Travailler l'approche frontale

Bon, je ne sais pas trop s'il y a eu un autre post à ce sujet, mais je n'ai pas trop su quoi chercher comme termes ^^

La situation :
Haku, chiot de 4 mois donc, n'aime pas les approches frontales, que ça soit des gens (nous comme inconnus) ou des chiens. Elle recule et s'éloigne si on l'approche comme ça (pas dans le jeu par contre).

Je ne sais pas trop comment la désensibiliser là dessus. J'essaie de faire des approches frontales dès qu'on joue parce que là elle s'en fiche ^^ Mais pour les autres situations c'est compliqué. Par exemple si on veut la porter (pour des escaliers ou monter dans la voiture) on lui donne des croquettes au sol, et dès qu'elle les mange on la prend en arrivant de côté. Pour le harnais et le collier, pareil on doit leurrer aux croquettes.

Des idées ?

pour le collier et le harnais , lui apprendre à se le mettre
( pour hoppy qui a le animalin au début je passait ma main dedans avec la croquette , elle suivait et hop harnais enfilé. petit à petit je montrais juste la croquette à la sortie puis plus rien.
pour le collier c'est plus difficile , ou tu le fait en ayant le collier en cercle , ou a plat . collier fermé meme technique que le harnais , a plat je l'ai fait au clicker pour inciter a regarder jusqu'a poser sa tete dedans )

pour l'approche frontale , au clicker ??? quelque chose comme un petit pas , elle bouge pas click recompense ?
et si c'est elle qui vient ?

Pour le collier et le harnais oui c'est ce qu'on travaille ^^ Au clicker

Et le problème pour le clicker comme ça pour l'approche frontale, c'est que j'aurais peur qu'elle s'empêche de réagir pour "bien faire" (pour avoir le click) et que ça soit pas une vraie détente si tu vois ce que je veux dire ^^

Est ce que tu sais/tu sens ce qui la gêne dans une approche frontale ?
tu l'as remarqué depuis longtemps ou récemment ?

Pour le clicker,ca pourrait aussi lui faire changer son ressenti face aux approches frontales je pense, mais ce serait d'abord mieux je pense de comprendre ce qui lui pose problème pour travailler avec la source aussi.

Elle a toujours fuit l'approche de front (enfin, c'est bizarre chez l'éleveuse elle n'était pas du tout comme ça, au contraire...), d'après l'homme on s'est peut être ratés avec son premier harnais...

ok.

peut être justement faire toutes les activités fun/trop bien de front ou du moins les commencer de front pour changer l'association qu'elle a faite avec cette position/approche.

et le clicker je pense peut aider à changer son ressenti.

Tu peux aussi le faire sans clicker

Tu fais la même sauf que tu gaga tise à fond

D'autres avis sur le sujet?

Bah je sais pas, oui et non.

Évidemment le conditionnement est une approche intéressante. Les 3 D s'appliquent bien, sauf que la distance devient inversée. On part de loin, et on approche (frontale) un peu, pas de réaction marque récompense. Qqe chose du genre. Et on augmente la distance. Les distractions semblent également fonctionner à l'inverse. Moins le chien est distrait, plus il stresse.

Mais je ne peux pas m'empêcher de me poser la question du point de vue éthologique également, plus profond. Quel est l'état de confiance de ce chien dans toute autre circonstances, quelles sont ses autres craintes, pourquoi a-t-elle du mal avec l'approche frontale.

Ça a peut-être été pollué à un moment, si oui par quoi.

Donc en gros, j'aimerais voir ce chien gagner en confiance (en lui de même qu'en les autres) au point où il ne ressentira plus cette crainte, plutôt que de conditionner par dessus une possible crainte irrationnelle ou je ne sais quoi.

En fait, on parle souvent de redéfinir l'éducation. Selon moi, désensibliser (comme on dit trop souvent), soit, enseigner au chien à ne plus avoir de peurs irrationnelles, plus une seule idéalement, devrait être une priorité. Confiance en soi, en les autres, en la vie (sans tomber dans la témérité). Et là possible qu'un toutou nous laisse approche en frontal.

Pour ce qui est de la "pollution", on sait jamais parfois en lisant des messages de gens comme ça.

Y a peut-être un enfant vraiment pas cool qui a pollué l'approche frontale au complet. Si c'est le cas encore là, tant qu'on en discute pas avec l'enfant, contre-conditionner (dans ce cas, puisque le chien est conditionné de façon légitime à se méfier des approches frontales), et se faire défaire son travail par l'enfant est contre productif.

Mais plus j'y songe, plus je choisirais la voie peut-être un peu plus longue, un travail sur la confiance. Pas nécessairement en conditionnement, quoi que le R+ joue un rôle crucial à ce jeu..

Je trouve que l'essentiel du boulot, idéalement, devrais appartenir au chien. Ils ont une curiosité, pour des défis "raisonables" en lien avec des insécurités ressenties. Si on leur donne le temps de "désirer" surmonter cette crainte. À un certain point ils semblent motivés d'eux-même à y arriver. C'est ce point de friction qu'il faut trouver. Apprendre à lire la curiosité dans le non verbal de l'animal. La petite patte pliée en l'air. Il faut rendre l'incertitude délicieuse. Et inspirer le chien à passer à l'acte.

Ah aussi, il faut faire attention aux fréquentation. Ne pas stationner un tel chien dans un enclos fermé trop petit, statique, fréquenté par un tas de chiens qui approchent en frontal de façon irrespectueuse (pour pas encore donner raison à notre animal de se méfier).

Une autre stratégie intéressante, est d'utilisée la biochimie lol. Plus l'animal est près d'un état de fatigue, par exemple couché en position de sphyx, moins il stressera. On peut alors en profiter.

Ah une autre stratégie en conditionnement celle là. Serait de décrire des demis cercles de moins prononcés, pour en venir à une ligne droite. Ça c'est plutôt ratoureux

ratoureux ?

connais pas ce mot

Je me suis fait la même réflexion mitee, mais j'ai vérifié, ça existe
Je pense que j'utiliserais cette approche (celle qui est ratoureuse ^^). Finalement, ça revient à faire un travail de desensibilisation pur (exposition progressive au stimulus qui pose problème : le stimulus qui pose problème étant l'approche frontale, on s'approche de plus en plus frontalement), débarrassé des artifices qui à mon sens viennent souvent polluer (et surtout complefixier) le travail de desensibilisation (contre conditionnement, renforcateurs positifs, etc). Ça empêche pas d'avoir une réflexion de fond plus large sur la confiance qu'à le chien en lui même et en son environnement

Kaïnate a écrit:

débarrassé des artifices qui à mon sens viennent souvent polluer (et surtout complefixier)

D'accord sur le fait de rendre les situations parfois plus complexes à gérer encore...

Kaïnate a écrit:

Je me suis fait la même réflexion mitee, mais j'ai vérifié, ça existe
Je pense que j'utiliserais cette approche (celle qui est ratoureuse ^^). Finalement, ça revient à faire un travail de desensibilisation pur (exposition progressive au stimulus qui pose problème : le stimulus qui pose problème étant l'approche frontale, on s'approche de plus en plus frontalement), débarrassé des artifices qui à mon sens viennent souvent polluer (et surtout complefixier) le travail de desensibilisation (contre conditionnement, renforcateurs positifs, etc). Ça empêche pas d'avoir une réflexion de fond plus large sur la confiance qu'à le chien en lui même et en son environnement

Approche 100% béhavioriste donc.