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Nous tenons à préciser que ce forum a été créé dans le but de vous faire découvrir la possibilité d'une éducation utilisant une approche positive et respectueuse de votre chien.
Si vous avez des problèmes avec votre ou vos chiens, nous vous recommandons vivement de faire appel à un éducateur canin spécialisé en rééducation comportementale ou à un comportementaliste (utilisant le renforcement positif et aucun outil coercitif, cela va sans dire).
Les explications et conseils donnés sur ce forum ne sont là que pour vous orienter et vous informer des possibilités qui vous sont offertes pour éduquer votre compagnon à quatre pattes.
L'Equipe du Forum
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| Lui donner goût au travail | |
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+5Cisco Eliko PowerUser Derby nono30 9 participants | |
Auteur | Message |
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Cisco  
Nb de messages : 1832
| Sujet: Re: Lui donner goût au travail Mer 29 Jan 2014 - 19:24 | |
| Oui, j'aime encore mieux que "performer" où y a plus une notion de résultat, "appliquer" est plus lié au comportement, j'aime bien Il m'est souvent arrivé de sortir d'un parcours d'agility avec un éliminé, donc niveau performance bof mais être super contente de ce qu'on avait fait ensemble, où Cisco était vraiment en phase avec moi et où il s'était vachement appliqué |
| | | Derby Educateur Canin Pro'
Nb de messages : 8164
| Sujet: Re: Lui donner goût au travail Mer 29 Jan 2014 - 19:30 | |
| ah oui tu vois moi ça ne me donne pas du tout la même sensation moi qui ne fait plus de compet .. je peux performer à la cuisine chez moi toute seule alors que appliquer pour moi ça me parait plus superficiel .... mais c'est vraiment une question de ressenti perso |
| | | Cisco  
Nb de messages : 1832 Age : 44 Localisation : En vadrouille
| Sujet: Re: Lui donner goût au travail Mer 29 Jan 2014 - 19:50 | |
| Après je transpose mon exemple à l'entrainement aussi. Disons que pour moi, à partir du moment où on se lance sur un parcours, on se fixe comme objectif de le faire dans l'ordre. Donc la performance, dans mon ressenti, est de réussir cela sans faire de faute. Mais je trouve plus important la symbiose, même en cas de raté dans l'enchainement. Et pour qu'il y ait symbiose, faut que le chien s'amuse et se donne à fond par plaisir. Du coup dire qu'il s'applique (implique ? tiens pourquoi pas ) montre qu'il a envie de faire des choses avec moi. Mais j'ai bien compris ce que tu as dit, au fond on met la même signification derrière, c'est juste le mot qui change |
| | | Derby Educateur Canin Pro'
Nb de messages : 8164 Age : 56 Localisation : Eure (27) Normandie - Bernay Emploi : Educatrice, guide en comportement, masseuse, animatrice de stages canins et de canivacances ...
| Sujet: Re: Lui donner goût au travail Mer 29 Jan 2014 - 19:54 | |
| oui oui chacun ses mots moi je suis dans le chien de famille et j'aime bien dire aux famille comment leur chien a bien "performé" aujourd'hui : il ya une certaine fierté de la part des propriétaires |
| | | Cisco  
Nb de messages : 1832 Age : 44 Localisation : En vadrouille
| Sujet: Re: Lui donner goût au travail Mer 29 Jan 2014 - 20:00 | |
| Ah oui, là ça s'adapte vraiment bien !! |
| | | Derby Educateur Canin Pro'
Nb de messages : 8164 Age : 56 Localisation : Eure (27) Normandie - Bernay Emploi : Educatrice, guide en comportement, masseuse, animatrice de stages canins et de canivacances ...
| Sujet: Re: Lui donner goût au travail Mer 29 Jan 2014 - 20:02 | |
| oui oui |
| | | PowerUser  
Nb de messages : 45875 Age : 48 Localisation : Dans la matrice! ^^ Emploi : Oracle
| Sujet: extinction explosion comportement réduction éteindre réduire diminuer généralisation Mer 10 Sep 2014 - 14:10 | |
| Parce que ce membre semblait avec une "problématique" similaire avec un chiot... - erze1982 a écrit:
- Bonjour à tous ! J'ai toujours eu des huskys dans ma vie, mais voila que j'ai un nouveau chiot de race Berger australien depuis 6 jours a la maison. Il a 8 semaines.
Il dort beaucoup, il commence a jouer avec ses jouets, les enfants. Il est maintenant habitué a sa cage et cela va bien. En laisse, il a compris de rester a ma gauche, il pleure tout le long de la promenade. Avant de partir ca prend tout, il ne veut pas sortir de la cours. Il reste assi par terre et refuse d'avancer. Je dois tirer dessus un peu jusqu'a la rue puis il se decide a me suivre. J'ai essayé de l'attirer avec des jouets, des croquettes, il ne veut pas venir de lui-meme.
J'ai choisi ce chien car je voulais un chien intelligent, désirant apprendre, pour faire des tours, pour faire du canicross et de l'agility a l'age adulte. Je veux l'entrainer au clicker. Ca fait 5 jours que j'essaie de charger le clicker, il se fou de moi. Il veut toujours dormir, ou jouer coucher par terre avec ses jouets.
Il n'a pas d'entrain. Je click et lui donne le bonbon, il se couche, puis il prend son temps pour le manger, ne me regarde jamais, n'a pas l'air d'avoir envie d'en avoir envie d'un autre. Il ne se prend pas au jeu. J'ai essayer 4 sortes différentes de bonbon a part de ses croquettes + du fromage. Tout est bof. J'ai aussi essayé avec divers type de jouet.
Si on oubli le clicker, ca ne lui tente pas plus. J'ai aussi essayer avec les calins, les felicitations exagéré. On dirait qu'il veut juste que je le laisse tranquile.
Mon chien est plate...que faire ? - erze1982 a écrit:
- Je ne veux pas lui apprendre des trucs maintenant, mais au moins le assi, couché. Il saute sur les enfants, mords leurs vetements, etc... Je peux pas lui laisser faire tout ce qu'il veut.
- PowerUser a écrit:
- Tranquille... Ce chiot à tout à apprendre...
Tu n'as pas appris tout ce que tu sais en quelques jours, ni même semaines ou mois, même les choses les plus basiques.
Donc, ça va se faire, en passant par une phase d'apprentissage puis de consolidation avec quelques "rechutes" inévitables.
- Citation :
- il se fou de moi
Ca me fait une peine immense que de lire ça.
Parce que c'est un chiot, certes mais même à l'âge adulte, ça me fait beaucoup de peine que quelqu'un pense à tort cela de son chien. Pourquoi toujours penser que c'est le chien qui le fait exprès? Pourquoi n'aurait-il pas le droit de ne pas vouloir, de ne pas être prêt, de ne pas être bien à ce moment là? Pourquoi ne pas se dire que peut-être là, on ne s'y prend pas bien, que le chien ne comprend pas, qu'il essaie de nous faire comprendre que quelque chose le gêne dans notre demande?
