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Sujet: Stimulation et socialisation précoce des chiens médiateurs Dim 3 Juin 2012 - 15:38
Article :
http://coeurdartichien.fr/?p=2472
Spoiler:
médiation animale : stimulation et socialisation précoce des chiens médiateurs ?#2
La semaine dernière nous vous avons présenté la première partie de l’article : Médiation animale : stimulation et socialisation précoce des chiens médiateurs ? comme promis voici la deuxième partie. Pour plus d’informations au sujet des méthode des stimulations et de l’éleveuse qui travaille cela au quotidien avec ses chiots, vous pouvez nous transmettre vos questions via le formulaire de contact du site nous les ferons suivre à Arnaud. Nous vous souhaitons une bonne lecture et un week-end ensoleillé ! A bientôt ! Aurélie Stimulation et socialisation précoce des chiens médiateurs ? partie 2 – par Arnaud Arricastres
Théorie de la stabilisation sélective
coeur d'artichien mediation animaleLa théorie de Jean Pierre Changeux vient renforcer l’idée qu’une stimulation précoce est souhaitable pour créer des chiens stables et équilibrés.
A la naissance, la croissance neuronale n’est pas terminée et elle se poursuit de façon chaotique au cours des premières semaines du développement. De très nombreuses connexions (synapses) sont élaborées, chaque neurone pouvant en établir plus de dix mille.
Mais toutes ces connexions ne persisteront pas. Celles qui ne sont pas assez stimulées, celles qui ne sont pas assez différentiées disparaîtrons. Cela se passe chez le chien au cours du deuxième mois de vie. L’environnement détermine les stimulations qui vont favoriser le maintien d’un nombre optimal de connexions. Pas assez de connexions et le filtre sensoriel sera de mauvaise qualité, trop et le résultat sera le même par manque de discrimination.
Deux remarques s’imposent :
C’est à l’éleveur que revient la part la plus importante du travail. S’il ne le fait pas le chiot risque de ne pas avoir été assez stimulé et sensibilisé à son environnement futur.
La sur-stimulation ou un environnement trop riche et mal maîtrisé peut aussi créer des dégâts chez les chiens en devenir.
Toutefois cette théorie est indispensable pour comprendre qu’une stimulation précoce (dans le milieu d’élevage) est primordiale au développement de chiens équilibrés.
Stimulation neurologique précoce
« Les nouveau-nés sont particulièrement différents des adultes à plusieurs égards. Lorsqu’ils naissent, leurs yeux sont fermés et leur système digestif a une capacité limitée qui nécessite une stimulation périodique de leur mère qui les lèche systématiquement afin de favoriser la digestion.
À cet âge, ils ne peuvent que sentir, téter et ramper. La température corporelle est maintenue en demeurant à proximité de leur mère ou en rampant pour former des amoncellements avec les autres membres de la portée. Au cours de ces premières semaines d’immobilité, les chercheurs ont noté que ces chiots immatures et sous-développés sont sensibles à des catégories restreintes de stimuli qui incluent la stimulation thermique et tactile, le mouvement et le déplacement.
D’autres mammifères comme les souris et les rats sont également nés avec des limitations et ils ont également démontré la même sensibilité aux conséquences de la stimulation précoce. Des études montrent qu’en les retirant de leur nid pendant trois minutes chaque jour pendant les cinq à dix premiers jours de leur vie, on entraînait une baisse sous la normale de leur température corporelle. Cette forme bénigne de stress est suffisante pour stimuler les hormones, les systèmes surrénaux et l’hypophyse. Lors de tests à l’âge adulte, ces mêmes animaux étaient mieux en mesure de résister au stress que ceux qui n’étaient pas exposés à des exercices de stress au début de leur vie. En tant qu’adultes, ils ont répondu au stress d’une façon graduelle plus favorable, tandis que leur congénères de portée non stimulés ont répondu d’une manière » tout ou rien « . » Docteur Carmen L. Battaglia, Voici un PDF pour ceux qui veulent creuser la question : early_neurological_stimulation_fr.pdf (en français).
L’armée américaine dans son programme canin a mis au point une méthode qui sert encore de guide pour ce qui fonctionne bien. Dans un effort pour améliorer la performance des chiens utilisés à des fins militaires, un programme appelé « Bio Capteur » a été élaboré. Plus tard, il fut connu du public comme le « Super Dog Program ». Basé sur des années de recherche, l’armée a appris que les exercices de stimulation neurologique précoces pouvaient avoir des effets importants et durables. Leurs études ont confirmé qu’il existe des périodes de temps spécifiques au début de la vie où la stimulation neurologique a des résultats optimaux. La première période implique une fenêtre de temps qui commence au troisième jour de la vie et dure jusqu’à la seizième journée. On croit que, parce que cet intervalle de temps est une période rapide de développement neurologique et de croissance, qu’elle est donc d’une grande importance à l’individu.
Il existe aujourd’hui des gestes simples et efficaces que l’on peut mettre en œuvre sans grande difficulté. Une éleveuse en Suisse en a fait l’expérience. Pour plus d’information contacter Arnaud via le formulaire de contact.
Socialisation (imprégnation)
« Dans 70 % des cas, la socialisation à l’être humain est insuffisante, le chiot n’ayant pu intéragir socialement de façon continue avec 7 types humains différents. Il en résulte une socialisation imparfaite à certains types humains avec des réactions de peur ou prédation. »
« La sociabilité du chien … est un apprentissage qui va avoir des effets majeurs et indélébiles, parce qu’il se fait à quasi 100% pendant une période très limitée de l’enfance : la période d’imprégnation (socialisation primaire). »
« Pour utiliser une métaphore informatique, l’imprégnation change le hardware (puce électronique avec sa puissance et vitesse de traitement de l’information, et la circuiterie informatique), la socialisation ultérieure modifie les software, les programmes. Si le hardware est faible, les programmes ne pourront pas tourner de façon optimale. »
Joel Dehasse, Tout sur la psychologie du chien.
En citant la métaphore de Dehasse je ne souhaite pas donner une vision trop « mécaniste » de nos chiens qui seraient des robots et qui pourraient être programmés comme bon nous semble. Non, il existe une part de hasard, d’indétermination et d’approximation dans le développement des individus (humain ou chien). Cependant nous savons aujourd’hui qu’il existe des gestes, des manipulations, des actions qui permettent aux chiots de devenir plus équilibrés et sociables. Pourquoi s’en priver ?
