Annonces |
A propos du Forum
Nous tenons à préciser que ce forum a été créé dans le but de vous faire découvrir la possibilité d'une éducation utilisant une approche positive et respectueuse de votre chien.
Si vous avez des problèmes avec votre ou vos chiens, nous vous recommandons vivement de faire appel à un éducateur canin spécialisé en rééducation comportementale ou à un comportementaliste (utilisant le renforcement positif et aucun outil coercitif, cela va sans dire).
Les explications et conseils donnés sur ce forum ne sont là que pour vous orienter et vous informer des possibilités qui vous sont offertes pour éduquer votre compagnon à quatre pattes.
L'Equipe du Forum
|
Asso’ Bêtes de Scène |
L'association « Bêtes de Scène » (association de protection animale de loi 1901) est située près de Bain de Bretagne (35).
Plus d'infos sur le site CLICK! & sur le forum CLICK!
|
|
| Le renforcement positif scientifiquement résumé en 59 secondes | |
|
+9Teckel430 Dadada Vazaha mitee PowerUser Derby Charlotte Contact_Zone mlkgiosn 13 participants | |
Auteur | Message |
---|
Invité Invité
| Sujet: Re: Le renforcement positif scientifiquement résumé en 59 secondes Lun 24 Fév 2014 - 7:09 | |
| excellent je vais poster cette video sur facebook pour véritablement faire comprendre à mon entourage ce qu'est le renforcement positif parce que quand c'est moi qui l 'explique pauvre débutante que je suis veulent pas comprendre et ils sont tous campés dans leurs vieilles positions et ça m'éneeeeerrrrrve !!! |
| | | PowerUser  
Nb de messages : 45870
| Sujet: Re: Le renforcement positif scientifiquement résumé en 59 secondes Lun 5 Mai 2014 - 12:26 | |
| je sais pas où tu as trouvé cette image Ptit Lu mais c'est extra! |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Le renforcement positif scientifiquement résumé en 59 secondes Jeu 7 Aoû 2014 - 20:07 | |
| |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Le renforcement positif scientifiquement résumé en 59 secondes Mar 10 Fév 2015 - 1:07 | |
| Oui super vidéo à montrer au plus de personnes possible car beaucoup ne pense pas comme ça. |
| | | Ptit'LU Educateur Canin Pro'
Nb de messages : 2102 Age : 34 Localisation : Betton-Bettonet (73390) Emploi : Educatrice Canima - Services canins, félins & NAC
| Sujet: Re: Le renforcement positif scientifiquement résumé en 59 secondes Mar 10 Fév 2015 - 9:15 | |
| Super vidéo ! Je l'ai ajoutée à mon blog https://stealthily.wordpress.com/2013/05/09/le-renforcement-positif-en-moins-dune-minute/ |
| | | Nessa Compte inactif
Nb de messages : 478 Localisation : Les Cerqueux Emploi : Educatrice canine Clefs en Patte
| Sujet: Article sur le renforcement positif Lun 23 Fév 2015 - 20:54 | |
| J'ai trouvé cet article vraiment top. Je vous le conseille! Je trouve qu'il est très convaincant et il explique bien, je l'ai partagé sur mon fb pour peut être en convaincre certains... http://sebastienlarabee.com/renforce-quoi/ - Citation :
- Renforce-quoi?
By sebastienlarabeeFebruary 22, 201512 commentsÉthique et philosophie
Dans les dernières semaines, j’ai vu passer tout un tas de fils de discussion sur les réseaux sociaux, concernant notamment les méthodes utilisées pour entraîner ou éduquer les chiens. Le débat sur la chose ne date pas d’hier mais vu le regain d’intérêt pour le sujet, je me suis dit qu’il était temps d’y mettre mon grain de sel.
Tout d’abord, parlons un peu de punition.
Soyons clair. La punition, ça fait partie de mon coffre à outils. Je serais fort ignare si j’affirmais le contraire. De façon général, dans le cadre de mon travail, si punition j’utilise, il s’agit de punition négative (P-), qui implique le retrait de quelque chose de désirable à l’animal pour décourager un comportement (retrait du contact social, fin du jeu, disparition des récompenses etc.) Ce type d’intervention a pour avantage de ne créer aucune douleur ou peur chez l’animal. Par contre, si elle est surexploitée, la punition négative crée de la frustration chez le chien qui finit par en avoir marre de constamment échouer. C’est pourquoi un bon éducateur vous enseignera à maximiser le principe « succès-récompense ». C’est ce que je fais. Néanmoins, la punition négative reste un mécanisme valable, selon la situation, si utilisé avec parcimonie.