Pourquoi toujours croire que le chien DOIT OBEIR et que dès qu'il ne le fait pas (encore plus un animal qui a tout à apprendre de la vie), c'est parce qu'il est CONTRE nous.
Tu as raison quand tu dis "J'ai l'impression qu'il veut que je le laisse tranquille." A toi donc d'apprendre à voir quand il est disponible pour les apprentissages
Le laisser tranquille, ce n'est pas le laisser faire tout ce qu'il veut. Lui apprendre le assis, couché, debout, ce n'est pas non plus l'éduquer. Ce sont des exercices d'obéissance, c'est tout.
Ce que tu veux, c'est lui apprendre à être calme par exemple, qu'il soit ne saute pas. Pour ces choses là, il suffit de le récompenser quand il adopte naturellement le comportement. Quelqu'un arrive, il va saluer sans sauter, on félicite avec une voix douce + caresse et/ou friandise sans exciter le chien. C'est un exemple.
Pour certains apprentissages, au clicker ou non, qu'il s'agisse du assis, rappel, etc, tu peux utiliser la capture de comportement. Ca marche très bien.
Sinon, je vois que tu as beaucoup d'attentes par rapport à ce chiot. Je dirais qu'il est important de le laisser d'abord gagner en confiance en lui et lui apprendre à être calme en toute occasion. Avec ce type de chien, les gens s'attendent à des piles électriques, les construisent ainsi puis finissent par s'en plaindre.
Quelques textes à lire en vrac:
- les vertus du calme:
https://educationcanine.forumactif.com/t14590-apprendre-a-son-chien-a-aimer-le-calme-video-en-anglais
- parce que ça me fait penser à ton post sur certains points:
https://educationcanine.forumactif.com/t15424p45-lui-donner-gout-au-travail
- parce que ta demande concerne probablement la motivation?
- PowerUser a écrit:
-
- Citation :
- Tout est une histoire de motivation …
Le premier travail du maître est de retirer tous les obstacles … Faire de son chien un vainqueur, le valoriser c’est ça la réelle clé !
Les difficultés vous allez vous y frotter, mais patience, on n'apprend pas à un chien le pas bouger à 150 mètres avec des friandises au sol dès le premier jour …
Pour atteindre ses objectifs on doit faire des petits pas, découper l’exercice en étapes. Des étapes qui ne vont pas être les mêmes en fonction du chien. L’exemple type que j’utilise avec mes clients est le couché. Certains chiens au démarrage refusent de se coucher. Le mouvement est, dans la tête du propriétaire simple ... et la première idée est de le forcer à adopter cette position. Oui … mais non ! Vous avez peur de l'eau ? Et si quelqu'un s'amuse à vous jeter directement dans la piscine où évidement (sinon ce n'est pas drôle) vous n'avez pas pied ? Pas certaine que la prochaine fois vous allez vouloir y retourner, même pire vous allez refuser catégoriquement d'y mettre ne serait-ce qu'un seul orteil. Bon, retournons à notre couché ! On fractionne le mouvement, dans un premier temps on valorise la position « assis », puis le fait que le chien baisse sa tête, on accompagne , s’il se penche on récompense … ainsi de suite. Vous voyez l’idée ?
Si vous voulez réaliser votre objectif vous devez être capable de changer et réarranger vos priorités ! Bref ADAPTATION le maître mot encore et toujours lorsqu’on travaille avec des animaux. Si ça ne marche pas d’une façon, tentez d’une autre façon. Nous sommes un peu pareil non ?
Pour avoir de la motivation de la part de votre chien vous devez être motivés. C’est comme chez les profs, s’ils sont intéressants et motivés généralement les élèves suivent. Pour le chien c’est exactement pareil.
Trouvez ce qui le MOTIVE, des jouets, des caresses, THE friandise. Cherchez le LIEU où il est le plus motivé, l’HEURE … Demandez PEU, on recherche la qualité et pas la quantité ! Mettez-vous votre chien dans votre poche !
Une réussite ça se prépare, c’est une stratégie de chaque instant.
Chaque difficulté que vous allez rencontrer doit être l'occasion d'un nouveau progrès. . Vous allez apprendre à connaître votre chien, le lire , l'anticiper … le comprendre.
Henri Ford disait « « L'enthousiasme est à la base de tout progrès. »
Rappelez-vous que lorsque vous travaillez vos chiens vous véhiculez également vos émotions. Donc après une dure journée de travail, harassé et de mauvaise humeur , l’idéal n’est pas d’apprendre des choses à Médor. Cela vous semble évident ? Et pourtant ! Que de dégâts sont faits pour cette simple raison. Il faut que vous ayez l'envie de bien faire les choses. Donc que vous soyez dans un état émotionnel stable. Sinon n’espérez pas que votre chien le soit. Idem sur la longueur de vos séances, j’apprécie (du moins au démarrage) des séances courtes mais riches. Si durant la séance votre chien montre des signes de faiblesses (apaisement, fatigue ...) vous auriez du vous arrêter depuis longtemps déjà. On s'arrête TOUJOURS sur une note positive et on se rappelle que l'on capture également l'état émotionnel du chien. Un chien heureux et motivé pour une marche au pied va faire une association positive de cette dernière ... Lorsqu'un chien n'aime pas un mouvement posez vous la question :" dans quel état il était/j'étais lors de ma dernière séance ?".
Ah et un dernier point, veillez à ne pas accompagner vos séances de comportements parasites : chien qui saute, aboie ... Si vous capturer un mouvement avec un aboiement il est de ce fait logique qu'à la prochaine séance le chien se mette à aboyer. Rappelez vous , on renforce ce que l'on veut garder et on ignore ce que l'on veut "supprimer". Si vous le faîte dès le début les comportements "parasites" vont partir à l'extinction très rapidement. Par contre si vous renforcez les aboiements, il va être beaucoup plus complexe de s'en débarrasser dans le futur.
Pourquoi cet article ? Simplement parce qu’avant d’avoir un chien aux ordres, bien dans ses pattes, un champion d'agility ou d'obeissance rytmée ou même un simple compagnon de tous les jours … vous devez le construire. Et c’est la préparation de cette construction qui est le plus important. La préparation de vos séances mais également la vôtre : vous devez savoir où vous allez. Si les bases ne sont pas solides vous n’irez jamais loin. Alors perdez du temps pour en gagner ! Le reste cela vient tout seul ... et très vite.
AREG - Fanny Walther SOURCE
- PowerUser a écrit:
- Je me permets de rappeler aussi qu'exciter n'est pas motiver!