Certains pensent encore que la socialisation est génétique et se fait naturellement. C’est faux.
D’autres pensent qu’un chien se socialise une fois arrivé dans sa famille d’accueil. C’est parfois vrai mais il est souvent trop tard.
Le seul élément génétique est la détermination du moment et la durée de la période sensible au cours du temps, au cours du développement. C’est ce qui fait qu’il est parfois possible pour la famille d’accueil de rattraper le manque de socialisation du milieu d’élevage. Si la qualité d’imprégnation paraît mauvaise et/ou le milieu pauvre, il faut adopter le chiot le plus tôt possible dans les délais légaux.
Je pense que toutefois si l’on souhaite acquérir un chiot qui deviendra chien médiateur il est indispensable de se diriger vers un éleveur qui fait ce travail de socialisation que vous compléterez par la suite (ndlr : et se faire aider par un professionnel du comportement canin pour la séléction si vous n’avez pas les compétences requises).
Cet éleveur doit faire une imprégnation à l’humain, aux espèces non humaines et au biotope (bruits, lumière, odeurs, goûts, agitation du milieu, textures aux sols et aux murs…).
Voilà un bref résumé, qui ne se veut pas exhaustif, des connaissances et recherches qui nous encouragent à repenser le lien entre médiation animale et développement psychologique, physiologique et psychomoteur des chiens qui nous assistent.
Il aurait été tout aussi judicieux de parler d’attachement, de contrôle de soi ou d’enrichissement de l’environnement…
Arnaud Arricastres
PowerUser  
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Sujet: assistance contrainte contraintes Dim 5 Aoû 2012 - 9:03
Merci je l'ai relu avec attention
Derby Educateur Canin Pro'
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Sujet: Re: Stimulation et socialisation précoce des chiens médiateurs Dim 5 Aoû 2012 - 9:15
Article 1 :
Stimulation et socialisation précoce des chiens médiateurs Article 1
Samedi, 5 mai 2012, 12:31 | Catégorie : Berger Australien médiateur, La médiation Animale,Licorne et Phénix
Bonjour à tous, je viens vous présenter aujourd’hui, un article écrit par Arnaud Arricastres (Instituteur et éducateur canin). J’ai rencontré Arnaud, lors de la rencontre annuelle 2011 de Licorne et Phénix, qui s’est déroulée à Montrodat (Languedoc Roussillon). Nous avions échangés sur différents sujets autour du chien comme l’éducation de nos chiens médiateurs, leurs sélections, notre vision de la médiation animale etc. Cette rencontre a abouti à différents échanges mails et à l’article qu’il nous propose aujourd’hui de partager avec vous. Il vous sera présenté en deux parties, la suite de l’article sera en ligne la semaine prochaine. Le débat est ouvert : la stimulation et socialisation précoce (dès les premières heures de vie) des futurs chiens médiateurs est-elle nécessaire ? Bonne lecture amis internautes !
La nécessaire stimulation et socialisation précoce des chiens en médiation animale – partie 1
A l’heure où la médiation animale se développe tous azimuts et où le nombre d’activités accompagnées par les chiens progresse un peu partout en France, il me parait nécessaire de porter notre réflexion sur la bientraitance à l’égard du chien médiateur. A travers cet article, je souhaite penser les notions de bientraitance et de bienveillance à la lumière des connaissances actuelles en psychologie animale mais d’une manière assez singulière. Mon propos n’est pas de définir une charte des bonnes pratiques ou de faire l’analyse de ce qui, dans nos ateliers, pourrait générer de la souffrance à l’égard de nos compagnons. Je souhaite simplement attirer l’attention des professionnels sur les connaissances qui me paraissent indispensables pour sélectionner, choisir et aider au développement de chiens équilibrés, sereins, sociables et surtout aptes à réagir favorablement aux nombreux stress imposés par une vie au contact d’un public en difficulté.
Il sera donc question ici de bientraitance mais sous l’angle de « l’aptitude acquise » et ce, dès les premières heures de vie. Cette précision est importante parce qu’elle engage aussi les éleveurs avec qui vous travaillez. Depuis quelques années, en tant qu’éducateur canin ou évaluateur pour une association de médiation animale, j’ai pu constater à quel point les éleveurs ne prennent pas conscience de l’importance primordiale de leur travail sur le comportement du chiot et son devenir. Faire un travail de sélection, c’est choisir l’environnement, les installations, les reproducteurs, mettre en œuvre le nécessaire travail d’éveil, de stimulation, de socialisation des chiots… bref tout ce qui permet de donner le relai à une famille dans les meilleures conditions.
Les quelques lignes qui suivront nous permettrons de mettre en lumière quelques études qui montrent l’importance du travail des éleveurs que ce soit pour les chiens de famille ou les chiens d’assistance. Nous partirons de deux présupposés qui prennent source dans nos pratiques et dans les recherches décrites et résumés dans cet article : Le premier est qu’être chien médiateur n’est pas un long fleuve tranquille. Le deuxième est qu’il est possible de sélectionner et former des chiens capables de résister à des environnements instables et stressants.
Définir le stress pour les chiens médiateurs
Le stress est une réponse de l’organisme aux facteurs d’agression physiologiques et psychologiques. Le stress est nécessaire quand un individu doit réagir et s’adapter rapidement à une situation. Dans notre pratique de la médiation animale, il est des stress qui sont bien éloignés de l’environnement « ordinaire » des chiens. Personnes à mobilité réduite, en situation de handicap, troubles envahissant du développement, personnalités psychotiques, jeunes ou âgées. Fauteuils roulants, béquilles, déambulateurs… Milieu hospitalier, carcéral, maisons de retraite, écoles…. Parfois des cris, des pleurs, des gestes déplacés, des mouvements brutaux, des déplacements inhabituels… Autant de choses qui pourraient stresser le plus formidable et équilibré des chiens de famille. Le chien d’assistance doit avoir un petit truc en plus qui fait toute la différence. Cette différence est à chercher, à mon avis, dans la gestion du stress.
