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Sujet: Re: Alpha, hierarchie, dominance... Mar 6 Mai 2014 - 14:27
Certainement la tondeuse!!!! Toi, elle te domine déjà depuis bien longtemps!!!!!
lylou Compte inactif
Nb de messages : 451
Sujet: Re: Alpha, hierarchie, dominance... Mar 6 Mai 2014 - 14:28
donc si j'ai bien compris, le fait de faire manger le chien avant/apres nous, passer les portes avant/apres, ne fait pas que nous seront "inférieur" au chien ? mon chéri a encore des idées préconçues la dessus, et j'ai besoin de pouvoir lui expliquer clairement
la carlinière  
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Sujet: Re: Alpha, hierarchie, dominance... Mar 6 Mai 2014 - 14:31
PowerUser a écrit:
Certainement la tondeuse!!!! Toi, elle te domine déjà depuis bien longtemps!!!!!
pas faux
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Nb de messages : 45875 Age : 48 Localisation : Dans la matrice! ^^ Emploi : Oracle
Sujet: Re: Alpha, hierarchie, dominance... Mar 6 Mai 2014 - 14:33
lylou a écrit:
donc si j'ai bien compris, le fait de faire manger le chien avant/apres nous, passer les portes avant/apres, ne fait pas que nous seront "inférieur" au chien ? mon chéri a encore des idées préconçues la dessus, et j'ai besoin de pouvoir lui expliquer clairement
Lis les sujets qui t'ont été notifiés dans ta présentation et fais les lui lire aussi
Sujet: Re: Alpha, hierarchie, dominance... Mar 6 Mai 2014 - 14:39
PowerUser a écrit:
lylou a écrit:
donc si j'ai bien compris, le fait de faire manger le chien avant/apres nous, passer les portes avant/apres, ne fait pas que nous seront "inférieur" au chien ? mon chéri a encore des idées préconçues la dessus, et j'ai besoin de pouvoir lui expliquer clairement
Lis les sujets qui t'ont été notifiés dans ta présentation et fais les lui lire aussi
j'espère ne pas faire doublon en indiquant ce lien :
Nb de messages : 4733 Age : 50 Localisation : 77 Emploi : Mac Gyver chez la souris
Sujet: Re: Alpha, hierarchie, dominance... Mar 6 Mai 2014 - 17:06
Tient, j'ai justement partagé ce lien sur un groupe de CKC ce matin. Suite à une dispute pour la gamelle, on a commencé à nous sortir le chien soumis, le chien dominant et tout le blabla habituel. Et en discutant avec la deux pattes des deux chiens, on apprend que celle qui a attaqué est une retraitée d'élevage qui n'a eu aucune socialisation, se battait déjà pour la gamelle dans son environnement d'origine et n'est chez ses nouveaux maitres que depuis trois mois... Mais non, tout se passe bien depuis son arrivée... On comprend pas pourquoi elle a réagi comme ça...
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Nb de messages : 45875 Age : 48 Localisation : Dans la matrice! ^^ Emploi : Oracle
Sujet: Re: Alpha, hierarchie, dominance... Ven 9 Mai 2014 - 0:38
Nb de messages : 4704 Age : 32 Localisation : JURAchiens Emploi : Éleveuse de pwals de chiens.
Sujet: Re: Alpha, hierarchie, dominance... Ven 9 Mai 2014 - 22:40
Je poste ici,
Ca fait déjà 3 fois que Bebe Boy nous fait le coup, et on ne sait pas ce que ça veut dire,
Bebe boy se comporte de sorte à ce qu'il grogne de """"colère"""" et "attaque" Anoki qui se retourne sur le dos en pleurant, et lui est au dessus en train de grogner, toujours.
Quand les deux ont un os, Bebe Boy va chercher celui d'Anoki, pour ne rien lui laisser. Surtout en présence de la nourriture, parfois ça lui prend, il se relève dès qu'il entend Anoki manger, et le fixe. Puis viens le voir, et Anoki se met sur le dos... dans ce cas là, rien ne se passe. Dans l'autre cas, Bebe Boy réagit "fortement".
Qu'est ce que ça reflète pour vous?
PowerUser  
Nb de messages : 45875 Age : 48 Localisation : Dans la matrice! ^^ Emploi : Oracle
Sujet: Re: Alpha, hierarchie, dominance... Ven 9 Mai 2014 - 22:51
Nous voyons beaucoup trop d’articles fleurir sur internet concernant l’éducation canine basée sur la hiérarchie et la dominance bien que ces concepts aient été largement réfutés par diverses études. Ces méthodes dites « traditionnelles » ne sont pas innocentes car elles créent des tensions inutiles et de l’incompréhension dans notre relation avec les chiens qui se terminent parfois par un abandon…
Afin de mettre un terme à ces croyances, nous allons publié une longue série d’articles qui mettra en avant différentes publications traitant du concept de hiérarchie dans la relation Homme-Chien et intra-espèce. Par ce biais nous souhaitons également promouvoir les méthodes d’éducation amicales et respectueuses du chien qui sont à la base d’une relation saine et durable avec notre meilleur ami.
Même si nous avons déjà survolé ce sujet (comme l’article de Danielle Godbout), nous allons commencer cette série par le commencement… L. David Mech, l’un des promoteurs de la théorie de la hiérarchie et du « Loup Alpha » d’où a découlé le concept de « chef de meute » chez le chien.
Notion dépassé du Loup Alpha.
Le concept du loup alpha est bien ancrée dans la littérature populaire du loup au moins en partie à cause de mon livre « The Wolf : Ecology and Behavior of an Endangered Species », écrit en 1968, publié en 1970, réédité en livre de poche en 1981, et actuellement encore en version imprimée en dépit de mes nombreuses demandes à l’éditeur pour faire cesser la publication. Bien que la plupart des informations contenues dans le livre reste toujours d’actualité, beaucoup ne sont pas à jour. Nous avons appris davantage sur les loups durant les 40 dernières années que toute l’histoire qui a précédé.
Une des pièces désuètes de ces informations est le concept de loup alpha. « Alpha » implique une concurrence avec les autres pour devenir un chien de haut rang en remportant une lutte ou une bataille. Cependant, la plupart des loups qui sont à la tête des meutes atteignent leur position simplement par l’accouplement et la reproduction des petits qui viennent composer la meute. En d’autres termes, ils ne sont que des éleveurs ou des parents, et c’est comme ça que nous les appelons maintenant, le « mâle reproducteur », « femelle reproductrice » ou « parent mâle », « parent femelle » ou le « mâle adulte » ou « femelle adulte ». Dans les rares meutes qui comprennent plus d’un animal reproductreur, l’ »éleveur dominant » peut être appelé ainsi, et n’importe quelle fille peut être appelée « éleveuse subalterne ».
Pour plus de détails, reportez vous à cette étude (en anglais) :
Rex menaçant son maître et un vétérinaire lors d’une consultation est qualifié de "dominant". Médor, en laisse, grognant et hérissant son poil au croisement d’un congénère est affublé du même titre "dominant" par ses maîtres, qui l’expliquent à qui veut l’entendre (et à ceux qui n’en demandent pas tant aussi) et n’en démordront pas. Youki, n’obéissant pas plus à l’ordre "assis" qu’aux explications de sa maîtresse "je veux que tu poses tes fesses par terre" est, de toute évidence, également touché par le même mal : "dominant" assurément.
Le chien est-il intrinsèquement dominant ? Y a-t-il un problème de hiérarchie ? Etes-vous un vrai chef de meute (ou, pire encore, de "famille-meute") ?
Les solutions et prescriptions affirmées de façon péremptoire par les "cynophiles" ne manquent pas : manger dans sa gamelle, voit-on dans une émission de télé-réalité, s’accoupler devant le chien - affirmait un autre professionnel médiatique, ne plus monter sur le canapé, ne pas le laisser franchir les portes en premier, interdire l’accès à certaines pièces de la maison, renvoyer le chien au panier dès qu’il met une patte en dehors de celui-ci, retirer la gamelle, mordre le chien à l’oreille, le plaquer sur le dos (un grand classique), lui "apprendre la soumission" (sans même parler des divers gadgets technologiques: martinets, colliers électriques, à piques, étrangleur, à jets, cages, etc.).
"Assis, couché, pas bouger!" - sur l’autel de la hiérarchie, à la moindre sollicitation ou réponse indésirable du chien, les positions servent également à répéter inlassablement "je suis le chef".
Dans la confusion absolue entre autorité et autoritarisme, les recettes pour s’imposer sont souvent de l’ordre de la simple maltraitance.
Le fouillis de ce vocabulaire et ces concepts aussi vagues qu’infondés, sont largement véhiculés par une certaine littérature et par les "on-dit".
L’origine de tout cela remonte sûrement aux premières observations du comportement social du loup. On croyait à l’époque qu’il n’y avait jamais aucune fluctuation dans une organisation sociale linéaire (A domine B, B domine C : donc A domine C). Sauf que, plus on les observe, plus on s’écarte de ces théories aussi hâtives que rigides.
Ce qui s’ensuit, fut sûrement de transporter ce schéma social du loup au chien familier. Sachant que tous les chiens descendent du loup (et font même partie de la même espèce), on oublia que la biologie, le développement le comportement et l’habitat de ces deux canidés n’ont plus rien à voir. Que les transformations profondes dues à la domestication ou l’imprégnation sont aussi importantes qu’irréversibles. Au risque d’utiliser un terme étonnant, il faut dire que le chien familier est un animal captif. Qui n’assouvit rien sans l’aval de l’homme (alimentation, excrétion, reproduction, sommeil, etc.).
Sa communication à l’intérieur de son espèce étant déjà réduite au minimum (et encore, ne parlons pas des chiens aux oreilles coupées, queue, museaux aplatis ou yeux cachés sous le poil). Savez-vous que le loup utilise ses vingt-quatre muscles faciaux pour communiquer ? Le chien, lui, n’en a plus que douze…
Donc, le pire fut de penser qu’on peut hiérarchiser deux espèces : l’Homme et le Chien Familier, qui cohabitent et communiquent avec des codes sociaux extrêmement différents.
Le maître n’est pas un chien, s’adapter aux moyens de communication - et de perception - d’une espèce ne signifie pas singer des comportements emblématiques sortis de leur contexte.
Les moyens de communication rudimentaires du chien familier et la difficulté pour l’homme à les interpréter, fait dire aujourd’hui aux éthologues et comportementalistes qu’il ne peut exister d’organisation sociale entre l’homme et le chien. Leurs moyens de communication ne se comparent pas.
Un chien ne se figure pas que Papa commande, en dessous il y a Maman et encore au dessus de lui, il y a les enfants ! La hiérarchie n’a jamais un caractère permanent. Elle ne correspond qu’à l’action et à la réaction, dans un contexte précis, entre deux individus. La dominance ne peut donc s’exprimer que de façon ponctuelle et uniquement duelle.
Malheureusement, pour le maître, croire que décider de quelque chose et d’y contraindre son chien signifie que la hiérarchie est établie ou, qu’ainsi, elle se renforce. C’est précisément là l’origine de la dégradation relationnelle que constate le comportementaliste lors des entretiens.
L’objectif ouvertement reconnu de dominer son chien de devrait plus exister aujourd’hui.
Un vrai leader n’impose pas son statut par la force. Il mérite ce statut à travers l’empathie et la compréhension de la communication de l’autre espèce. Proposer, être suivi, investi de la confiance d’un animal n’a RIEN à VOIR AVEC LA CONTRAINTE.
L’incompréhension et l’anthropomorphisme(*) sont donc le plus souvent responsables de ces dégradations relationnelles.
Mais, on peut aussi voir la peur… Peut du maître de "mal faire" - peur de se laisser déborder.
Tout comme la mauvaise foi : et si Rex menaçait pour se défendre ? Et si Médor était tout simplement mal socialisé - ou peureux - bloqué par cette trop courte laisse, avec comme unique ressource que de grogner ? Et si Youki ne savait tout simplement pas ce que veut dire le son "assis" ?
Certes, ces hypothèses sont sûrement moins valorisantes pour le maître que d’étiqueter son chien comme "dominant" !!
Vincent Pfeiffer Directeur de la SPA de Besançon et Comportementaliste Intervenant dans les formations de Vox Animae
http://www.spa-besancon.fr/
(*) anthropomorphisme : "tendance à attribuer les sentiments, les passions, les actes et les traits de l’homme à ce qui n’est pas homme".
Bon allez, j'en parle là parce que j'en ai encore les oreilles qui saignent!!!!!
Hier soir... euh... ce matin, vers 2h, après avoir arreté de bosser sur le fo' mais avant de m'endormir, j'ai zappé sur plusieurs chaînes avant de tomber sur une émission avec une présentatrice nommée Liz Bonnin (qui est dite être biologiste sur le site de France 5 alors que son Wikipédia n'en fait nullement mention...) qui rencontrait des personnes çà et là qui vivaient avec des lions, un bison, etc... J'ai entendu le mot hiérarchie et dominant prononcer à tout va! Je vous dis, j'en ai les oreilles qui saignent!!!
les humains sont tellement des êtres dominants/dominés qu'ils voient la domination un peu partout autour d'eux. bientôt ils vont dire ma chaise est dominante quand elle est posée sur la table.
Bien évidemment pas tout le monde ne voit le monde de cette manière et c'est tant mieux.
les humains sont tellement des êtres dominants/dominés qu'ils voient la domination un peu partout autour d'eux. bientôt ils vont dire ma chaise est dominante quand elle est posée sur la table
C'est ça en plus! Ils ne savent envisager leurs relations aux autres (humains comme animaux) qu'avec un dominant et un dominé... comme ils baissent leur froc au travail (en général) (ou qu'ils baissent le froc des autres) ils veulent être "le grand dominant"... ça flatte leur égo... Malsain vous avez dit malsain?
Aniolek  
Nb de messages : 4204 Localisation : dans le désert positif
"Actuellement, un modèle est universellement répandu et utilisé. C'est celui de la hiérarchie. Chaque comportement du chien est disséqué et interprété en termes de hiérarchie, de pouvoir, d'autorité. On parle de dominance et de soumission. Et personne ne s'étonne de l'utilisation d'un vocabulaire datant de l'esclavagisme ! "..."
J'observe que se soit en Europe, Amérique, Asie, Afrique, partout nous voyons le chien vivant en hiérarchie. Le mot d'ordre est de dominer son chien, de ne lui laisser aucun privilège qui pourrait faire de lui un dominant. C'est une obsession chez les cynophiles. Et c'est un message dont ils voudraient convaincre le monde : dominez votre chien, ne vous laissez jamais dominer par lui. On dirait un mantra. On croirait une religion. Et ces cynophiles qui devraient "aimer les chiens", comme le dit leur nom, ne demandent qu'une chose : soumettre le chien à leur autorité personnelle. "..."
Alors essayons de donner une explication logique à ce phénomène mondial : Pourquoi avons-nous tant besoin de revendiquer la dominance, le pouvoir et l'autorité sur nos chiens ? Imaginons l'hypothèse suivante : quand nous revendiquons quelque chose, c'est que nous n'avons pas ce quelque chose. Pourquoi - ou sur quoi, ou qui - n'avons nous pas d'autorité ? La réponse est simple : sur nous-même. Une des raisons de cette perte d'autorité sur nous-mêmes, sur nos vies, notre destinée, est notre besoin de sécurité. "..."
En fait, nous avons perdu l'autorité sur nos vies et nous essayons de récupérer un petit peu d'autorité aux dépend de nos chiens... "..." Si on veut voir tous les comportements du chien par la lorgnette de la hiérarchie, on y arrivera facilement. Il suffira de trouver une désobéissance, un privilège, un grognement, et le chien sera catalogué de "dominant", le propriétaire sera qualifié de "faible", "manquant d'autorité" : la solution sera de serrer la vis au chien pour le soumettre ou l'écraser. "..." Ne vous a t-on jamais recommandé d'empoigner votre chien et de le secouer, ou de le plaquer au sol ? "..." Il y a des solutions plus fiables et plus efficaces. Et puis, comment interpréter la situation avec les chiens guides avec ce modèle hiérarchique ? Ils ont un pouvoir de décision, des privilèges, on pourrait dire qu'ils sont dominants et, pourtant, ils ne posent pas de problème de comportement..."
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Nb de messages : 45875 Age : 48 Localisation : Dans la matrice! ^^ Emploi : Oracle
Sujet: Re: Alpha, hierarchie, dominance... Ven 15 Mai 2015 - 2:29
Parce que c'est en regardant un documentaire sur les fourmis que j'ai découvert ce terme.
Parce que je suis bien consciente que les chiens n'agissent pas comme des fourmis.
Parce que le terme et sa définition m'ont plu et fait penser au chien.
Citation :
L'hétérarchie est un système d'organisation qui se distingue de la hiérarchie parce qu'il favorise l'interrelation et la coopération entre les membres plutôt qu'une structure ascendante. Les structures sociales à l'intérieur du système se chevauchent et s'entrecroisent ; les liens entre les membres sont multiples et l'ascendance est affaiblie par cette multiplicité de liens. Cette notion introduite par Warren McCulloch en 19451 a été utilisée par Wilson en 1988 pour décrire les mécanismes de communication dans une colonie de fourmis.
La définition varie en fonction des disciplines : dans les sciences sociales, l'hétérarchie est une structure organisationnelle sous la forme d'un réseau de coopération sans subordination, où chaque élément partage la même position "horizontale" de pouvoir et d’autorité : en théorie chaque acteur joue un rôle égal.
J’ai lu le livre Dominants et dominés chez les animaux d’Alexis Rosenbaum (éditions Odile Jacob) que j’ai trouvé intéressant. Facile à lire, en moins de 200 pages il offre un éclairage opportun sur un sujet qui fait parfois l’objet de discussions vives.
Même s’il est souvent question de primates, certains propos ne semblent pas seulement familiers à notre condition d’humain mais aussi à nos compagnons domestiques.
Ce qu’il en ressort c’est que les relations de subordination, le lien hiérarchique, n’est pas un concept aussi simple qu’il n’y paraît. Une chose est sure, cela ne dépend pas uniquement de l’individu lui-même !
Je vous propose quelques phrases, extraites du livre, pour saisir certains points clés. A quoi sert la hiérarchie ?
« Un rapport de subordination clair, établi via des comportements formalisés, aide les vaincus à rester à proximité des vainqueurs et, plus généralement, facilite l’établissement de liens sociaux non violents. »
Les animaux dominés profitent donc des ressources et de la protection du groupe via des relations de subordination. Ainsi le vaincu n’a pas à fuir le groupe et se retrouver seul, ayant moins de chance de survie. Il y a des avantages à avoir un statut « inférieur ». De même, si les membres de statut « supérieur » tolère leur présence c’est qu’ils en tirent avantage. D’ailleurs «l’assouplissement de la dominance est lié davantage à l’utilité que représente la présence des subalternes qu’à une tolérance spontanée. »
Qu’est-ce qui détermine la dominance ?
Un point important :
« (…) les relations de dominance peuvent être le résultat de l’expérience personnelle de l’animal autant que de ses prédispositions innées. ».
Chez certains animaux, le résultat des victoires et défaites passées auront plus d’influence que sa condition physique par exemple. C’est aussi pourquoi, chez d’autres, le rang social peut augmenter graduellement avec l’âge.
On va même plus loin :
« (…) les schémas de dominance peuvent dépendre à la fois des traits individuels, de l’âge de l’individu (ou de son ancienneté dans le groupe), de son expérience personnelle et des alliances qu’il peut former. »
Dans le livre figure l’exemple d’une espèce de primates dans laquelle il avait été observé que « les femelles dont la progéniture avait de meilleures chances de survie n’étaient pas les plus gradées, mais les mieux « intégrées » c’est-à-dire celles qui entretenaient le plus de liens de proximité et de toilettage avec leurs congénères ».
Précision fondamentale :
« La relation de dominance, par nature, est une relation. En tout rigueur, elle n’est pas un attribut individuel. »
On n’est pas dominant ou dominé de manière intrinsèque, on l’est par rapport à un autre individu.
« Une hiérarchie de dominance stable n’est utile que lorsque des animaux cohabitent durablement. Ce sont surtout ceux qui peuvent entrer en interaction répétée qui ont intérêt à économiser le coût de leurs interactions en les normalisant. »
Inutile de dépenser de l’énergie pour une rencontre éphémère. La hiérarchie va servir à régulariser les relations et donc à rendre possible la coexistence au sein d’une communauté.
« Les différences hiérarchiques entre espèces ou populations seraient influencées par des facteurs écologiques. »
[...]
Plus la ressource est concentrée dans l’espace (voire n’est disponible que sur un temps limité) et a une grande valeur, plus il y a de risques de conflits (régime de type contest (combat, dispute)). Si les ressources sont réparties de manière uniforme, éparpillées, difficilement défendables, de faible valeur (cas des étendues herbeuses pour les herbivores), les risques de conflit sont faibles (régime de type scramble (ruée)).
« Pour expliquer l’organisation sociale d’une population, il est donc nécessaire de tenir compte des gènes, de l’environnement et des interactions entre les deux. »
Et la captivité ?
« Quant à la captivité collective, on peut dire qu’en privant des animaux de la possibilité de s’échapper, l’expérimentateur fait déjà un pari sur leur capacité à puiser dans leur répertoire comportemental les moyens de cohabiter à proximité. »
Cela me rappelle quelques observations faites sur des loups en captivité, qui ont été généralisées aux loups en liberté… et qu’on a voulu superposer au chien !
En conclusion, la hiérarchie, ce n’est pas aussi simple qu’on veut nous le faire croire :
« Impossible d’envisager les hiérarchies de dominance, désormais, sans prendre en compte les comportements de coopération et d’apprentissage qu’elles encadrent, ou les dimensions d’affiliation et de parenté qu’elles possèdent. »
« Un rapport de subordination clair, établi via des comportements formalisés, aide les vaincus à rester à proximité des vainqueurs et, plus généralement, facilite l’établissement de liens sociaux non violents. » [...] « La relation de dominance, par nature, est une relation. En tout rigueur, elle n’est pas un attribut individuel. »
On n’est pas dominant ou dominé de manière intrinsèque, on l’est par rapport à un autre individu.
un résumé clair de ce que l'on tente d'expliquer
Citation :
Plus la ressource est concentrée dans l’espace (voire n’est disponible que sur un temps limité) et a une grande valeur, plus il y a de risques de conflits (régime de type contest (combat, dispute)). Si les ressources sont réparties de manière uniforme, éparpillées, difficilement défendables, de faible valeur (cas des étendues herbeuses pour les herbivores), les risques de conflit sont faibles (régime de type scramble (ruée)).
« Impossible d’envisager les hiérarchies de dominance, désormais, sans prendre en compte les comportements de coopération et d’apprentissage qu’elles encadrent, ou les dimensions d’affiliation et de parenté qu’elles possèdent. »
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mitee  
Nb de messages : 36149 Age : 44 Localisation : sud 92 Emploi : Préparatrice en pharmacie et bisounours
Certaines personnes pensent que, parce que leur chien est agressif, c’est qu’il est forcément dominant. Et bien non. Pas du tout.
Ce chien que vous croisez au bout d’une laisse et qui semble n’avoir qu’une envie : sauter à la gueule de votre toutou, n’est pas du tout dominant.
Un chien dominant est forcément un chien sûr de lui. Un chien sûr de lui n’a aucune raison de sauter à la gorge du premier venu.
Par contre le chien qui a peur, lui, préfère attaquer avant que vous approchiez (auto-défense).
Celui qui n’est pas trop rassuré va peut-être se laisser approcher mais la suite dépendra de l’attitude du congénère.
Alors bien sûr, vous en croisez tous les jours de ces chiens dont le maître (ou la maîtresse) fait un écart pour éviter le vôtre, non parce qu’il a peur de votre chien, mais parce qu’il craint la réaction démesurée du sien (qui pourrait engendrer une réaction encore plus démesurée du vôtre… surtout s’il est plus gros). Parce qu’il est « dominant » (sic). Comme s’il s’agissait d’un défaut si répandu parmi les chiens que ça en devient normal.
« J’ai pas eu de chance, je suis tombé sur un chien dominant. » (quoique on a parfois l’impression d’entendre: « je suis content(e) que mon chien ne soit pas aimable avec les autres, il ne se laisse pas faire, il est fort, il peut me défendre, etc. »).
Bien souvent ces chiens ont été mal ou peu socialisés. Certains ont été tellement protégés qu’ils en sont venus à craindre tout être vivant qui les approche. D’autres sont peu sûr d’eux mais ne veulent pas que ça se sache et quand ils rencontrent un congénère qui ne l’est pas plus, ils cherchent à s’imposer, soit par un conflit, soit par des jeux brutaux.
Joël Dehasse a bien décrit le phénomène :
Si on reparle de l’agressivité, le chien (dit) dominant est-il agressif? Le chien dominant est assertif et a accès aux privilèges et ressources (il se donne ce droit et ce droit lui est attribué par tous), il n’a aucune raison d’être agressif. C’est celui qui n’est pas sûr de lui qui a besoin de montrer qu’il possède et contrôle et qui se montre agressif. L’agressivité est donc liée non à un statut (théorique) mais à un état d’insécurité, d’absence de confiance en soi. Plus on doit montrer (théâtraliser) quelque chose, moins on EST ce quelque chose. Plus on montre qu’on est dominant, moins on est dominant! Plus on montre qu’on est sûr de soi, moins on est sûr de soi. L’agression de dominance n’existe pas. (17 mars 2005)
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Pour commencer je ne veux vexer personne je cherche juste à comprendre je cherche un échange et non une gueguerre du genre: tu as tord ce qu'on dit c'est vrais par ce que c'est comme ça... Bref du coup ne vous énervez pas!
Sur votre forum j'ai vu plusieurs posts comme: comprendre le comportement, les signaux de détente ou autres, comme des signaux que nous devons comprendre et "reproduire" pour ce comprendre mutuellement, mais là vous dite qu'il n'y a, à aucun moment une "hiérarchie". Voilà ma question: si nous nous mettons à la place du chien en utilisant son langage corporelle, pour ce faire comprendre, pourquoi ne pas utiliser tous leur langage? C'est comme vouloir parler anglais mais ne pas vouloir apprendre le langage de la ferme... Je trouve ça un peux ... """bête""" (pleins de guillemets vous avez vu ^^) Je prend l'exemple de mon chien qui a le caractère du Husky, c'est un chien de meute et les meutes on un code? J'ai l'impression que vous confondez hiérarchie et domination, je suis forcément """supérieur""" (encore pleins de guillemets :p) à mon chien car si je le laisse 2 jours seul à la maison il ne pourra pas se nourrir, se resservir à boire... Il est dépendent comme nous nous le somme de nos supérieurs sans pour autant qu'ils soient c**s ( pas tous lol) -> je ne sais pas si j'ai été très claire ^^'
Après, il n'a pas le droit de monter sur le canapé, sauf quand je lui autorise, il ne dois pas passer avant moi, ça c'est par respect car je préfère passer devant en cas de problème quel qu'il sois puis ça évite qu'il parte en tromble et qu'il me face tomber enfin imaginons les risques et ensuite si je lui autorise il passe devant moi, ce n'ai pas forcément une question de "dominance" mais ce sont des règles...
Je considère mes animaux tous autant qu'ils sont comme mes enfants, et le jour où j'aurais des vrais enfants,, il est hors de question qu'il n'y en ai pas ( de règles à la maison)
Derby Educateur Canin Pro'
Nb de messages : 8164 Age : 56 Localisation : Eure (27) Normandie - Bernay Emploi : Educatrice, guide en comportement, masseuse, animatrice de stages canins et de canivacances ...
Voilà ma question: si nous nous mettons à la place du chien en utilisant son langage corporelle, pour ce faire comprendre, pourquoi ne pas utiliser tous leur langage?