En attendant, n'oublies pas d'aller te présenter dans la section appropriée. * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * |
| | | Derby Educateur Canin Pro'
Nb de messages : 8164 Age : 56 Localisation : Eure (27) Normandie - Bernay Emploi : Educatrice, guide en comportement, masseuse, animatrice de stages canins et de canivacances ...
| Sujet: Re: Lui donner goût au travail Jeu 11 Sep 2014 - 9:16 | |
| Je te rejoins dans tes réponses Power
M'enfin je lis que ça fait 6 jours qu'il est arrivé .... il faut peut être lui laisser du temps .... arriver dans un nouveau foyer est un changement radical |
| | | PowerUser  
Nb de messages : 45875 Age : 48 Localisation : Dans la matrice! ^^ Emploi : Oracle
| Sujet: Re: Lui donner goût au travail Jeu 11 Sep 2014 - 11:10 | |
| Plus le temps passe, plus il me semble que la majorité des gens sont totalement incapable d'éprouver de l'empathie! L'autre jour, j'avais mal au ventre et je ne me sentais pas bien... j'ai dû prendre un médicament... J'ai regardé ma chienne qui se trouvait là et je me suis demandé combien de fois elle avait eu mal ici ou là dans sa vie sans pouvoir me l'exprimer clairement! J'ai pensé à toutes les fois dans une vie d'humain où l'on est pas bien (physiquement ou moralement) et qu'on prend le temps de se reposer, de dire "Ecoutes non, je sors pas ce soir, je ne me sens pas bien/d'attaque", etc... Les chiens, eux, n'ont pas cette chance et je suis persuadée qu'on leur fait subir des choses que l'on ne supporterai pas nous-mêmes. Les chiens n'ont pas le droit d'avoir des jours sans (éventuellement s'ils montrent qu'ils sont malades et encore, il faut que ce soit à un point qu'on ne peut ignorer). Ils ont tout juste le droit d'obéir! Ca m'énerve! * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * |
| | | Piou Membre du MFEC
Nb de messages : 4704 Age : 32 Localisation : JURAchiens Emploi : Éleveuse de pwals de chiens.
| Sujet: Re: Lui donner goût au travail Jeu 11 Sep 2014 - 11:17 | |
| +1 avec Power.
On parlait de ça hier avec une amie. Les animaux ont les achètent. Donc, on leur fournit plus ou moins des soins... Et en échange, ils doivent nous apporter tous ce qu'on leur demande, sans rechigner... Si ça rechigne, ça se prend des coups ou on les rend (abandonne) et on en prend un autre.
Enfin... "On" ... C'est une fausse généralité... |
| | | Derby Educateur Canin Pro'
Nb de messages : 8164 Age : 56 Localisation : Eure (27) Normandie - Bernay Emploi : Educatrice, guide en comportement, masseuse, animatrice de stages canins et de canivacances ...
| Sujet: Re: Lui donner goût au travail Jeu 11 Sep 2014 - 11:30 | |
| + 1000 Power |
| | | PowerUser  
Nb de messages : 45875 Age : 48 Localisation : Dans la matrice! ^^ Emploi : Oracle
| Sujet: Re: Lui donner goût au travail Jeu 11 Sep 2014 - 11:44 | |
| Piou, même sans parler de coups, tu sais, je pense qu'on ne se questionne pas toujours assez sur leurs comportements (va-t-il bien, pourquoi met-il autant de temps à venir, pourquoi...?), sur leur bien-être.
Du moment qu'il marche...
En tous cas, je pense à tous ces chiens qu'on targue d'être têtus ou de f*utre de nos gueules et qui ont peut-être juste mal à la tête, n'ont pas envie, ont mal au ventre, etc... Nous on a le droit de ne pas être bien (sans pour autant avoir un cancer) mais eux pas! * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * |
| | | PowerUser  
Nb de messages : 45875 Age : 48 Localisation : Dans la matrice! ^^ Emploi : Oracle
| | | | Guizhel Compte inactif
Nb de messages : 163 Age : 47 Localisation : Nord
| Sujet: Re: Lui donner goût au travail Jeu 11 Sep 2014 - 12:49 | |
| Tout à fait d'accord avec toi Power. On a vite fait de dire d'un chien qu' il est têtu sans se poser de question ni éventuellement se remettre soi même en question.
Hélia est une chienne qui a du caractère et qui n'obéit pas instantanément. Du coup, tout le monde me dit qu'elle est têtue :-S mais le plus souvent c'est plutôt qu'elle en a marre de ce qu'on fait ou que je m'y prends mal dans ce que je lui demande... peut-être aussi qu'il lui arrive de ne pas être en forme et que je ne m'en rends pas compte. |
| | | Piou Membre du MFEC
Nb de messages : 4704 Age : 32 Localisation : JURAchiens Emploi : Éleveuse de pwals de chiens.
| Sujet: Re: Lui donner goût au travail Jeu 11 Sep 2014 - 12:52 | |
| Oui ça c'est sûr! Perso, si ils m'écoutent pas (c'est souvent), bah... j'attends XD Pas l'choix!
Et, je leur demande rien, du moins j'insiste pas! comme ça ils sont tranquilles! |
| | | Derby Educateur Canin Pro'
Nb de messages : 8164 Age : 56 Localisation : Eure (27) Normandie - Bernay Emploi : Educatrice, guide en comportement, masseuse, animatrice de stages canins et de canivacances ...
| Sujet: Re: Lui donner goût au travail Jeu 11 Sep 2014 - 13:06 | |
| - Citation :
- En tous cas, je pense à tous ces chiens qu'on targue d'être têtus ou de f*utre de nos gueules et qui ont peut-être juste mal à la tête, n'ont pas envie, ont mal au ventre, etc... Nous on a le droit de ne pas être bien (sans pour autant avoir un cancer) mais eux pas!
tout à fait , et ils ne sont pas non plus nos divertissements ... (à mon avis) |
| | | PowerUser  
Nb de messages : 45875 Age : 48 Localisation : Dans la matrice! ^^ Emploi : Oracle
| Sujet: Re: Lui donner goût au travail Jeu 11 Sep 2014 - 13:08 | |
| Guizhel, Piou, bravo pour l'attention que vous portez à vos toutous.
Derby, oui, c'est tout à fait ça, ce ne sont pas des divertissements. Bonne formule (comme toujours)! * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * |
| | | Cisco  
Nb de messages : 1832 Age : 44 Localisation : En vadrouille
| Sujet: Re: Lui donner goût au travail Ven 12 Sep 2014 - 15:12 | |
| Ce sujet m'inspire tellement de choses que je ne sais pas par où commencer ! En vrac... - accueillir un chien chez soi, ça n'a rien d'obligatoire, donc si on le fait c'est qu'on a chacun nos propres raisons. Car bien souvent, on "cherche" notre futur compagnon, et à partir du moment où on le cherche, on a forcément des critères en tête. Il y a toujours, ne serait-ce qu'un tout petit peu, le désir de satisfaire un intéret personnel lorsqu'on choisit un chien et donc une part d'égoïsme au départ. - Spoiler:
Cisco m'a rejoint au moment où je prenais mon envol, dans mon tout nouveau chez moi, et j'avais envie de la compagnie d'un chien. En gros, j'attendais de lui qu'il m'apporte du positif par sa présence, des moments agréables. Mais étais-je prête à prendre le négatif aussi ? Et bien la réponse est non, car j'ai eu beaucoup plus de négatif à gérer que de positif, et je n'avais pas envisagé les choses comme ça. Mais j'ai assumé et fait de mon mieux, en déployant beaucoup d'énergie. Mais là encore, je l'ai fait pour lui, mais beaucoup pour moi aussi, soyons honnête Pour Ipi, je me retrouve dans le début de l'histoire de erze. Si je n'avais pas fait d'agility, aurais-je eu un second chien tant que Cisco était là ? Je n'en suis pas sûre... Aurais-je été aussi pointilleuse sur le choix de l'élevage, du chiot, si je n'avais pas eu des objectifs en agility ? Là encore, rien de bien sûr...