Modèle biologique du stress Selye (1956) a élaboré un modèle théorique le “Syndrome Général d’Adaptation” qui précise qu’à la suite d’un stress, l’organisme a pour objectif de rétablir l’homéostasie. Le “Syndrome Général d’Adaptation” se décompose en trois stades. Le premier stade est la réaction d’alarme qui survient après le stress. C’est une phase de mobilisation des ressources hormonales. La seconde phase est la phase de résistance qui correspond à une période de compensation avec une recharge des moyens de défense. La troisième phase est la phase d’épuisement lorsque les ressources biologiques et psychologiques ne sont pas suffisantes. Si, l’agression persiste en durée et en intensité, l’organisme perd ses ressources adaptatives et les conséquences sont négatives.
A mon sens on peut parler de maltraitance lorsqu’on soumet un chien à un stress important ou lorsqu’on oblige un chien à évoluer dans un environnement dans lequel il n’est pas adapté.
On peut parler dans ce cas-là de chiens qui souffrent et qui peuvent être marqués durablement par certaines situations. Je pense que certains chiens de médiation ne sont pas adaptés au « métier » de médiateur. Je pense aussi que de nombreux maîtres ne connaissent pas assez les signes qui indiquent qu’un chien est soumis à un stress important auquel il ne peut seul se soustraire. Notre métier ne doit pas se faire aux dépends de notre animal qui n’a pas demandé à être là (Bien qu’il puisse à l’inverse éprouver du plaisir à travailler avec son maître et à recevoir autant de preuves d’amour du public qu’il rencontre).
Modèle interactionniste du stress : Le stress peut être vu sous un angle différent, moins « mécaniste ». Il est le résultat d’une relation dynamique entre l’individu et les exigences de l’environnement, les ressources individuelles et la perception par l’individu de cette relation. C’est un processus par lequel des événements menaçants provoquent des comportements d’ajustement face à cette menace.
Pour Lazarus et Folkman (1984,) l’individu ne subit pas passivement les contraintes du milieu environnant. Il est actif face à la contrainte et va pouvoir mettre en place des stratégies d’ajustement. La résistance au stress n’est donc pas réductible aux fonctions biologiques (physiologiques et comportementales) ; elle met en jeu les ressources mentales et adaptatives du sujet.
A notre niveau cette théorie propose une ouverture intéressante. Il faut développer les ressources adaptatives des chiots afin de leur permettre une plus grande résistance dans leur vie adulte. Il ne s’agit pas de créer des « robots » froids et sans émotions mais de stimuler des chiots afin qu’ils deviennent sécures et stables émotionnellement dans leur environnement futur.
Arnaud Arricastres La semaine prochaine vous découvrirez les principes de la stimulation neurologique précoce, la théorie de la stabilisation sélective et bien d’autres choses passionnantes dans la deuxième partie de l’article.
Derby Educateur Canin Pro'
Nb de messages : 8152 Age : 56 Localisation : Eure (27) Normandie - Bernay Emploi : Educatrice, guide en comportement, masseuse, animatrice de stages canins et de canivacances ...
Sujet: ENS early neurological stimulation Dim 5 Aoû 2012 - 9:35
Nb de messages : 3129 Age : 56 Localisation : pointe de bretagne, chez les korrigans Emploi : ... avec mes animaux
Sujet: socialisation chiot Dim 5 Aoû 2012 - 11:56
j'ai connu des éleveurs canadiens qui pratiquent ce programme sur leur chiot.
ils en étaient très contents, et je reconnais que j'avais envie d'essayer avec ma prochiane portée. je pense que si on n'exagère rien, on ne peut pas faire de mal. il faudrait que je retrouve où j'ai mis les détails à faire, je sais qu'il y a aussi des vidéos sur youtube.
Derby Educateur Canin Pro'
Nb de messages : 8152 Age : 56 Localisation : Eure (27) Normandie - Bernay Emploi : Educatrice, guide en comportement, masseuse, animatrice de stages canins et de canivacances ...
Sujet: Re: Stimulation et socialisation précoce des chiens médiateurs Dim 5 Aoû 2012 - 11:57
si tu retrouves tu peux mettre ici ? stp
nantia Compte inactif
Nb de messages : 3129 Age : 56 Localisation : pointe de bretagne, chez les korrigans Emploi : ... avec mes animaux
Sujet: Re: Stimulation et socialisation précoce des chiens médiateurs Dim 5 Aoû 2012 - 11:59
oui c'était des éleveurs de bouvier australien croisés sur un forum qui a malheureusement disparu.
HOPPY81  
Nb de messages : 2480 Age : 33 Localisation : 81
Sujet: Re: Stimulation et socialisation précoce des chiens médiateurs Mer 7 Mai 2014 - 19:40
Méthode Bio Sensor
Citation :
Le Bio Sensor est une technique développé dans le temps de la guerre ... Ce sont 5 manipulations à faire au chiot de 3 jours à 3 semaines. Chaque jour, 3 à 4 x par jour. Il augmente la capacité à l'adaptation , il stimule le système immunitaire et accélère le développement du cerveau. J'ai fait une portée avec et une sans ... Les chiots de la portée avec sont beaucoup plus dégourdis, plus curieux et moins nerveux. Ils sortent de la maternité et s'aventurent plus vite et plus confiant.
Pour ceux et celles qui lisent l'anglais ... Explications du Bio Sensor . http://www.breedingbetterdogs.com/achiever.html
Traduction de l'anglais ... Bio-sensor/Bio-sensoriel
Méthodes de stimulation
Pour leur programme d’entraînement canin, le service militaire des É-U a développé une méthode qui sert encore de nos jours en tant que guide sur ce qui fonctionne. Dans un effort pour essayer d’améliorer la performance des chiens utilisés pour les services militaires, un programme appelé bio-sensor fut développé. Plus tard, ce programme fut connu par le grand public sous l’appellation ‘programme super-chien’. Basé sur des années de recherche, le service militaire a appris que des exercices de stimulation neurologique pratiqués tôt dans la vie du chien pourraient avoir des effets importants et durables. Leur recherche a confirmé qu’il y aurait des périodes spécifiques au début de leur vie ou la stimulation neurologique produirait des résultats optimaux. La première période impliquerait une fenêtre de temps qui commencerait au 3ième jour de vie et continuerait jusqu’au 16ième jour. Cette théorie est acceptée parce que cet intervalle de temps correspond à une période de croissance et de développement neurologique rapide, et donc de grande importance à l’individu. Le programme Bio-Sensor concernait également la stimulation neurologique précoce dans le but de donner au chien un avantage supérieur. Ce développement utilisait 5 exercices qui furent désignés pour stimuler le système neurologique. Chaque entraînement consistait à manipuler les chiots une fois par jour. Les entraînements demandaient de manipuler un chiot à la fois en exécutant une série de cinq exercices.