Maintenant, abordons la fameuse P+, la punition positive, aussi appelée la « baffe sur la gueule ». D’un point de vue purement rationnel, c’est un fantastique interrupteur de comportement. Tu fais une connerie, je te balance un coup sur la tronche, fin du comportement, tout le monde est content. D’un point de vue plus global, c’est inefficace puisque ça n’enseigne pas le comportement adéquat et ça abime salement la relation entre le puni et l’individu qui sévit.
Là j’entends déjà crier « oui mais je ne frappe pas, je donne un petit coup sur la laisse, c’est rien de bien méchant! » Pour sûr, il y a des degrés de sévices. Un coup sur la laisse ce n’est jamais aussi dommageable qu’un coup de batte. Sauf que si ton petit coup sur la laisse ne fonctionne pas, tu fais quoi? Si ton modèle est punitif, tu augmentes la pression jusqu’à satisfaction. Point barre. (À titre d’exemple clair, rappelez-vous que dans les dernières années, plusieurs groupes extrémistes avaient menacé la rédaction de Charlie Hebdo suite à diverses publications (punition positive version « soft »). Devant l’absence de succès, la pression a monté et au final, c’est à coup de fusil mitrailleur que ça s’est réglé (punition positive niveau ouf!)… C’est le même mécanisme qui entre en jeu pour mener les entraîneurs et les propriétaires de chiens du collier plat à l’étrangleur puis, si échec, au collier à pointe ou électrique ou autres niveaux de « super-punition ». C’est une spirale infernale qui n’en finit plus et même la « petite punition » à un impact sur la relation avec le chien… (Essayez, pour voir, de balancer une « mini-baffe » à votre partenaire de vie à votre prochaine mésentente et revenez discuter de votre tout nouveau super statut d’humain-alpha-célibataire.)
Alors, est-ce que je me sers du P+? Comme tous les humains, je perds parfois patience dans le cadre de mon quotidien. Je pousse un coup de gueule. Je tire un brin sur la laisse parce que je suis pressé. Je fais les gros yeux parce que je n’ai pas le temps/pas envie/pas entraîné le comportement approprié chez mon chien. Chaque fois, les toutous me font la mine basse. Chaque fois, je me dis « Hé merde, je me suis planté! » Chaque fois, je me sens comme un gros connard.
Est-ce dire que la punition positive, appliquée volontairement et de façon planifiée est tabou-pas-bonne-caca-touche-pas? En fait, la P+, c’est l’outil du fond du coffre. Le dernier recours. La massue de démolition. Démolir, c’est pas propre. Ça fout le bordel et le risque de dommages collatéraux est élevé. La plupart des objectifs d’entraînement de mes clients sont des merveilles de précision et de délicatesse. On n’obtient pas ça à coup de butoir! (Je vous mets au défi de planter un clou à finir avec une massue. Bonne chance!) Si l’outil est toujours là, bien au chaud au fond de mon sac, tranquillement, il se couvre de rouille et de poussière.
Question suivante, qui émerge normalement de ce genre de discussion : oui mais tu fais quoi si ça marche pas? Facile. J’appelle meilleur que moi. Voyez-vous, lorsque l’entraînement échoue, c’est généralement un problème d’application pratique, pas un échec de la méthode elle-même. Au cours des dernières années, j’ai parfois dû faire appel à mes mentors pour des cas qui dépassaient mon niveau de capacité. Chaque fois, ces mentors ont fourni la solution. En trois ans et demi de terrain, y compris avec des chiens réactifs et agressifs, je n’ai pas eu à sévir sur un animal. Pas. Une. Seule. Fois. Pour moi, c’est suffisant pour me convaincre que si j’échoue, JE suis à côté de la plaque et que recul et réflexion me permettront d’ajuster le tir.
J’en arrive à ma vision des choses, ma méthode, le cadre que je mets en place avec TOUS mes clients.
On détermine CLAIREMENT ce que l’on veut. (C’est fou le nombre de personne qui ignorent ce qu’ils veulent obtenir de leur chien. Ils savent ce qu’Ils ne veulent pas mais ce qu’ils attendent, c’est une autre paire de manche!)