- Ceci dit, on peut fort heureusement rendre nos compagnons heureux malgré tout. Et c'est ce qui doit nous animer. Un animal heureux c'est quoi ? c'est un être vivant dont on respecte la nature profonde. Et pour la respecter, il faut déjà pouvoir la connaitre. Voilà le 1er bug, la grande majorité des propriétaires de chiens ne connaissent rien à leur nature propre. On a d'un côté les ignorants complets, à qui ça ne vient pas à l'idée qu'un chien a ses propres besoins, liés à son espèce. Donc soit ils croisent un jour la route de quelqu'un qui leur ouvre les yeux, soit il restent ignorants. De l'autre, on a des personnes qui en ont (partiellement) conscience (on retrouve les précédents à qui ont a ouvert les yeux, et ceux qui ont l'intuition). Soit leur égoïsme est trop important pour faire l'effort de s'adapter à la nature du chien, soit elles font cet effort et y trouve un moteur. - Respecter la nature du chien, est-ce incompatible avec la pratique d'activités canines ? A mon sens, non. Mais faire une activité canine n'a rien d'indispensable non plus. Un chien a juste besoin d'être respecté pour ce qu'il est, et aimé. - Spoiler:
Pour revenir à ce qui disait erze, j'ai le même point de départ avec Ipi. J'avais des objectifs lointains et Ipi a appris des choses spécifiques dans ce but là. Mais tout ça n'aurait aucun sens si ça ne lui plaisait pas, et si on ne s'amusait pas ensemble. Et c'est là que je m'éloigne de la façon dont erze vit les choses. Ipi est arrivée à 3 mois, et il ne me serait jamais venu à l'esprit de démarrer quoi que ce soit avec elle, dans un objectif d'agility. Je ne l'ai même pas amenée à l'école du chiot dans les 15 premiers jours car je ne la sentais pas émotionnellement prête, elle qui ne quittait pas mes pieds lors des besoins dehors et qui sursautait au vol d'une tourterelle !!
- Dans le monde canin, on croise beaucoup de chiens qui servent de faire valoir, qui font office de jouets vivants, qui sont déséquilibrés car ils compensent les complexes, les manques affectifs de leur maître, etc etc. Ca c'est de la maltraitance pour moi, car on dérègle le chien et on le rend inadapté, et donc malheureux. La plupart des gens aiment leur chien, profondément, mais pas pour ce qu'ils sont, mais pour ce qu'ils ont envie qu'ils soient. - Et comme en équitation, on trouve des personnes qui aiment plus la discipline que l'animal lui-même. Désolée pour le peu d'effort de rédaction, je suis un peu naze aujourd'hui... Mais sinon, moi aussi ce genre de discours me fait beaucoup de peine... |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Lui donner goût au travail Ven 12 Sep 2014 - 15:43 | |
| Je suis plus ou moins dans le même cas. J'ai Pin'up depuis 6 ans, elle connait le clicker, propose pleins de trucs, adore l'agi et se met à l'obé. Elle est malade et fatigue très vite, du coup on ne fait des activités que pour son loisir, parce qu'elle est demandeuse. Quand j'ai adopté Moko l'an dernier (il a 3 ans ), naturellement j'ai pensé suivre le même chemin. Ce chien est un amour, hyper équilibré, adorable, câlin, qui aime tout le monde (un peu trop les lapins et les chevreuils). Les ordres de base ont été rapidement acquis, mais force est de constater que ce chien n'aime pas travailler. Il n'accroche pas du tout avec l'agility, l'obé n'en parlons pas. Il est le chien le plus heureux du monde quand il s'agit d'aller jouer avec les autres, de nager, de rapporter la balle ou même pour venir chercher une caresse. Je pense qu'avant de vouloir pratiquer une quelconque activité avec son chien, il faut voir ce que lui aime et respecter ces choix. Un nouveau chien viendra agrandir ma meute l'année prochaine, j'aimerai pouvoir travailler avec ce chien, mais je sais d'avance que si mon chien n'aime pas ça, je ne le forcerai pas. Pour moi aussi c'est normal de réagir comme ça, et j'ai de la peine quand je vois sur les terrains des chiens qui subissent plus qu'ils ne profitent. |
| | | PowerUser  
Nb de messages : 45875 Age : 48 Localisation : Dans la matrice! ^^ Emploi : Oracle
| Sujet: Re: Lui donner goût au travail Jeu 3 Aoû 2017 - 23:51 | |
| - MiMi&Pya a écrit:
- http://valcreuse.fr/piege-de-la-mono-activite/
- Spoiler:
Le piège de la mono activité On 25 juillet 2017 By Isa.valcreuse
Article pour cynophiles/cynologistes avertis
La vie des chiens est souvent et malheureusement d’une triste monotonie.
Monotonie des lieux fréquentés se résumant la plupart du temps à un jardin ou pire à un chenil. Monotonie des contacts dépassant rarement le cercle familial, les proches avec, pour les plus chanceux, quelques amis canins ou félins. Monotonie de l’emploi du temps rythmé par des horaires imposés de lever, de sorties quand il y en a, de repas également d’une triste monotonie, de coucher … Rien de comparable avec ce qu’offre la Nature.
Comme si cela ne suffisait pas, la vie des chiens est également d’une triste monotonie en matière d’activités puisque la plupart pratique surtout la mono-activité.
Pourtant un chien, et à fortiori un berger allemand, n’est pas prévu initialement que pour exécuter un seul type de tâche.
Il n’est pas prévu que pour contrôler un territoire. Il n’est pas prévu que pour signaler l’approche d’un danger. Il n’est pas non plus prévu que pour prêter une oreille attentive à nos besoins, nous réconforter, nous distraire et le reste du temps attendre. Il n’est pas prévu que pour saillir ou élever des chiots, pas plus qu’il n’est prévu que pour suivre une piste, ou poursuivre une proie, ou courir ou sauter ou nager …
En fait un chien, et même un berger allemand, il est prévu pour faire tout ça car c’est un chien et tout ça permet à un chien de maintenir son homéostasie (équilibre de son milieu intérieur), de s’assurer sécurité, nourriture, descendance, lien social, rôle utilitaire et évidemment respect, partage et affection.