Listé en ordre de préférence, le manipulateur commence avec un chiot et le stimule en utilisant chacun des cinq exercices. Le manipulateur complète les séries d’exercices du début à la fin avant de commencer avec le prochain chiot. La manipulation de chaque chiot une fois par jour implique les exercices suivants : 1 . Stimulation tactique (entre les orteils) 2. La tête tenue droite 3. La tête pointant vers le bas 4. Position couché allongé 5. Stimulation thermique (voir photos dans le document anglais )
1. Stimulation tactique Tenant le chiot dans une main, le manipulateur, stimule doucement (chatouille) le chiot entre les orteils, peu importe le pied, en utilisant un cure-oreilles (Q-tip). Il n’est pas nécessaire de voir le chiot réagir au chatouillement. Le temps de stimulation est de 3 à 5 secondes.
2. La tête tenue droite Utilisant les deux mains, le chiot est tenu perpendiculaire au sol, (droit), de sorte que sa tête est directement au-dessus de sa queue. Cette position est ascendante. Durée de stimulation : 3 à 5 secondes.
3. La tête pointant vers le bas. Tenant le chiot fermement avec les deux mains, la tête est renversée et pointée vers le bas de sorte qu’elle pointe vers le sol. Temps de stimulation 3 à 5 secondes
4. Position couché-allongé Tenir le chiot de sorte à ce que son dos repose dans les paumes des deux mains et son museau face au plafond. Lorsque le chiot est sur le dos, il lui est permis de lutter lors de son sommeil. Durée de stimulation : 3 à 5 secondes
5. Stimulation thermique Utilisez une serviette humide qui a été refroidie au réfrigérateur pour au moins cinq minutes. Placer le chiot sur la serviette, les pattes en premier. Ne pas l’empêcher de bouger. Temps de stimulation : 3 à 5 secondes
Ces cinq exercices provoqueront des stimulations neurologiques, dont aucunes occurereont naturellement si tôt durant cette période de leur vie. L’expérience démontre que quelques fois les chiots résisteront à ces exercices, d’autres apparaîtront nonperturbés. Dans tous les cas, la prudence est à conseiller pour ceux qui planifient d’utiliser les exercices. Ne pas les répéter plus d’une fois par jour et ne pas dépasser le temps suggéré pour chaque exercice.
La sur-stimulation du système neurologique peut avoir des effets adverses et des résultats négatifs. Ces exercices ont un impact sur le système neurologique en le déclenchant plutôt que prévu normalement, le résultat étant celui d’une capacité accrue, qui plus tard aidera à faire une différence au niveau de leur performance. Ceux qui jouent avec leurs chiots et les manipulent régulièrement doivent continuer à le faire parce que ces exercices neurologiques ne remplacent pas les exercices de manipulation, de socialisation à travers le jeu ou le devoloppement les liens sociaux-affectifs.
Bénéfices de la stimulation 5 bénéfices furent observés chez les canins qui furent exposés aux exercices destimulation de bio-sensor. Les bénéfices notés furent : 1. Performance cardio-vasculaire améliorée (fréquence cardiaque) 2. Battements de coeur plus forts 3. Glandes surrénales plus fortes 4. Plus grande tolérance au stress 5. Plus grande résistance aux maladies
Lors de tests d’apprentissage, les chiots stimulés s’avérèrent être plus actifs et plus exploratoires que leurs jumeaux/jumelles de la même portée non-stimulés, et plus dominants lors de situations compétitives. Des effets secondaires furent aussi constatés concernant les tests de performances. Lors des tests de résolution de problème simple utilisant des détours dans un labyrinthe, les chiots non stimulés devinrent extrêmement excités, se lamentèrent énormément et firent plusieurs erreurs. Les membres de la même portée qui furent stimulés étaient moins énervés ou dérangés par les conditions environmentales des tests, et lorsque des comparaisons furent faites, les chiots de la portée qui avaient étés stimulés étaient plus calmes, firent moins d’erreurs et ne montraient des signes de détresse qu’occasionnellement lorsqu’ils furent exposés dans des conditions stressantes.
Socialisation Au fur et à mesure que chaque animal grandit et se développe, trois sortes de stimulation ont été identifiées comme ayant un impact et influençant la façon dont cet animal se développera et se formera en tant qu’individu. Le premier stade s’appelle stimulation neurologique précoce et le deuxième stade s’appèle la socialisation. Les deux premiers stades (stimulation neurologique précoce et socialisation) ont en commun une fenêtre de temps limitée.
Lorsque Lorenz(1935) a écrit le premier à propos de l’importance du processus de la stimulation, il écrit à propos de l’empreinte perceptive durant le début de la vie et son influence sur le développement ultérieur de l’individu. Il affirma que ceci se différenciait du processus de conditionnement par son occurrence en début de vie et que cela prenait place très rapidement donnant des résultats qui semblaient être permanents. Une des premières, et peut-être même la plus marquante, des recherches les concernant plus grands animaux fut réalisée par Kellogg et Kellogg(1933).
En tant qu’étudiant auprès de Dr Kellogg, j’ai remarqué en lui et sa femme un intérêt prononcé pour les enfants et les jeunes animaux et pour leurs changements et différences qui se présentent durant le début du développement. Leur étude qui marqua l’histoire impliqua d’élever leur nouveau-né avec un nouveau-né primate. Les deux nourrissons furent élevés ensemble comme s’ils étaient des jumeaux. Leurs études, comme les autres qui suivirent, tentèrent de démontrer que parmi les mammifères, il existe de grandes différences dans la vitesse du développement physique et mental. Certains sont nés relativement matures et se montrent rapidement capables de mouvement et de mobilité, tandis que d’autres sont très immatures, immobiles et lents à se développer. Par exemple, le singe Rhésus démontre un développement rapide et précoce à la naissance, tandis que les chimpanzés et les autres races faisant parti des grands singes, prennent beaucoup plus de temps. En dernière place, et le plus lent, est le nourrisson humain.