On établit un protocole d’entraînement BASÉ SUR LE SUCCÈS (R+ / renforcement positif), sur l’atteinte de paliers qui, enchaînés les uns derrière les autres, nous mènent à nos objectifs. (Ça vaut pour n’importe quel but, de l’enseignement du assis reste à la réhabilitation d’un chien mordeur.)
On s’assure d’avoir les outils pour GÉRER et ENCADRER les comportements problématiques le mieux possible durant l’entraînement. (laisse, longe, cage, muselière, harnais, terrain clôturé etc.)
À travers tout ça, j’applique toujours le même concept éthique : s’il est évitable, tout inconfort, même minime, infligé à l’animal durant son éducation ou sa réhabilitation est inacceptable. C’est non-négociable.
Alors, si tout ça est possible, pourquoi y-a-t’il encore des entraîneurs qui utilisent la peur, la douleur ou autres méthodes fort tristes? Je ne peux pas parler pour tous les autres mais je peux parler pour moi.
Premièrement, le changement fait peur. Si vous avez un cadre dans lequel vous fonctionnez bien, dans lequel vous atteignez vos objectifs personnels, professionnels et monétaires, il est difficile d’en sortir. (C’était mon cas.) J’ai eu la chance de rencontrer des gens exceptionnels et disposés à m’enseigner peu après le début de ma carrière donc changer m’a été plus facile néanmoins, je me souviens très bien de mon hésitation, de mes questionnements et surtout, du sentiment d’impuissance qui m’habitait. Pas facile de se remettre en question, de tout balancer par la fenêtre et de recommencer à zéro.
Deuxièmement, pensez à la charge de culpabilité qui risque de venir avec un changement de méthode. Si j’admets que travailler à l’étrangleur, retourner un chien sur le dos, ou administrer une décharge électrique est évitable; si j’admets, étant donné les outils à ma disposition, que ce sont là des choses horribles à faire subir à un être vivant, comment puis-je faire face à ma culpabilité? Au fait que j’ai infligé des tourments inutiles à des animaux que j’aime tellement que j’ai fait de leur bien-être ma raison d’être?
Le jour où j’ai « allumé », je me suis effondré. J’ai perdu le sommeil et l’appétit pour ensuite sérieusement remettre en question mes valeurs et mes principes et même mon choix de carrière. J’ai trouvé la force de me pardonner et de poursuivre sur ma nouvelle voie mais jamais je n’oublierai les animaux effrayés ou malmenés, même légèrement, dans un but dit « éducatif ».
Alors voilà, c’était mon grain de sel sur le débat qui, selon moi, fera rage encore longtemps. Pour ma part, j’ai trouvé mon chemin et je m’y tiens.
Sébastien Larabée Éducateur-canin
P.S. Je rajoute cette note suite à certains commentaires de lecteurs. Je ne compare EN RIEN certaines personnes à des terroristes. J’ai utilisé l’exemple du drame terrible qui s’est déroulé chez Charlie Hebdo pour comparer des processus. Il ne s’agit absolument pas d’un comparatif entre des personnes! |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Le renforcement positif scientifiquement résumé en 59 secondes Lun 23 Fév 2015 - 21:05 | |
| |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Le renforcement positif scientifiquement résumé en 59 secondes Mar 8 Sep 2015 - 12:42 | |
| |
| | | PowerUser  
Nb de messages : 45870 Age : 48 Localisation : Dans la matrice! ^^ Emploi : Oracle
| Sujet: Re: Le renforcement positif scientifiquement résumé en 59 secondes Ven 6 Nov 2015 - 13:12 | |
| - Citation :
- Le renforcement positif n’est pas un outil.
Salut les kids !
Aujourd’hui, parce qu’il s’agira de ça très souvent aussi, voici le premier billet « éducation/comportement » de ce nouveau blog. Vous remarquerez que dans quelques temps, ce type d’article sera disponible en téléchargement au format PDF. Vous pourrez ainsi collectionner les magnifiques fiches articles « Educ/comportement », et les stocker dans un magnifique dossier de votre magnifique ordinateur, alors heureux ?
Je sais que le titre de cet article en aura fait bondir plus d’un, mais attends fidèle lecteur, il est parfaitement voulu, lis jusqu’au bout, tu vas comprendre.