Bien que leur répertoire comportemental soit d’une grande richesse et ait pour fonction de répondre à leurs propres besoins au moment où ils surviennent, dans la majorité des maisons les chiens sont autorisés seulement à le mettre au service de leur propriétaire, au moment où cela lui convient à lui, qui plus est souvent uniquement dans le cadre d’un travail simpliste ou d’un sport relativement réducteur.
Dans de telles conditions, il n’est pas rare que cela vire chez l’animal à la pratique obsessionnelle d’une seule forme d’activité qu’elle soit souhaitée et encouragée par le propriétaire dans le cas de la mono-activité par destination ou qu’elle soit subie comme c’est le cas de la mono-activité spontanée « trompe-l’ennui ».
Les activités canines autorisées par destination La plupart des activités canines autorisées par destination ont un point commun, c’est leur vocation utilitaire pour l’humain.
En fait, sa vocation utilitaire est indissociable du chien. C’est même la raison de sa domestication même s’il est de plus en plus admis que cette dernière fut volontaire du fait de la vocation utilitaire de l’humain pour le chien. Le problème tient davantage à l’exploitation qui est faite de l’animal autant comme aide que comme producteur des aides. L’élevage est l’expression de cette vocation utilitaire secondaire au même titre que le sont les expositions sensées permettre la sélection sur la morphologie et les métiers et sports canins sensées permettre la sélection sur des caractéristiques comportementales particulières. Disposer d’un aide parfaitement adapté à ses besoins s’est vite fait ressentir, et plus particulièrement d’un aide conciliant et le moins contraignant possible. De ces impératifs sont nées les races, des chiens « spécialisés » dans une ou plusieurs fonctions. C’est le cas du berger allemand qui a été sélectionné pour la conduite, la garde et la défense des troupeaux.
Les besoins sociétaux évoluant, au fil des siècles et des années, certaines tâches ont été confiées à des machines mais les chiens spécialisés eux ont perdurés et ont dû être recyclés dans d’autres travaux ou à défaut dans des loisirs. C’est ainsi, qu’hormis la chasse et la surveillance de propriétés qui appartiennent depuis toujours aux rôles dévolus aux chiens, sont nées des activités sportives sans véritable utilité hormis celles de démontrer les grandes compétences canines tout en offrant à leur propriétaire des occasions de briller à travers leur chien. C’est le cas du berger allemand qui de chien de troupeau est passé à chien militaire (chien messager et d’intervention) pour devenir plus récemment chien de sport et chien de compagnie rassurant pour un foyer en vertu des caractéristiques morphologiques et comportementales particulières de la race.
Les fameux sports canins
Il sont innombrables et de nouveaux apparaissent tous les jours. Comme tout sport, ils sont soumis à un règlement et se pratiquent dans un cadre bien défini.
On trouve des sports mettant en valeur les capacités de course et de saut, les capacités de quête, les capacités de saisie, les capacités de combat … presque tous s’en tiennent à un domaine de compétence et eut égard la spécialisation des races la plupart s’adressent à des races plus particulièrement sélectionnées pour exceller dans le domaine en question.
Ainsi l’agility, le canicross pour ne citer qu’eux permettent aux chiens agiles, endurants et rapides de le montrer, le cavage, le pistage et le field-trial entre autres permettent aux meilleurs nez d’être mis à l’honneur, le ring, le R.C.I. etc permettent aux meilleurs mordants et aux plus courageux de s’illustrer, le flyball, le frisbee et autres activités alliant poursuite et saisie permettent à des chiens très doués dans ces deux domaines d’en faire la preuve…
Tout ceci serait acceptable si l’animal n’était pas réduit à une spécialisation et plus grave encore à une destination, quelle qu’elle soit, au mépris de sa dimension émotionnelle lors de la pratique de l’activité !
Les autres activités Beaucoup de chiens ne mettront jamais les pattes sur un terrain d’entraînement ou de concours ni sur un lieu de travail, ce qui n’est d’ailleurs pas plus mal si c’est leur seule activité, car beaucoup de chiens n’ont pas été adoptés dans ce but.
Ce qui est dommage, c’est que le but n’est pas toujours très clair dans l’esprit des propriétaires. Il est même très fréquent que le but soit totalement inconscient et mélange un désir de protection ou de service que la symbolique d’une race comble, avec un besoin de compagnie que la symbolique du Chien satisfait.
Sauf que …
Qu’ils appartiennent à une race spécialisée ou non, ces chiens là ont des besoins naturels de chien et souvent également des besoins particuliers – que nous appelons besoins surnaturels – en lien avec leur tempérament/personnalité que ce tempérament leur vienne de leurs parents (comportements intrinsèques) ou ait été façonné par l’environnement (comportements adaptatifs).
Une petite parenthèse à ce niveau s’impose car on pense souvent que le tempérament/personnalité est héritable. Ce qui est héritable à 100% ce sont les pattern moteur de prédation, de protection et de communication. Ce qui est ensuite transmissible et de ce façon +/- aléatoire ce sont les gènes qui en déterminent la précocité et l’intensité de l’expression, la version des pattern moteur en quelque sorte ; Cela signifie que tous les chiens auront les programmes prédation, protection et communication dans leur disque dur sauf que certains les démarreront très tôt, d’autres très tard, d’autres jamais si l’environnement ne les stimule pas ; certains les utiliseront en version allégée d’autres en seront des adeptes au point qu’à chaque démarrage le programme intégral sera chargé dans les favoris dans l’attente fébrile d’une occasion de servir. D’autres enfin ne les auraient peut être jamais exploité en version complète mais une ou plusieurs expériences les y a obligé et l’environnement les contraint à le faire régulièrement au point que leur tempérament naturel disparaît au profit d’un nouveau tempérament. Leur version des programmes prédation, protection et communication a été écrasée par une version plus adaptée à leurs conditions de vie.
Selon leur tempérament/personnalité, les chiens vont donc être plus ou moins sensibles à certains stimuli proposés par l’environnement ce qui va déclencher un comportement permettant de satisfaire un ou plusieurs besoins naturels canins ou surnaturels. Par activité, il ne faut pas comprendre comportement ; une activité est plutôt une sorte de « salle de jeux » où plusieurs comportements vont avoir l’occasion de s’exprimer préférentiellement.
On se retrouve par conséquent dans la situation où des chiens avec des tempéraments/personnalités intrinsèques ET adaptatifs adoptés sans projet particulier au niveau de la destination vont, selon leur excitabilité naturelle ou surnaturelle aux bruits, aux odeurs, à la vision d’un autre chien, d’une proie potentielle, d’un passant, d’un objet …, en fonction des apprentissages, en fonction de leur besoin du moment de courir, de mordre, de s’exprimer, de se rassurer … selon aussi leur besoin de dépenser leur énergie ou pas, s’adonner à une ou plusieurs activités spontanées tandis que les comportements qui s’expriment durant ces activités vont se renforcer s’ils procurent un meilleur confort intérieur ou un plaisir.
