). Un test des acides biliaires pré et post prandial permet de vérifier s'il y a une insuffisance hépatique. Par contre les chiffres obtenus ne permettent pas de dire l'ampleur de cette insuffisance, ils peuvent être élevés un jour et bas le lendemain. Beaucoup de races sont concernées par des anomalies microvasculaires du foie. Il y a quand même quelque chose à remarquer dans le cadre des anomalies vasculaires, c'est qu'une fois qu'on a constaté que votre chien a des anomalies vasculaires, il faut se méfier de mettre tous les problèmes de santé du chien sur le dos de cette anomalie. Exemple votre chien peut vomir ou avoir une diarhée chronique sans que ce soit lié à son problème vasculaire, par exemple en raison d'une infection. Il ne faut pas négliger de faire d'autres bilans une fois que cette anomalie est détectée. Méfiez vous de l'arbre qui cache la forêt !! - Spoiler:
https://educationcanine.forumactif.com/t14592-epilepsie-et-shunt-hepatiqueBon et pour information avec témoignage direct : quand les véto ont trouvé des anomalies microvasculaires chez mon chien (biopsie), j'ai été à Maison Alfort car il présentait des troubles de santé sérieux. Là bas je m'attendais à une véritable démarche diagnostic de la part du vétérinaire expert, mais non, ce ne fut pas le cas. Ils ont juste refait une partie des même examens pour faire une démonstration aux étudiants et dire "voilà ça c'est un cas de dysplasie microvasculaire" et quand j'ai demandé si autre chose pouvait expliquer ses symptômes (intolérances digestives, convulsions) on m'a répété "NON , on ne peut pas avoir la peste et le choléra en même temps". J'ai eu beau attirer l'attention des véto suivants et dire que ça devait être autre chose, qu'il y avait des éléments inexplicables, que ce n'était pas cohérent avec les autres symptômes ... on m'a juste écouté sans rien dire. Je suis passée pour quelqu'un qui voulait remettre à tort en question le diagnostic de la sacro sainte école de vétérinaire. 3 ans plus tard mon chien est décédé suite à de multiples pathologies auto immunes touchant les méninges, la moëlle épinière, les articulations ... 15 jours avant sa mort un vétérinaire a dit que ses crises d'épilepsie devaient être autoimmunes. Une heure avant son euthanasie une autre vétérinaire était d'accord. Pourtant les tests sanguins censés établir l'existence de pathologies autoimmunes étaient négatifs, mais la ponction cysternale elle était positive pour pathologie auto immune; Encore un test sanguin qui ne sert à rien du tout ! Cette histoire dramatique doit pousser les propriétaires à avoir un esprit critique. Dans la démarche diagnostic il faut se méfier d'une chose. Quand un vétérinaire considère que la pathologie trouvée chez votre chien est "rare" (il va le considérer parfois sans tenir cette information d'aucune étude scientifique, par exemple en estimant qu'il en voit peu dans sa pratique, ce qui n'est pas une démarche scientifique), il va se mettre à penser en terme de probabilité que votre chien ait eu cette pathologie; Par conséquent quand d'autres symptômes se présentent il va souvent se demander s'ils peuvent être liés à cette pathologie. Quand cette pathologie a des symptômes multiples, très différents et assez vagues, alors beaucoup de symptômes vont être assimilés comme provenant de cette pathologie parce qu'en terme de probabilité le vétérinaire va considérer comme rare ou très improbable que votre chien ait deux pathologies qu'il considère comme rares, deux pathologies non liées. Devant la recrudescence de certains troubles très compliqués à diagnostiquer (pathologies auto immunes, et aussi pathologies liées à l'infection par des bactéries provenant de tiques) je trouve que plus de prudence doit être appliquée dans la démarche diagnostique. Je ne sais pas si j'ai bien expliqué mais il faut toujours vérifier que le diagnostic porté sur votre chien ne soit pas fondé sur la probabilité quand la pathologie est complexe à diagnostiquer et peu connue de votre vétérinaire.
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