L’idée de cet article est née en lisant une discussion, sur un forum spécialisé, blindé de débats et de conseils concernant l’éducation et le comportement des chiens, pas toujours avisés d’ailleurs. Je vous retranscris cette discussion sommairement (les prénoms ont été changés, toute ressemblance avec des personnages réels serait purement pas fortuite du tout) :
François : « Le renforcement positif, c’est bien ! Je l’ai vu ça, et je l’ai lu ça ! » Nicolas : « Alors moi, j’ai une chienne très particulière, fine, élancée, mais aussi très dure, têtue. Alors est-ce que j’utilise le renforcement positif ? Eh bien je vais vous le dire ! Alors non, je n’utilise pas le renforcement positif avec Larka, parce que ça ne fonctionne pas avec elle, j’utilise d’autres méthodes » François : « Mais Nicolas ? Mais quelles méthodes ? » Nicolas : « Eh bien je vais vous le dire ! » …
Un petit rappel technique dans un premier temps, pour revenir sur les quatre notions qui composent le conditionnement opérant.
Lorsqu’on parle de Punition (P), le but est de réduire l’apparition d’un comportement. Lorsqu’on parle de Renforcement (R), le but est de favoriser l’apparition d’un comportement.
Les + et – apposés après le P ou le R, ne représentent en aucun cas quelque chose de bon ou de désagréable, ils expriment l’ajout d’un stimulus, ou le retrait d’un stimulus.
Dans le cas de P+ (punition positive), un stimulus aversif est ajouté (+) dans le but de faire disparaître un comportement (lorsque le chien fouille dans la poubelle, il prend une tape sur l’arrière-train, il a donc plutôt tendance à éviter de fouiller dans la poubelle). Dans le cas de R+ (Renforcement positif), un stimulus appétitif est ajouté lorsque le comportement désiré est adopté (lorsque le chien revient vers son maître, il obtient une friandise, il a tendance à revenir très rapidement). Dans le cas de P- (Punition négative), un stimulus appétitif est retiré lorsqu’un comportement non désiré apparaît (Le chien saute sur son maître lorsqu’il rentre du travail, le maître lui retire son attention en lui tournant le dos, le chien perd quelque chose qu’il aime, il a donc tendance à éviter de sauter). Dans le cas de R- (Renforcement négatif), un stimulus aversif est retiré lorsque le bon comportement est adopté (Tant que le chien ne veut pas s’asseoir, le maître applique une pression sur l’arrière-train, lorsque ce dernier s’assoit, la pression disparaît).
Ce bref rappel effectué, revenons à la discussion entre François et Nicolas. Nicolas explique qu’il n’utilise pas le renforcement positif, parce qu’il estime que ça ne fonctionne pas avec sa chienne Larka. Sauf que notre petit Nicolas sur talonnettes, on commence à le connaître, il ne sait pas très bien de quoi il parle, il s’agite, gesticule et finit par créer plus d’incohérence qu’autre chose. Et puis Nicolas, il fait une grossière erreur, parce que selon lui, le renforcement positif serait un outil, comme une clé de douze, qu’on sort de la caisse si on en a besoin, et qu’on range lorsqu’on a terminé.
Non ! Le renforcement positif n’est pas un outil !
J’en vois encore s’agiter frénétiquement derrière leur écrans tel de jeunes caniches cocaïnomanes, calmez-vous mes bons, vous allez comprendre.
Diablo a un rappel correct parce que ce rappel a été, et est encore renforcé.
image
Il est fort probable que Safi ait pris cette mauvaise habitude de se coucher sur la table du salon parce que certaines caresses l'ont renforcé dans cette attitude.
image
Ce que je dis moi, c’est que le renforcement positif n’est pas un outil, pour la simple et bonne raison qu’il n’est pas possible de le ranger, comme on rangerait la fameuse clé de douze dans la caisse à outils. On ne décide pas de ne plus utiliser le renforcement positif, le renforcement positif est un élément présent tout au long de la vie du chien (oui oui, même un vieux chien peut apprendre).
Non ! Le renforcement positif n’est pas un outil ! Tout simplement car on ne peut pas cesser de l’utiliser !
Et c’est bien là que le bât blesse, ce renforcement est régulièrement utilisé consciemment par le maître, dans une séance de travail ou d’apprentissage par exemple, mais il l’est également inconsciemment, dans la vie de tous les jours, dans des situations dont la portée et les conséquences lui échappent totalement.