Un des premiers efforts pour enquêter et rechercher l’existence de la socialisation chez les canins fut entrepris par Scott-Fuller(1965). Lors de leurs premières recherches ils furent capables de démontrer que la technique de base pour tester l’existence de la socialisation était de démontrer avec quelle facilité l’animal adulte accueillait les jeunes animaux, et même acceptaient les animaux d’autres espèces. Ils observèrent que chez les animaux d’ordre supérieur, ceci se faisait plus facilement à travers l’éducation. Lorsque l’animal d’accueil transfère ses relations ses aptitudes sociales à la nouvelle espèce, les chercheurs concluent que la socialisation a eu lieu.
La plupart des chercheurs en conviennent que pour toutes les espèces, une carence au niveau de la socialisation adéquate, résultera généralement en un comportement inacceptable et souvent génère de l’agression indésirable, de l’outrance, de la peur, de l’insuffisance sexuelle, et de l’indifférence face à leurs partenaires.
Les études portant sur la socialisation confirment que les périodes critiques pour les humains(nourrissons) pour être stimulés sont généralement entre l’âge de trois semaines et douze mois. Pour les canins la période est plus courte, soit l’âge de 4 à 16 semaines.
Durant ces périodes critiques, deux choses peuvent mal aller. Premièrement, un contact social insuffisant peut interférer avec le développement émotionnel normal qui peut défavoriser le développement du lien affectif avec l’humain. Le manque de stimulation sociale, telle la manipulation, le maternage et le contact avec autrui, défavorise le développement social et psychologique.
Deuxièmement, le sur-maternage peut empêcher l’exposition suffisante à d’autres individus et à d’autres situations qui ont un effet important sur la croissance et le développement.
La littérature démontre que les humains et les animaux réagissent de manière semblable lorsque ceux-ci sont niés d’une quantité minimale de stimulation.. Chez les humains, l’absence d’amour et de câlins augmente le risque que l’individu devienne distant, détaché, asocial ou sociopathe. Le sur-maternage peut aussi avoir ses effets détrimentaux. Ceci se produit lorsqu’un patient isole l’enfant des contacts avec le monde extérieur, ou qui garde le tablier bien serré, ainsi limitant les opportunités d’explorations et d’interactions. En bout de ligne, le sur-maternage généralement rend l’individu dépendant, socialement mal ajusté et quelques fois même émotionnellement perturbé. L’absence d’interaction avec l’environnement, autant chez les nourrissons humains que chez les chiots, résultera généralement en une insuffisance d’apprentissage et d’ajustement social. Les jeunes sur-protégés qui grandissent dans un environnement isolé deviennent souvent maladifs, abattus, se montrent moins flexibles lorsqu’il est nécessaire de faire de simples ajustements sociaux, généralement incapables de fonctionner de façon productive ou d’interagir avec succès lorsqu’ils deviennent adultes. Les propriétaires qui mènent un style de vie occupé avec de longues heures au travail et des horaires de travail et une vie sociale chargée, se verront souvent négliger leurs animaux de compagnie. Laissés à eux-même avec une promenade occasionnelle hors de leur domicile, ils verront rarement d’autres canins ou d’autres étrangers et donc souffriront de peu de stimulation et de socialisation. Pour plusieurs, les effets secondaires de la solitude et de l’ennui s’installeront. Le comportement qui en résultera se manifestera sous forme d’un besoin de gruger (mastication), creuser et tout autre comportement difficile à gérer (Battaglia). Il semble clair que de petites doses de stress suivi d’une socialisation précoce peuvent avoir des résultats bénéfiques. Le danger semble régner dans l’incertitude de ne pas connaître les limites de la sur ou sous stimulation. Plusieurs jeunes incorrectement socialisés deviennent des individus adultes non outillés pour la vie adulte, incapables de gérer les défis et les interactions. Les tentatives de les resocialiser en tant qu’adultes n’a résulté qu’en quelques petits gains. Ces échecs confirment la notion que les fenêtres de temps ouvertes aux stimulations neurologiques et sociales se présentent qu’une seule fois. Une fois passée, très peu ou rien ne peut être fait pour surmonter les effets négatifs de la sur ou sous stimulation.
Le 3ième et dernier stade du processus de croissance et de développement s’appelle l’enrichissement. Contrairement aux deux premiers stades, il n’y a pas de limite de temps et par comparaison ce stade couvre une très longue période de temps. L’enrichissement est un terme qui vient dire le positif. Une analogie similaire peut se trouver au niveau des canins. Tout au long de leur croissance ils apprennent parce que leur système nerveux se développe et emmagasine de l’information qui pourrait être inestimable à une date ultérieure.
Des recherches faites par Scott et Fuller confirment que des chiots non-enrichis, lorsque le choix libre leur étaient offert, préféraient rester dans leur chenil. D’autres chiots de la même portée, qui furent exposés à de petites quantités de stimulations externes âgés entre cinq et huit semaines, se montrèrent plus vifs, plus actifs et plus investigateurs.
Lorsque les portes du chenil restèrent ouvertes, les chiots enrichis sortirent enthousiasmés tandis que leurs jumeaux/jumelles qui ne furent pas exposés à l’enrichissement, demeuraient à l’intérieur. Les chiots non-stimulés démontraient typiquement de la peur face aux objets inconnus et préféraient généralement se retirer que de partir à l’aventure. Même les chiots de races pures d’ascendance supérieure n’exploraient pas ou ne quittaient pas leurs chenils, et plusieurs d’entres eux se montrèrent difficiles à entraîner en tant qu’adultes. Ces chiots, à bien des égards, ressemblaient de près aux enfants dépourvus. Ils agissaient comme s’ils étaient institutionnalisés, préférant la routine et l’environnement protecteur de leur chenil que le monde extérieur proche et immédiat perçu comme étant stimulant.
Des promenades fréquentes au parc, au centre d’achats et aux cours d’obéissance et d’agilité servent d’exemples à titre de bon enrichissement. À priori chasser et ramener une balle peut sembler enrichissant car cela fournit de l’exercice physique et inclut des récompenses. Alors que des tentatives répétées de ramener la balle fournissent beaucoup d’exercice physique, il ne faut pas confondre cela avec des exercices d’e nrichissement. De telles activités enjouées devraient être utilisées comme jeu ou comme récompense après être revenu d’un voyage ou une séance d’entraînement.
Le travail dans la rue et la chasse aux balles ne sont pas des substituts pour les promenades au centre d’achats, des sorties aux cours d’obéissance, qui, pour la plupart, sont des opportunités d’interaction et d’investigation. Finalement, il semble clair que le stress en début de croissance peut produire des résultats bénéfiques. Le danger semble être au niveau de ne pas savoir ou se situent les limites de la sous ou sur stimulation. Par contre, l’absence ou le manque de quantités suffisantes de stimulation vont généralement produire des résultats négatifs et indésirables. Basé sur les propos tenus cihaut, il semblerait juste de dire que la performance de chacun et les techniques décrites ci-haut peuvent être améliorées. Chacune d’entre-elles contribue sous une forme cumulative et soutient le stade suivant de développement.
Conclusion
Les éleveurs peuvent maintenant profiter de l’information disponible pour améliorer et potentialiser la performance. Généralement la génétique compte pour 35% de la performance mais le 65% qui reste ( la gestion, entraînement, la nutrition) peuvent faire la différence.
Dans la catégorie de gestion, il a été prouvé que les éleveurs devrait être guidés par la règle qui est qu’ils devraient être généralement prudents face au sur et sous stimulation.
Loin d’ignorer les chiots durant leurs premiers deux mois de croissance, une approche conservatrice serait de les exposer aux enfants, gens, jouets, et autres animaux sur une base régulière. Le maniement et l’attouchement de toutes les parties de leur anatomie sont aussi nécessaires pour apprendre aussi tôt que leur 3ième jour de leur naissance. Les chiots qui sont maniés tôt, sur une base régulière, ne deviennent généralement pas timides au toucher des gens lorsqu’ils deviennent adultes.
L’expérience autant que la recherche a démontré les effets bénéfiques qui peuvent être atteints via une stimulation neurologique, sociale précoces et des expériences d’enrichissements. Chacun d’entre eux ont été utilisés pour améliorer la performance et expliquer les différences qui surviennent entre les individus, leur capacité d’entraînement, leur santé et leur potentiel.
Les effets cumulatifs des trois stades ont été bien documentés. Ils servent mieux aux intérêts des propriétaires qui recherchent des niveaux de haute performance lorsque utilisés convenablement. Chacun d’entre eux a un effet cumulatif et contribue au développement et au potentiel de la performance individuelle.
Carmen L. Battaglia détient un Doctorat. et une Maîtrise de l’université de Floride. En tant que juge de la AKC, un chercheur et un écrivain, il est un leader dans la promotion d’élevage de meilleurs chiens et a écrit plusieurs articles et quelques livres. Dr Battaglia est aussi un hôte de talk show à la télévision et à la radio. Ses séminaires sur l’élevage de chiens, la sélection de géniteurs et le choix de chiots furent bien reçus partout à travers le pays.
Ceux qui désirent en apprendre plus sur ses articles et ses séminaires peuvent visiter le site : http://www.breedingbetterdogs.com
ou le contacter par courriel : info@breedingbetterdogs.com
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Sujet: Re: Stimulation et socialisation précoce des chiens médiateurs Mer 7 Mai 2014 - 19:48
Hoppy81, j'ai édité ton post pour y intégrer le texte car je remarque souvent que l'on perd ses informations (page source déplacée, supprimée, etc...).
Donc quand on peut, je crois que c'est mieux de copier-coller et de citer la source, bien évidemment!
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Sujet: Re: Stimulation et socialisation précoce des chiens médiateurs Mar 6 Jan 2015 - 16:05
Up
En fouinant sur Internet je suis tombée sur les textes cités plus haut et j'ai vu qu'ils étaient déjà cité ici, depuis que ce post existe quelqu'un a eu l'occasion de pratiquer ces exercices et de voir grandir les chiots en question ?
Derby Educateur Canin Pro'
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Sujet: chien chiens guide guides Mar 6 Jan 2015 - 17:21
Nantia as tu essayé sur tes chiots finalement ?
vanessa33 Educateur Canin Pro'
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Sujet: Re: Stimulation et socialisation précoce des chiens médiateurs Mar 6 Jan 2015 - 19:38
Merci d'avoir remonté ce post, c'est très interessant tout ça!
Belette Educateur Canin Pro'
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Sujet: Re: Stimulation et socialisation précoce des chiens médiateurs Mar 6 Jan 2015 - 20:16
Oui ça a l'air intéressant mais comme j'y connais peanuts en bébés j'aimerais bien avoir l'avis de gens qui pratiquent "en vrai" j'espère qu'il y en qui passeront sur ce post
MuzaRegne Compte inactif
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Sujet: Re: Stimulation et socialisation précoce des chiens médiateurs Mar 6 Jan 2015 - 23:27
On applique le programme Biosensor sur les chiots nés au lycée, depuis la deuxième portée donc 3 ans / 3 portées, la 3ème étant en route (ils sont tatoués demain) : d'après l'éleveur les acheteurs sont très contents des chiots niveau comportement, à l'aise partout et faciles, cependant je n'ai pas plus de retour que ça en fait vu qu'aucun contact direct avec eux. En plus nos chiots ont aussi des conditions de familiarisation à l'homme idéales (pas socialisation hein ) étant manipulés par une 100aine de personnes différentes sur les 2 à 3 mois qu'ils passent chez nous, dont des classes d'une 15aine à la fois plutôt bruyants, plus environnement varié (parking avec passage de bus .... aussi bien que parc en herbe), et contact avec des chiens de formats /types différents, donc au final dur de dire quel élément aura eu quel effet.
vanessa33 Educateur Canin Pro'
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Sujet: Re: Stimulation et socialisation précoce des chiens médiateurs Jeu 8 Jan 2015 - 16:41
dommage de ne pas avoir de contacts avec les adoptants.. Y a pas moyen de proposer l'idée d'un suivi via le lycée dans un but pédagogique?
Belette Educateur Canin Pro'
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Sujet: Re: Stimulation et socialisation précoce des chiens médiateurs Jeu 8 Jan 2015 - 17:58
C'est très interessant tout ça, merci MuzaRègne ! Connais-tu d'autres élevages qui s'appuient sur ce programmes pour leurs chiots ?
OnPawsitive Compte inactif
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Sujet: Re: Stimulation et socialisation précoce des chiens médiateurs Jeu 8 Jan 2015 - 18:05
Sur la précédente portée, on a manipulé de façon proche de ce qui est préconisé (pas exactement, on ne connaissait pas le protocole, mais ils ont eu des stimulations du même genre) et j'ai trouvé que les chiots étaient plus éveillés, plus vifs, plus adaptables. Après ce n'est qu'une portée, donc pas représentatif... La prochaine suivra sûrement ce programme. Bon on n'aura pas de "témoin" qui n'auront pas suivi, alors on peut difficilement comparer...