La boucle est bouclée.
A partir de là, nous vous laissons imaginer le genre d’activité qui peut se mettre en place pour soulager le mal être des chiens qui n’ont que l’ennui comme passe-temps et l’attente comme brûleur de calories et ce en vertu d’une règle qui dit que les besoins doivent être satisfaits. Bien qu’il ne s’agisse que de comportements adaptés à la situation du point de vue du chien, il est bien rare qu’ils soient considérés comme tel et appréciés par les propriétaires !
Entrons dans le vif du sujet pour comprendre où se situe le piège de la mono-activité, qu’elle soit pratiquée dans le cadre d’un travail, d’un sport ou spontanément pour rompre avec l’inactivité.
Ce qu’on a tendance à ignorer ou oublier à propos des comportements Ils répondent à des besoins basiques, psychologiques et d’épanouissement (voir l’article sur les négligences et les erreurs qui se payent cher, et sa pyramide des besoins canins), Ils mettent en œuvre différents pattern moteur reçus en héritage par TOUS les chiens, Ces pattern moteur s’expriment de façon plus ou moins précoce et plus ou moins intense (selon les gènes reçus individuellement en héritage avec une prévisibilité légèrement supérieure pour les races pures) pour constituer des séquences comportementales plus ou moins complètes selon qu’elles ont eu l’occasion de se structurer ou non durant les périodes de socialisation, que ces séquences comportementales nécessitent obligatoirement des stimuli pour se déclencher et devront permettre d’obtenir une forme de satisfaction pour se reproduire, Même si le but final d’un comportement (exemple manger sa proie après l’avoir chassé) n’est pas atteint, chaque morceau de la séquence est individuellement une source de confort et de plaisir, Le plaisir repose sur le circuit de la récompense dans le cerveau et qu’il « fonctionne » à la dopamine, un système extrêmement sensible.
L’exemple de l’activité « poursuite de la balle » Le jeu de la balle est une activité pratiquée par un nombre incalculable de chiens, les propriétaires se prêtant au lancement sans aucune réticence et voyant même là dedans un truc qui va forcément de pair avec le fait d’avoir un chien.
Le jeu de la balle est une séquence comportementale ; son stimulus est la balle qui vole, roule ou rebondit. Elle s’appuie sur plusieurs pattern que sont le repérage, la course-poursuite, la saisie, le rapport et le partage éventuel appartenant à la séquence de prédation. Hormis en rendant ce stimulus neutre, un lancer de balle a toutes les chances de déclencher la séquence de prédation surtout chez les races sélectionnées depuis des générations sur leur sensibilité à ce type de stimuli (excitabilité sur le mouvement) et la précocité et l’intensité de l’expression des pattern de poursuite et de saisie.
Seulement l’activité « poursuite de la balle » est loin de satisfaire tous les besoins à elle seule sans compter qu’elle entretient l’excitabilité sur le mouvement. Si le chien n’a l’occasion que de s’adonner à cette mono activité, cela créera des frustrations et d’autres conséquences abordées plus loin.
L’exemple de l’activité spontanée « aboiements sur les passants » L’aboiement sur les passants est une activité presque généralisée chez le chiens dits de garde qui n’ont pas appris à ne pas le faire. Souvent d’ailleurs c’est un peu ce qui a motivé plus ou moins consciemment le propriétaire à prendre un tel chien, pour protéger ses biens et sa famille.
L’aboiement sur les passant est également une séquence comportementale ; son stimulus est le passage à proximité du territoire d’un potentiel intrus (considéré comme tel par manque d’apprentissage différent). Elle s’appuie sur des pattern moteur que sont le repérage, l’usage de vocalises et de postures dites de distancement ainsi que sur le besoin d’assurer sa sécurité et de tenir un rôle au sein de sa famille. Hormis en rendant le stimulus neutre, le passage d’un passant a toutes les chances de déclencher la séquence de protection surtout pour les races sélectionnées depuis des générations sur leur sensibilité à ce type de stimuli (excitabilité sur la présence d’un inconnu), la précocité et l’intensité de l’expression des pattern d’usage des vocalises et des postures de distancement et leur attachement aux membres de leur clan (capacité d’imprégnation secondaire) ou à un territoire.
Seulement l’activité spontanée « aboiements sur les passants », outre à générer des nuisances sonores, est assez loin de satisfaire tous les besoins à elle seule – bien qu’elle en couvre plus que la poursuite de la balle – sans compter qu’elle entretient l’excitabilité sur la présence d’un inconnu.
A noter toutefois que si « aboiement sur les passants » peut être conjugué à « poursuite du jogger, du vélo, de la voiture qui circule », une autre activité spontanée bien connue, là presque tous les patterns de prédation, protection et communication ont l’occasion de donner lieu à des séquences comportementales satisfaisant presque l’ensemble des besoins naturels canins, surnaturels et de dépense énergétique. Ce qui revient à dire que la pratique de l’aboiement sur passants et de la poursuite de quelque chose est une excellente solution du point de vue du chien lui permettant de maintenir son homéostasie.
Où se situe donc le piège alors puisque le chien a l’occasion d’exprimer ses besoins comportementaux ?
Le piège se situe en fait dans la négligence des autres besoins à cause de la nature addictogène des mono-activités. Elles font appel à des comportements naturels certes mais tous réactionnels à un stimulus ce qui entretien et développe l’excitabilité (la sensibilité au stimulus) et génèrent une grande excitation (état émotionnel face à un stimulus), donc la libération d’un neuromédiateur, l’adrénaline, ce qui n’est pas sans conséquences physiologiques et psychologiques.
Petit tour par le cerveau
Chaque morceau d’une séquence qui permet de ramener un curseur entre un seuil et un plafond produit son petit effet dans l’organisme (confort intérieur) et se voit à cette occasion gratifié d’une bonne dose de dopamine dans le cerveau (ou récompensé par la recapture d’autres neuromédiateurs). Comme nous cherchons tous à « baigner » dans la dopamine et à éviter de « baigner » dans le cortisol et dans l’adrénaline, chaque morceau de séquence produisant ces résultats sera mémorisé et reproduit préférentiellement en circonstances similaires (présence du stimulus + besoin à satisfaire). Après quelques essais seulement, il se créé une autoroute neuronale permettant de le reproduire plus facilement à l’avenir.
Les activités en lien avec la survie de l’espèce et de l’individu ont la particularité de s’accompagner de fortes libérations d’adrénaline, car l’adrénaline mobilisent les fonctions et les moyens nécessaires à l’efficience des comportements de prédation, de protection et également de reproduction. Les messages des récepteurs sensoriels deviennent prioritaires, le rythme cardiaque s’accélère pour apporter l’oxygène aux muscles, le glucose est réquisitionné par inhibition de l’insuline (l’hormone de stockage), les organes moins utiles sont mis sur marche économique… bref le corps est mis au service de l’action à venir qu’elle soit fuite, affrontement, poursuite. Certains vont peut être trouver ici des pistes de réflexion à certains des soucis de santé de leur chien.
Une dépendance à certaines activités physiques a été observée et cette dépendance se développerait selon des mécanismes similaires à ceux imputés aux dépendances aux drogues.
Cette dépendance serait consécutive à une dysrégulation de certains circuits notamment le circuit noradrénergique et le circuit dopaminergique qui sont fortement activés durant les activités en lien avec la survie de l’espèce et de l’individu.
C’est là que le danger guette et le danger réside certes dans la préférence accordée aux autoroutes neuronales mais surtout dans ce risque de dysrégulation pouvant déboucher sur une dépendance à mettre certainement en rapport avec l’excitation (état émotionnel face à un stimulus) que procure l’activité et l’excitabilité (sensibilité au stimulus) propre de l’individu.
L’axe adrénocorticotrope agirait comme renforçateur addictogène en effaçant les émotions déplaisantes
ce qui ne permettrait plus de prendre conscience de la nécessité de mettre un terme à une activité devenant néfaste au confort intérieur, risquée ou douloureuse et ne permettrait plus d’être à l’écoute et au service de tous ses autres besoins du moment, y compris besoin de repos, besoin affectif, besoin de partage … qui s’appuient sur d’autres neuromédiateurs dont la présence est affectée par la prépondérance de l’adrénaline qui agit comme inhibiteur de ces autres neuromédiateurs.
Quelles conclusions concernant les activités ? Ce qu’il faut retenir, c’est qu’un chien a entre autres besoins canins, celui de dépenser son capital énergie de la journée. Rappelons qu’à l’origine son capital énergie a été prévu pour parcourir de longues distances à la recherche de gibier, le chasser jusqu’à obtenir son repas, mobiliser tous ses sens pour ce « travail » mais aussi pour surveiller et défendre son territoire et sa famille au besoin et avoir encore assez de force pour entretenir ses liens sociaux.
Cela ne peut se résumer à quelques minutes quotidiennes d’activités mais toutes les activités ne se valent pas en termes de bénéfices, ni même d’ailleurs en termes de dépenses énergétiques puisque l’activité cognitive est plus énergivore que l’activité physique.
Les sports canins apparaissent fréquemment comme LA solution pour dépenser ce capital énergie or les sports canins sont des activités de substitution aux activités physiques naturelles et font essentiellement appel aux comportements de poursuite/saisie et aux comportements agonistiques, des comportements hautement « adrénalisants ». Ils ne peuvent constituer l’essentiel des activités compte tenu des mécanismes en jeu au niveau des neuromédiateurs et du risque de dépendance. Sans compter que l’entraînement physique augmente l’endurance.
Ne sont pas exempts pour autant de tomber dans la dépendance les chiens qui ont trouvé seuls une activité permettant d’occuper tête et muscle puisqu’elle est fréquemment du même ordre. Dans leur cas, c’est même d’autant plus dangereux de les laisser s’installer dans cette habitude comportementale qu’elle est non encadrée et se déclenche sur des stimuli de substitution choisis au gré des sensibilités. Il faut d’ailleurs savoir que plus les occasions d’activité sont restreintes à cause de la rareté ou la frustration moins le stimulus a besoin d’être probant pour déclencher un comportement ce qui signifie qu’un stimulus alternatif ou symbolique peut faire l’affaire lorsque l’excitation est importante. On constate ce genre de changement de stimulus notamment dans les agressions redirigées.
Les problèmes d’addiction aux activités physiques, qu’elles se pratiquent dans le cadre d’un sport canin ou seuls derrière une clôture, sont probablement sous évalués ; à ce jour seul un controversé syndrome Hyper Sensible/Hyper Actif tente de donner une explication à ces comportements excessifs allant à l’encontre du bon sens.
Sensibiliser au risque d’addiction dans le cadre des activités physiques canines pose par contre un dilemme en l’état actuel du manque de respect des besoins comportementaux que subit une grande partie de la gent canine. Que vaut-il mieux un chien hautement excitable et accroc à une discipline ou un chien réduit à se prendre pour cible ou à l’impuissance acquise ?
Il suffirait pourtant d’inclure des activités cognitives dans le planning d’activités pour réduire les besoins de dépenses physiques mais cela suppose qu’une forme d’intelligence supérieure soit reconnue aux chiens ce qui se heurte encore à des préjugés, des croyances et à du spécisme.
Compte tenu de cette possibilité de dépendance à certaines activités physiques dores et déjà observée donc avérée, il semble quand même vraiment plus prudent d’encourager à des activités moins excitantes notamment quand elles font appel à des comportements de prédation et de protection ; il semble également plus prudent de faire un usage mesuré et réfléchi du clicker, celui-ci activant fortement le circuit dopaminergique également impliqué dans les dépendances donc sujet à dysrégulation.
Quelles solutions restent t’ils ?
La balade bucolique en compagnie de quelques humains zen et de quelques chiens sympas remplit presque à elle toute seule l’intégralité du cahier des charges en offrant une dépense physique raisonnable, d’innombrables informations à traiter et un moment privilégié de partage qui nourrit la socialité.
Dans un autre ordre d’idée et bien que cela peine à entrer dans les mœurs, la pratique d’activités relaxantes, apaisantes semble présenter aussi un grand intérêt sur le papier puisqu’elles permettraient d’activer et d’entretenir les circuits de libération des sérotonine et GABA, qui ont, entre autres fonctions, celle d’inhiber l’adrénaline ce grand ennemi d’une cohabitation harmonieuse entre chien et humain.
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| | | PowerUser  
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| Sujet: Re: Lui donner goût au travail Lun 27 Nov 2017 - 14:53 | |
| - Citation :
- Quand le positif n'est plus si ...... positif.
Je discutais hier soir avec un jeune homme qui a adopté un chien en vue de pratiquer le canicross. Il se heurte cependant à un double problème : 1 /son chien tend plutôt à être champion du monde de canapé et rechigne à courir. Il adore par contre les longues promenades avec son humain et sa copine chien. 2/ Ses parents le traitent de " nul" car il n'oblige pas son chien à faire ce que lui, le maître a décidé, c'est à dire courir.
Il se refuse, et tant mieux à obliger le chien par la force, et donc utilise force de levier de motivation, comme le jeu, les friandises etc..... mais avec un faible résultat.
Qu'est-il préférable ? Respecter son chien ou tout faire pour éviter d'être considéré comme " nul" par ses parents ?
Je lui ai dit, tu sais, si tu essaies de me transformer, moi, en championne de course à pied, si tu as le choix d'utiliser un fouet, et je vais courir, juste pour éviter tes cris ( même s'ils sont sensés me motiver) , le coup de fouet et parfois la simple vue ou le bruit du fouet, parce que je sais, j'ai associé cette vue ou ce bruit à une douleur.
Tu peux aussi sortir des billets de banque et me payer, largement. Et sur le moment, bien sur que je vais être motivée, mais sur le moyen et long terme, je vais en fait, faire quelque chose qui est contre ma volonté propre. Tu auras activé un circuit de récompense certes, mais qui peut se révéler très autodestructeur. C'est d'ailleurs l'une des raisons pour lesquelles la sagesse populaire dit " l'argent ne fait pas le bonheur", il n'est pas suffisant.
C'est la même chose pour ton chien.
Un chien est un individu à part entière qui a le droit d'aimer une activité ou pas et même à grand renfort de friandises, tu finiras tout de même par mettre ton chien en contrainte.
En respectant ton chien, penses tu être " nul" ? Je pense au contraire que tu as plus de valeur que ceux qui utilisent à fortes doses, les cris d'encouragement, les jeux, les friandises pour au final obliger leur chien à faire ce qu'il ne ferait pas. Bien sur que l'on peut " déclencher" un plaisir. Un chien peut une fois motivé grâce au jeu, à la nourriture, apprécier réellement cette activité, mais cela, tu le verras très vite.
Fais ce que tu aimes, c'est à dire courir, laisse le faire ce qu'il aime, dormir sur le canapé et faites ensemble ce que vous aimez tous les deux.
La vraie valeur n'est pas que dans le résultat. Elle est aussi dans la capacité à respecter l'autre. https://www.facebook.com/corinne.martin.779/posts/1439656976069828 * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * |
| | | PowerUser  
Nb de messages : 45875 Age : 48 Localisation : Dans la matrice! ^^ Emploi : Oracle
| Sujet: Re: Lui donner goût au travail Mar 6 Fév 2018 - 11:20 | |
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| | | Piou Membre du MFEC
Nb de messages : 4704 Age : 32 Localisation : JURAchiens Emploi : Éleveuse de pwals de chiens.
| Sujet: Re: Lui donner goût au travail Mar 6 Fév 2018 - 13:29 | |
| Merci d'avoir remonté ce post. Je lis mes interventions d'il y a 4 ans... Et ça n'a toujours pas changé. En réalité, vous savez que j'ai développé une espèce d'incapacité à demander quoi que ce soit de non-nécessaire à mes animaux (quand je parle de non-nécessité, je pense à ce qui est en dehors de toutes demandes qui envisagent la sécurité de l'animal) En fait, je me suis aperçue que j'étais incapable de demander à mon cheval, un quelconque travail. C'est viscéral, ça me repousse. Une espèce de “force” qui rejette toutes demandes de travail. J'ai essayé de savoir pourquoi. De décortiquer, de comprendre, mais je rejette en bloc. Ca me prend aux tripes et vide mon énergie rien que de devoir proposer quelque chose qui sera forcément négatif (contraignante) Enfin bon. Maintenant, pour mes chiens, ça reste juste des demandes en fonction de leur envies, caractères, et situations. Je sais qu'Anoki a des capacités, et aime effectuer des choses rigolotes (fermer un placard, rouler, donner la patte) - avant je troquais contre des friandises, maintenant je demande simplement quand je le vois proposer (sûrement dû à un conditionnement...) et je ne me retiens pas de lui donner un bonbon de temps-en-temps comme ça, sans troquer une demande. BB on oublie, parfois il me donne la patte ou fait la petite fleur par joie. Mais je leur demande simplement de m'écouter uniquement pour leur sécurité. Le reste, si j'ai un doute, c'est l'attache ... |
| | | Belette Educateur Canin Pro'
Nb de messages : 924 Localisation : Rambouillet Emploi : Accompagnement aux propriétaires de chiens
| Sujet: chien de travail Mar 6 Fév 2018 - 14:48 | |
| J'ai adopté Arya sans autre ambition que de rendre un chien heureux et de partager de bons moments avec lui et pour cela je suis comblée car elle correspond parfaitement à ce que j'attendais il y a 7 ans. J'ai découvert l'agility avec elle et après une année passée à essayer de lui donner ce fameux "goût du travail" qui fait l'objet de ce post j'ai tout arrêté car ça ne convenait à aucune de nous deux. Elle subissait mes tentatives de motivation et je me frustrais de tout ce qu'elle ne me donnait pas au lieu de considérer l'étendue de ses progrès et les marques de confiance qu'elle me donnait. Aujourd'hui je suis très fière et heureuse d'avoir cessé d'insister et si je regrette que ça ait pris toute une année je ne peux m'empêcher de me demander combien de "chiens de sport" n'ont pas eu cette chance-là et doivent se coltiner des activités dans lesquelles ils ne s'épanouissent pas... A l'inverse, Nessie est le seul de mes trois chiens dont j'ai connu et choisi les parents et que j'ai acheté dans le but de pratiquer un sport canin. Après des débuts motivés par le fait qu'en bon "chien de travail" elle devait aimer cela je me suis là encore rendue à l'évidence : elle avait tout ce qu'il fallait pour être ce fameux chien dont je rêvais mais à force de ne me concentrer que sur ça je passais à côté de sa personnalité, bien plus complexe que "juste" un chien de travail. Aujourd'hui nous pratiquons une agility beaucoup plus décomplexée, plus ludique et j'apprends à la découvrir chaque jour un peu plus. L'agility nous aide à nous connaître mais ne fait au final que renforcer ce qui se bâtit à côté au quotidien. Tout cela pour dire que je ne crois pas qu'il soit incompatible de pratiquer une activité et montrer du respect à son chien, sous réserve qu'on soit à l'écoute et qu'on ajuste sa pratique et ses éventuelles ambitions voire qu'on les revoie complètement à la baisse... ou qu'on leur dire bye-bye |
| | | gigi  
Nb de messages : 97 Localisation : Jura
| Sujet: Re: Lui donner goût au travail Mer 7 Fév 2018 - 16:50 | |
| - Citation :
- Tout cela pour dire que je ne crois pas qu'il soit incompatible de pratiquer une activité et montrer du respect à son chien, sous réserve qu'on soit à l'écoute et qu'on ajuste sa pratique et ses éventuelles ambitions voire qu'on les revoie complètement à la baisse...
Tous mes chiens ont aimé ou aiment travailler comme on dit. Sauf que j'utilise le mot travail mais que ce n'est pas ça qu'il y a dans ma tête. Il y a du plaisir, de le rigolade, du jeu, une forme d'échange corporel etc Les concours ont souvent été stressants car faut se lever tôt, rouler, passer, poireauter & en + il faut dépenser des sous lol etc : bof... De + je vois que des personnes compétitrices dans l'âme n'hésitent pas à faire concourir dans des conditions qu'on peut réprouver. Et pourtant ils ou elles se vantent de respecter leurs chiens (sous AI ou antibiotiques, portantes, allaitantes etc) et sont adulés par les gens... Alors tout ça fait que le mot travail a perdu de sa valeur pour moi & que mes chiens + moi on s'amuse de façon parfois organisée parfois en vrac... |
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