De cette manière, certains comportements vont être renforcés, appuyés, stimulés, sans qu’à aucune seconde, le maître ne se rende compte qu’il en est la seule et unique cause.
Reprenons. Le renforcement positif est l’ajout d’un stimulus appétitif, qui apporte une sensation ou une réponse de bien-être, dans le but de favoriser la probabilité d’apparition d’un comportement. Ces stimuli sont divers, la friandise, la caresse, la félicitation orale, un jouet, le jeu lui-même, l’attention du maître envers le chien, le clic du clicker…
J’imagine que vous voyez maintenant beaucoup plus clairement où je veux en venir : il est très facile, et cela de manière parfaitement inconsciente, de renforcer un comportement non désiré, par un simple geste inadapté, en donnant son attention au chien à l’instant même où il adopte un mauvais comportement, ne serait-ce qu’en le regardant. De la même manière, il est parfaitement possible qu’en voulant éviter un comportement gênant, le maître le renforce, par des gestes inadaptés, ou simplement en exprimant vocalement une idée compréhensible pour un humain, mais sur un ton inadapté pour un chien dans cette situation.
Les exemples sont infinis, et quelle que soit l’expérience du maître, de novice à très expérimenté, les erreurs sont là, le but étant évidemment d’en faire le moins possible, de tendre vers le « zéro erreurs ». Voici quelques exemple.
Une jeune femme a fait appel à moi il y a quelques temps, parce qu’elle constatait une dérive comportementale de son jeune bouledogue. Il était pot de colle, beaucoup trop, en permanence contre sa maîtresse, la sollicitant continuellement. Vous imaginez évidemment ce que provoquaient les absences de la jeune femme, stress intense, destructions, « bêtises » diverses et variées. Il a été extrêmement rapide de corriger cette dérive, en deux séances uniquement. La première séance avait pour but de comprendre les causes de ce comportement, et de travailler sur ces causes, en l’occurrence le comportement de la maîtresse. Ceci demande une remise en question de son propre comportement de maître, sans quoi pas de résultat possible.
L’analyse a montré immédiatement que les réponses de la maîtresse, face aux sollicitations du chien, étaient parfaitement à l’opposé de ce que nécessitait le résultat désiré. Plus clairement, chacune des sollicitation de la chienne engendrait chez la maîtresse une réponse de type « contact physique » (premier renforcement), et une consigne vocale, un « retourne au panier », sur un ton particulièrement doux (deuxième renforcement). La chienne obtenait systématiquement ce qu’elle demandait, l’attention de sa maîtresse, il n’y avait donc aucune raison, aucune chance, pour qu’elle change de comportement.
Autre exemple classique, le jeune chien qui se laisse emporter par son excitation et qui saute sur son maître à son retour. La réaction la plus répandue de la part du maître est la suivante : la main posée sur la tête du chien, et une parole du type « non, descends », sur un ton très doux, qui est en réalité perçu comme quelque chose d’agréable, donc un renforçateur.
La vie dans un groupe de chiens conséquent complique énormément les choses, en particulier parce que chaque consigne orale est reçue par plusieurs individus.
DSC_0201
D’une manière générale, chaque mouvement, regard, caresse, mot trop doux, peut être perçu ou plutôt vécu comme agréable, donc peut devenir un renforçateur, du réveil, jusqu’au coucher, donc peut être susceptible de créer ou d’appuyer un mauvais comportement, ou une dérive comportementale.
Il n’est pas possible d’empêcher ce phénomène complètement, en revanche, ce qui est possible, est d’y faire attention, de minimiser les erreurs, d’éviter les gestes ou mots inadaptés, et dans le doute, de ne rien faire et rien dire. Ceci est évidemment valable pour les trois autres composantes du conditionnement opérant. S’il est tout à fait possible consciemment de renforcer certains bons comportements, ou d’éradiquer certains mauvais comportement, il est aussi parfaitement possible, et cette fois inconsciemment, de renforcer des mauvais comportements et de faire disparaître les bons.
Pensez bien que dans une majorité des cas, lorsqu’un maître fait appel aux services d’un spécialiste en éducation ou en comportement, le problème exposé est un résultat direct des erreurs qu’il a commises.