MuzaRegne Compte inactif
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Sujet: Re: Stimulation et socialisation précoce des chiens médiateurs Jeu 8 Jan 2015 - 22:27
vanessa33 a écrit:
dommage de ne pas avoir de contacts avec les adoptants.. Y a pas moyen de proposer l'idée d'un suivi via le lycée dans un but pédagogique?
En fait si de ce côté là c'est moi qui décide, mais ça serait plutôt avec l'éleveur que je devrai voir, on pourrait faire un questionnaire simple à remplir aux 1 an du chien par exemple, mais ça me gènerait de lui demander le listing des clients un peu. Peut être juste des adresses e-mail ... faut que j'y réfléchisse, en fait surtout à la façon de lui présenter ça
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Nb de messages : 45776 Age : 48 Localisation : Dans la matrice! ^^ Emploi : Oracle
Sujet: Re: Stimulation et socialisation précoce des chiens médiateurs Jeu 19 Nov 2015 - 12:07
Citation :
Socialiser son chien avec ses congénères
La socialisation c'est le fait d'apprendre et d'intégrer des codes sociaux : Être "social" c'est entretenir des relations entre êtres vivants, relations relatives à une société ou une communauté. Un chien socialisé correctement saura communiquer (comprendre et se faire comprendre) avec ses congénères. On parle alors de socialisation intra-spécifique (au sein d'une même espèce). Avec les autres êtres vivants, on parlera de socialisation inter-spécifique (entre espèces).
Le chien est un animal social et il est extrêmement important pour lui d'avoir des contacts réguliers avec d'autres chiens. Il est donc indispensable de bien le socialiser avec ses congénères. Or les maîtres manquent en principe cruellement d'informations sur la communication canine et ne savent pas toujours gérer les rencontres. De plus beaucoup d'acteurs du monde canin ne se mettent pas à jour sur le comportement et donnent des informations et conseils erronés.
Des conseils à déconseiller
En effet il existe encore des vétérinaires qui expliquent que l'agressivité entre chiens est du à un rapport de dominance. Des éducateurs qui se disent comportementalistes canins peuvent également tenir ce discours par manque de formation et d'ouverture.
On vous dira alors qu'il faut sanctionner le chien et le remettre à sa place pour corriger son comportement. En vérité les sanctions physiques et menaces verbales répétitives en présence de congénères augmenteront son anxiété et inhiberont complètement sa communication, à tel point qu'il ne sera plus capable de communiquer normalement avec son espèce. Attention, les moniteurs de clubs canins se permettent aussi souvent de donner des conseils en comportement, il faut savoir qu'ils ne sont pas formés pour cela.
Le chien dit "agressif" avec les autres chiens chercherait donc toujours à affirmer sa place de dominant pourtant "il ne s’agit pas d’un caractère fixe, ni d’un trait de tempérament." Ce qu'on appelle rapport de dominance est le résultat d'une interaction sur un élément de convoitise (Ressource). Ex : Nourriture, reproduction etc...
Enfin un rapport de dominance n'est pas systématiquement exprimé par des comportements agressifs.
Pour mieux comprendre les notions de dominance et de hierarchie chez le chien je vous invite à lire l'excellent article d'EthoDog sur ce sujet : Meute, dominance.. qu’est-ce que c’est ?
Des contacts réguliers, oui mais pas au bout de la laisse.
Votre chien a besoin de voir des congénères... Pour interagir avec eux et entretenir sa communication. Il faut faire la différence entre un croisement de chiens en laisse qui ne permet pas ou très peu d'interactions et une rencontre libre (éventuellement en longe) où votre compagnon aura le temps de "parler chien".
De plus la rencontre en laisse est très inconfortable pour votre chien car celle-ci ne lui permet pas de se dérober/s'éloigner s'il est en inconfort. Le chien montrera donc plus facilement de l'agressivité parce qu'en vérité il se sent coincé et obligé de faire face à la situation.
A savoir : Les tensions sur la laisse influencent énormément le comportement de votre chien lorsqu'il rencontre un congénère. Il est conseillé d'appeler votre chien jusqu'à ce qu'il se détourne du chien qui passe plutôt que de tirer sur la laisse pour l'éloigner et de la détendre au maximum si la rencontre venait à se faire.
Le chien gentil ou méchant.
J'entends souvent dire entre les propriétaires de chiens " Il est gentil votre chien ?"
Le comportement social du chien n'a rien à voir avec le fait qu'il soit gentil ou méchant. La réactivité de votre compagnon peut avoir plusieurs causes : la peur, le stress, la frustration, une mauvaise communication...
-La peur des congénères : Un chien mal socialisé n'aura pas forcement l'habitude de voir d'autres chiens et ne saura pas bien se comporter avec eux. Ce qui peut provoquer du stress ou de la peur d'où la réaction agressive visant surtout à dissuader l'approche d'un éventuel congénère.
-La frustration : Le manque de contacts pourra également provoquer une telle frustration que votre chien adoptera un comportement très nerveux et excité à la vue d'un autre chien. Son comportement pourra donc vous paraître "agressif".
-Une mauvaise communication : Un chien qui ne communique pas correctement aura souvent des interactions conflictuelles avec les autres. En effet s'il n'est pas respectueux de ses congénères et s'il ne comprend pas la communication que lui propose le chien en face cela pourra facilement tourner au conflit.
De bonnes interactions pour une bonne communication.
Pour développer ses "codes canins" votre compagnon doit faire des rencontres enrichissantes dans un but d'apprentissage. Les chiens ont une communication particulière et seule la rencontre régulière d'individus différents peut entretenir cette communication.
Apprendre à s'adapter en proposant différentes réponses :
Prendre le temps d'analyser l'individu qu'il y a en face pour lui proposer un comportement approprié et adapter son approche me semble être le plus important des apprentissages.
Exemple : Certains chiens ne sont pas commodes voir tendus... Ils ne veulent pas jouer ou s'exciter et ne souhaitent parfois même pas entrer contact. Le message sera envoyé de loin par la posture qu'ils adopteront face aux autres chiens. Arriver en ligne droite à la vitesse d'un missile n'est probablement pas la meilleure réponse à proposer dans ce cas là. De ce fait en proposant des réponses inadaptées le chien pourra se mettre dans des situations inconfortables voir dangereuses.
L'Excitation n'est jamais un comportement approprié :
On confond souvent jeu et excitation. Lorsqu'il est en état d'excitation votre chien n'est pas capable de réfléchir à ce qu'il fait et en principe ne se rend pas compte de ce qu'il se passe autour de lui, souvent dans ces conditions le rappel du propriétaire est inefficace. Il est normal qu'un jeune chien propose de l'excitation mais il est important qu'il apprenne à se maîtriser et se poser pour pouvoir respecter ses congénères. Le jeu a toujours un but d'apprentissage et peut se faire calmement, au sol par exemple. En aucun cas la course et la brutalité ne sont appropriées dans une rencontre.
Apprendre les bons comportements avec les bonnes rencontres :
Pour apprendre à un chiot comment se présenter et interagir correctement avec ses congénères il est logique de lui présenter des chiens matures qui savent déjà communiquer et de ce fait qui sont ... adultes !
Beaucoup de personnes pensent qu'il faut mettre les chiots et les jeunes chiens ensembles pour les socialiser... Pourtant c'est une grosse erreur. Dans une portée certes, les chiots restent ensembles mais la plus part du temps sous l'oeil avisé de la maman qui gère les comportements de la fratrie.
Laisseriez-vous une cour d'école sans maitresses ni surveillants ? Il est normal que les individus matures éduquent les plus jeunes. Il n'est donc pas très intéressant pour un jeune chien de ne rencontrer que des camarades de son âge avec lesquels il va s'exciter sans l'intervention de chiens adultes correctement socialisés.
Je conseille d'ailleurs de présenter plus d'adultes stables que de jeunes la première année de vie du chien. Il apprendra ainsi le respect de l'autre et sera capable de proposer d'autres réponses que l'excitation.
Socialiser ce n'est pas dresser...
La socialisation par l’Obéissance est couramment pratiquée en club canin : On apprend au chien à rester au pied, à ne pas chercher le contact avec les congénères présents sur le terrain. Les exercices les plus courants sont le "Pas bouger" pendant qu'un autre chien passe à coté ou bien le "Au pied" collé au maître pendant les croisements. En aucun cas ces exercices ne socialisent votre chien. Au contraire sur un chien peu socialisé il peut provoquer un état émotionnel très inconfortable, le chien pourra monter en frustration ou encore développer du stress en présence de congénères. Sinon il apprendra à ignorer la communication des autres chiens et se "dé-socialisera".
Si en plus les méthodes d'éducation sont coercitives (par la contrainte), par exemple en utilisant des outils comme le collier à chainette étrangleur (dit de travail), votre chien développera sûrement de l'agressivité envers ses congénères voir envers les personnes.
Beaucoup de mes clients souhaitent apprendre à contrôler leur chien parce que celui-ci n'est pas sociable et qu'ils rencontrent des problèmes en promenade lorsqu'il y a d'autres chiens. En vérité il est bien plus agréable de se promener avec un chien sociable qu'avec un chien "Au pied", agréable pour vous, mais surtout pour votre chien, qui lui a véritablement besoin de contacts canins.
Parler chien pour vivre chien
Socialiser votre compagnon correctement avec ses congénères quel que soit son âge et son vécu lui permettra de vivre sa vie, d'être libre et d'être bien dans ses pattes. L'habituer à notre monde d'humain en lui montrant un maximum de choses (on parle alors de familiarisation) fera de lui un compagnon sociable et sur de lui. Ajoutez à cela une éducation respectueuse de son bien être avec des méthodes douces et il pourra vous suivre partout.
Socialisez le dans de bonnes conditions en choisissant de lui présenter des congénères adaptés aux apprentissages dont il a besoin. Contactez un professionnel qui utilise des méthodes respectueuses de l'animal si vous avez du mal à le comprendre et à gérer les rencontres avec les autres chiens.
Evitez les méthodes coercitives et les professionnels qui ne vous parlerons que de dominance. La dominance n'est qu'un détail de la communication canine et n'explique en rien la réactivité sur les congénères.
Les stimulations neuronales précoces effectuées quotidiennement sur un chiot de l'âge de 3 à 16 jours permettent de développer les capacités ultérieures de gestion du stress et les défenses immunitaires.
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Sujet: Re: Stimulation et socialisation précoce des chiens médiateurs Mer 7 Fév 2018 - 12:57
nantia a écrit:
j'ai connu des éleveurs canadiens qui pratiquent ce programme sur leur chiot.
ils en étaient très contents, et je reconnais que j'avais envie d'essayer avec ma prochiane portée. je pense que si on n'exagère rien, on ne peut pas faire de mal. il faudrait que je retrouve où j'ai mis les détails à faire, je sais qu'il y a aussi des vidéos sur youtube.
l'avais tu fait finalement ?
on parle des chiens médiateurs ici, mais les chiens guide d'aveugles aussi bénéficient d'une socialisation poussée
Pensez à utiliser la fonction "Chercher"en mode simple ou avancé . 4 lettres mini et une étoile * si vous ne cherchez qu'une partie du mot. Si le mot recherché ne fait que 3 lettres ou moins, passez par la fonction "Recherche Avancée" cliquez sur le bouton google.
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Sujet: Re: Stimulation et socialisation précoce des chiens médiateurs Ven 18 Mai 2018 - 9:57
MuzaRegne a écrit:
On applique le programme Biosensor sur les chiots nés au lycée, depuis la deuxième portée donc 3 ans / 3 portées, la 3ème étant en route (ils sont tatoués demain) : d'après l'éleveur les acheteurs sont très contents des chiots niveau comportement, à l'aise partout et faciles, cependant je n'ai pas plus de retour que ça en fait vu qu'aucun contact direct avec eux. En plus nos chiots ont aussi des conditions de familiarisation à l'homme idéales (pas socialisation hein ) étant manipulés par une 100aine de personnes différentes sur les 2 à 3 mois qu'ils passent chez nous, dont des classes d'une 15aine à la fois plutôt bruyants, plus environnement varié (parking avec passage de bus .... aussi bien que parc en herbe), et contact avec des chiens de formats /types différents, donc au final dur de dire quel élément aura eu quel effet.
y a t'il eu des retours muzaregnes pour les chiens que tu cites ?
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Sujet: Re: Stimulation et socialisation précoce des chiens médiateurs
Stimulation et socialisation précoce des chiens médiateurs