Des questions ? http://diabloandco.canalblog.com/archives/2015/09/16/32634457.html * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * |
| | | PowerUser  
Nb de messages : 45870 Age : 48 Localisation : Dans la matrice! ^^ Emploi : Oracle
| Sujet: Re: Le renforcement positif scientifiquement résumé en 59 secondes Jeu 23 Fév 2017 - 18:36 | |
| - Citation :
- Pour en finir avec le débat « pour ou contre le R+ »
Il est de ces sujets qui stigmatisent les gens, l’éducation canine en est un, et on ne parle pas de l’alimentation du chien…
De mes quarante-sept ans, j’ai pu assister à un changement spectaculaire de la relation homme-chien. D’un animal-objet, outil de travail que l’on consomme comme tel, le chien est devenu un membre de la famille.
L’éclosion de la « science de l’éducation canine » comme certains l’appel aura permis d’éveiller ce que l’homme sait pourtant depuis longtemps: plus un être vivant est bien dans son corps, mieux il est dans sa tête et plus agréable il sera pour notre entourage.
La vrai question n’est pas de savoir si le R+ « ça marche », puisque la réponse est que oui, ça fonctionne, c’est prouver et valider des millions de fois.
Oui, le discours pro R+ est parfois « prêchi-prêcha », mais que le discours de ceux qui sont contre, fait penser à celui qui doute des changements climatiques…
Bien sûr cette « science » n’a pas réponse à tout. Il y’a encore tant d’inconnu, de « cas mystère ». Il reste tant à découvrir. Déjà s’élèvent des voix pour affirmer que le R+ peut aussi être une source de stress importante, le contraire du but rechercher. Et le stress, induit en R+ ou par une technique aversive, demeure néfaste et contre-productif. On peut aussi s’interroger sur la pertinence de vouloir tant en « apprendre » ou en imposer aux chiens avec un cliquer ou non.
Quand l’objet de notre étude est le vivant, on peut s’attendre à bien des surprises, bien des découvertes pour encore beaucoup, beaucoup d’années. D’autant que l’on comprenne encore bien mal l’humain, bien malin celui qui prétends avoir tout compris du chien.
À mon humble avis les questions à se poser sont plutôt: quelle est notre conception de la place du chien dans la vie de l’humain ? Est-ce que le chien est là pour nous servir? Est-il à notre disposition? Dois-t-il faire uniquement ce que je veux, quand je veux? Est-il prisonnier de mes volontés? Quelle intérêt mon chien as-t-il de faire ce que je veux qu’il fasse? Est-ce que mon chien peut faire ce que fais un chien? Est-ce que mon chien est heureux? Vraiment? N’est-ce pas moi qui est heureux qu’il fasse ce que JE veux et non ce que LUI veux?
Au-delà de la technique, de ses imperfections ou des résultats, le R+ aura le mérite de considérer le chien pour ce qu’il est, un être sensible, vulnérable. Au-delà du R+ il ne faut pas perdre de vue, que nos chiens ne nous ont rien demandés. Ils n’ont rien choisis. NOUS les avons choisis. NOUS sommes responsables de ce qu’ils sont ou seront. Si je ne suis pas satisfait de mon chien, j’en suis le seul responsable. Mon chien n’est que le résultat des tous les choix que j’ai fais avec lui: choix de sa provenance, choix de mon milieu de vie, choix de l’éduquer ou non, choix de prendre du temps ou non, choix d’apprendre, de pratiquer ou non, etc.
Pour ma part, je suis de ceux qui croient et qui ont constaté qu’aucun être vivant ne peut révélé son plein potentiel avec des interdits, des réprimandes, des corrections, verbales ou physiques. On dit souvent qu’il n’y a pas de petit vol, un vol est un vol. Je dis qu’il n’y a pas de petite violence, la violence est la violence et, personnellement, je n’en veux pas dans ma vie.
Je pense aussi qu’avant de demander à mon chien de changer, je me dois de me demander ce que je peux aussi changer. Et surtout, ce que je fais avec un chien dans ma vie.
Après des centaines, voir plus d’un millier de chiens que j’ai connu, côtoyé, avec qui j’ai travaillé et avec tous ceux avec qui j’ai partager ma vie, la conclusion que je tire, c’est que finalement, la nature est pas mal plus grande et merveilleuse que mon égo. http://www.manitoumushers.ca/finir-debat-contre-r/ * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * |
| | | Contenu sponsorisé
| Sujet: Re: Le renforcement positif scientifiquement résumé en 59 secondes | |
| |
| | | | Le renforcement positif scientifiquement résumé en 59 secondes | |
|
Sujets similaires | |
|
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |