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Nous tenons à préciser que ce forum a été créé dans le but de vous faire découvrir la possibilité d'une éducation utilisant une approche positive et respectueuse de votre chien.
Si vous avez des problèmes avec votre ou vos chiens, nous vous recommandons vivement de faire appel à un éducateur canin spécialisé en rééducation comportementale ou à un comportementaliste (utilisant le renforcement positif et aucun outil coercitif, cela va sans dire).
Les explications et conseils donnés sur ce forum ne sont là que pour vous orienter et vous informer des possibilités qui vous sont offertes pour éduquer votre compagnon à quatre pattes.
L'Equipe du Forum
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Asso’ Bêtes de Scène |
L'association « Bêtes de Scène » (association de protection animale de loi 1901) est située près de Bain de Bretagne (35).
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| | Clicker training: critiques et scepticisme | |
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Auteur | Message |
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Invité Invité
| Sujet: Re: Clicker training: critiques et scepticisme Jeu 18 Aoû 2016 - 9:12 | |
| - Pomme a écrit:
- Personnellement, j'ai plus compris dans ce post "n'utilisez pas le clicker, c'est mal" que "le clicker nous semble présenter des écueils dont il faut être conscient."
Pourtant, l'article d'Iroise (puisque c'est ça qui dérange ici) commence par "L’usage du clicker me semble receler plusieurs écueils". - Pomme a écrit:
- Une de vous (je ne sais plus qui, pardon), a dit : "c'est sûr que entre Escafre et l'éducatrice dont tu parle il y a un monde." (je cites de mémoire, pardon si ce ne sont pas les mots exactes.)
Cette phrase, c'est Iroise qui l'a écrite. Je pense que c'est juste pour signifier que entre les conseils qu'elle a proposés et ceux qu'elle aura chez cette éducatrice, il y aura des différences notables. C'est une réalité ! - Pomme a écrit:
- Pour ce qui est de la littérature, pour moi un forum n'est pas de la littérature. J'ai passé du temps à décortiquer ce forum dédié à l'approche Escafre, mais ça reste très obscure pour moi. Quand aux livre d'André Escafre, il me semblait avoir lu quelque part (pardon, je n'ai encore une fois pas les sources de ce que j'avance) qu'ils ne permettaient pas de mettre en pratique la méthode, et qu'en plus pas mal de choses avaient évoluées depuis.
Mais l'avantage d'un forum, contrairement à un livre, c'est la possibilité de poser des questions et d'échanger - Pomme a écrit:
- Ah, et pour le hors sujet Iroise, oui je veux aller voir Nadine, j'étais très motivée et impatiente d'y aller ce mois-ci, mais elle m'a dit que ce n'est pas possible tant que je n'ai pas l'usage de mes deux mains... ce qui va faire dans deux mois minimum si tout se passe bien. C'est long, et c'est sans doute la frustration -et la déception de me rendre compte que cette approche n'est pas accessible aux handicapés- qui me pousse à écrire de tels posts
Ton "handicap" n'est que provisoire et effectivement, il ne vaut pas mieux que ta blessure guérisse, notamment si tu veux apprendre à manipuler la longe (qui s'emploie forcément à deux mains) ? - Spoiler:
De façon anecdotique, concernant le handicap Photo du terrain de Dédé (qui est à droite) : PS : ne pas citer la photo, elle ne m'appartient pas
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| | | Invité Invité
| | | | Invité Invité
| Sujet: Re: Clicker training: critiques et scepticisme Jeu 18 Aoû 2016 - 9:34 | |
| - Pomme a écrit:
Sur un post sur l'intérêt pour les autres chiens et l'excitation, j'ai proposé l'utilisation du clicker pour aider à obtenir le calme parce que c'est la seule chose que j'avais à proposer de ma maigre expérience, cité le livre "cliquer pour calmer" et conseillé une éducatrice du département, qui est la seule et unique du département. Une de vous (je ne sais plus qui, pardon), a dit : "c'est sûr que entre Escafre et l'éducatrice dont tu parle il y a un monde." (je cites de mémoire, pardon si ce ne sont pas les mots exactes.)
Je crois que cette phrase m'a un peu laissée pantoise, parce que pour moi tout ce qui se veut d'une approche respectueuse du chien, tout ce qui demande à se remettre soi en question afin d'"écouter" ce que le chien à dire, toutes ces méthodes qui bannissent la coercition dans toute leur diversité devrait faire partie du même monde et savoir cohabiter en paix, se compléter selon la sensibilité de chacun, sa capacité d'investissement, sa disponibilité, la nature de sa relation avec son chien, etc, tout cela dans le seul but du bien-être du chien.
C'est, comme le rappelle Mocking', moi qui m'exprime ainsi, tout simplement parce que l'éduc que tu cites ne pratique pas Escafre et va donc, mathématiquement, proposer une autre manière de fonctionner à ses clients. C'est un fait, je ne vois pas de jugement là-dedans Sur le deuxième aspect que tu soulèves : il y a des pros qui se réclament du positif, d'une volonté de respecter le chien, etc (donc tout ce qui est censé nous mettre d'accord, car on recherche tous ça ici, pas de doute là-dessus) et qui vont dans les faits, volontairement ou involontairement, faire autre chose. De parfois pas respectueux du chien du tout. Donc moi maintenant, je juge sur pièce et non sur un site internet (qui ne contiendrait pas de photo/vidéo et se contenterait de dire que la personne travaille dans le respect du chien : pour moi en lisant ça, forcément, j'ai un bon a priori, mais je vais aller voir le boulot sur internet ou sur le terrain pour réellement voir si ce qui est fait correspond à ce qui est souhaité au départ). Donc perso, ça fait quelques mois/années que je me rends bien compte qu'il y a du ménage à faire dans les méthodes dites positives. Pour que justement elles soient plus fortes et incontestables. |
| | | mitee  
Nb de messages : 36045 Age : 44 Localisation : sud 92 Emploi : Préparatrice en pharmacie et bisounours
| Sujet: Re: Clicker training: critiques et scepticisme Jeu 18 Aoû 2016 - 9:50 | |
| - Citation :
- C'est long, et c'est sans doute la frustration -et la déception de me rendre compte que cette approche n'est pas accessible aux handicapés- qui me pousse à écrire de tels posts
tu as l'avantage que ton handicap ne devrait pas etre a vie ! et ca fait travailler ta frustration et tu as le temps de lire notre merveilleux forum ^^ esquisse a déja vu mylène par ex. je me rappelle d'autres personnes avec un handicap (moteur ?) chez dédé... et nadine c'est juste là elle connait pas la chienne, et il faut bien que quelqu'un puisse tenir la longe si besoin. apres comme pour tout handicap faut savoir adapter la difficulté, la problématique ! parce que sinon les handicapés ne pourraient rien faire. * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * Pensez à utiliser la fonction "Chercher" en mode simple ou avancé . 4 lettres mini et une étoile * si vous ne cherchez qu'une partie du mot. Si le mot recherché ne fait que 3 lettres ou moins, passez par la fonction "Recherche Avancée" cliquez sur le bouton google.
Dernière édition par mitee le Jeu 18 Aoû 2016 - 9:54, édité 1 fois |
| | | Loub'  
Nb de messages : 790 Age : 32 Localisation : Nomade Emploi : Eternel étudiant
| Sujet: Re: Clicker training: critiques et scepticisme Jeu 18 Aoû 2016 - 9:53 | |
| - Iroise a écrit:
- Loub' a écrit:
- Pomme a écrit:
- Ah, et pour le hors sujet Iroise, oui je veux aller voir Nadine, j'étais très motivée et impatiente d'y aller ce mois-ci, mais elle m'a dit que ce n'est pas possible tant que je n'ai pas l'usage de mes deux mains... ce qui va faire dans deux mois minimum si tout se passe bien. C'est long, et c'est sans doute la frustration -et la déception de me rendre compte que cette approche n'est pas accessible aux handicapés- qui me pousse à écrire de tels posts
Puis on a le droit de vouloir s'intéresser à une approche, y compris sur le terrain, sans forcément dire amen à tous les aspects de cette approche, en tout cas pas tout de suite Je ne pense pas que ce soit l'approche Escafre qui soit en cause dans ce que postait Pomme plus haut, mais le début de mon article sur les écueils du clicker... Je pensais que tu lui posais la question parce que tu te demandais, suite à son message, si elle voulait toujours en apprendre plus sur la méthode Elle avait déjà dit sur le post de ses loulous qu'elle ne pouvait pas y aller de suite à cause de sa blessure, mais je suppose que tu n'as pas dû le voir, désolée |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Clicker training: critiques et scepticisme Jeu 18 Aoû 2016 - 11:17 | |
| Si si j'avais bien vu qu'elle s'était blessée, mais pour moi ça ne remettait pas en cause sa décision d'y aller (plus tard, du coup), sauf qu'en lisant le message d'hier, j'ai eu un doute |
| | | Pomme  
Nb de messages : 2679 Age : 36 Localisation : Lauragais
| Sujet: Re: Clicker training: critiques et scepticisme Jeu 18 Aoû 2016 - 13:19 | |
| - Loub' a écrit:
- Iroise a écrit:
- Loub' a écrit:
- Pomme a écrit:
- Ah, et pour le hors sujet Iroise, oui je veux aller voir Nadine, j'étais très motivée et impatiente d'y aller ce mois-ci, mais elle m'a dit que ce n'est pas possible tant que je n'ai pas l'usage de mes deux mains... ce qui va faire dans deux mois minimum si tout se passe bien. C'est long, et c'est sans doute la frustration -et la déception de me rendre compte que cette approche n'est pas accessible aux handicapés- qui me pousse à écrire de tels posts
Puis on a le droit de vouloir s'intéresser à une approche, y compris sur le terrain, sans forcément dire amen à tous les aspects de cette approche, en tout cas pas tout de suite Je ne pense pas que ce soit l'approche Escafre qui soit en cause dans ce que postait Pomme plus haut, mais le début de mon article sur les écueils du clicker... Je pensais que tu lui posais la question parce que tu te demandais, suite à son message, si elle voulait toujours en apprendre plus sur la méthode Elle avait déjà dit sur le post de ses loulous qu'elle ne pouvait pas y aller de suite à cause de sa blessure, mais je suppose que tu n'as pas dû le voir, désolée Je l'ai compris exactement comme Loub', en me disant "zut, je me suis encore mal exprimée, et tout le monde va croire que je dénigre l'approche Escafre maintenant." Je suis un boulet de la communication, j'ai beau peser mes mots... - Mockinggirl a écrit:
- Ton "handicap" n'est que provisoire et effectivement, il ne vaut pas mieux que ta blessure guérisse, notamment si tu veux apprendre à manipuler la longe (qui s'emploie forcément à deux mains) ?
- Mitee a écrit:
- tu as l'avantage que ton handicap ne devrait pas etre a vie ! et ca fait travailler ta frustration Very Happy et tu as le temps de lire notre merveilleux forum ^^
esquisse a déja vu mylène par ex. je me rappelle d'autres personnes avec un handicap (moteur ?) chez dédé... et nadine c'est juste là elle connait pas la chienne, et il faut bien que quelqu'un puisse tenir la longe si besoin.
apres comme pour tout handicap faut savoir adapter la difficulté, la problématique ! parce que sinon les handicapés ne pourraient rien faire. Ben oui, je sais bien que ce handicap-ci n'est que provisoire, c'est bien pour ça que j'en rigole plus facilement que les autres. Car même dans l'optique où l'opération n'ai pas marché, je n'aurais perdu "que" l'usage de mon petit doigt (ce qui, en tant que violoncelliste, ne m'empêchera pas d'en pleurer), chose qui, dans la vie de tous les jours, doit être facilement gérable Mais je suis très frustrée, parce que j'avais tout prévu pour y aller, et même blessée je pensais pouvoir au moins faire la séance individuelle, ce qui aurait été une première rencontre avec l'approche, m'aurait sans doute fourni certaines réponses, éclairé certains points, et permis d'avoir un nouveau point de vu sur Ma'ii, donné de quoi alimenter mes réflexions. Pourtant, vu ma "nature", je vous assure que je travaille énormément ma frustration depuis toute petite, et que j'arrive à des résultats presque correct - Iroise a écrit:
- C'est, comme le rappelle Mocking', moi qui m'exprime ainsi, tout simplement parce que l'éduc que tu cites ne pratique pas Escafre et va donc, mathématiquement, proposer une autre manière de fonctionner à ses clients. C'est un fait, je ne vois pas de jugement là-dedans Smile
Sur le deuxième aspect que tu soulèves : il y a des pros qui se réclament du positif, d'une volonté de respecter le chien, etc (donc tout ce qui est censé nous mettre d'accord, car on recherche tous ça ici, pas de doute là-dessus) et qui vont dans les faits, volontairement ou involontairement, faire autre chose. De parfois pas respectueux du chien du tout. Donc moi maintenant, je juge sur pièce et non sur un site internet (qui ne contiendrait pas de photo/vidéo et se contenterait de dire que la personne travaille dans le respect du chien : pour moi en lisant ça, forcément, j'ai un bon a priori, mais je vais aller voir le boulot sur internet ou sur le terrain pour réellement voir si ce qui est fait correspond à ce qui est souhaité au départ). Donc perso, ça fait quelques mois/années que je me rends bien compte qu'il y a du ménage à faire dans les méthodes dites positives. Pour que justement elles soient plus fortes et incontestables. Sauf que je n'ai pas conseillé une éduc' juste parce que j'ai consulté son site, mais parce que je l'ai rencontrée, j'ai fait des séances avec elle pour Ma'ii, et depuis nous nous voyons régulièrement et forcément, comme c'est un sujet qui nous passionne, nous parlons beaucoup "chien". J'assiste souvent aux séances qu'elle donne à d'autre, je participe aussi quand elle travaille un des chiens qu'elle a en accueil. Et je peux assurer qu'elle est vraiment en positif, et qu'elle respecte le chien. Nous avons d'ailleurs un projet d'asso, qui pour le moment n'est qu'au stade de l'ébauche parce que c'est un peu compliqué de trouver les gens etc, pour palier au niveau misérable des clubs canins du coin. Alors certes certaines langues perfides pourraient dire que comme c'est devenu mon amie je ne suis pas objective, sauf que ce n'est vraiment pas mon genre de conseiller des gens en tant que professionnels, même si je les aime bien, alors que je ne suis pas d'accord avec leur façon de travailler ou que je les trouve mauvais (et elle ne me paie pas l'apéro à chaque client que je lui ramène non plus).Alors certes, c'est pas du Escafre, mais cela se doit-il alors d'être considéré comme d'un autre monde ? Pourquoi deux manières de fonctionner ne pourraient-elle pas cohabiter si elles ont le même but ? Pour moi, il n'y a jamais une seule façon d'atteindre un but. Et pour conclure, une fois encore, je trouve que ce qu'écrit Nantia est très juste (ne l’efface pas cette fois, hein), et moins sec que la fois d'avant Mais c'est exactement ça que je veux dire, adopter pour chaque chien la méthode qui lui convient, en essayant juste de faire au mieux et d'éviter les pièges ! Laisser les méthodes positives cohabiter et se compléter. Et dans la joie et la bonne humeur (Je tiens à bien re-préciser, parce que apparemment je suis souvent -très- maladroite, que je n'ai aucun grief contre personne, que je ne dénigre aucune méthode ou approche -réellement positive, ça va de soi- par rapport à une autre -et je suis même très curieuse -, j'ai juste voulu faire part de mes réflexions et impressions, et cette sensation de confusion que je ressentais par rapport à cet article "la boite à outils du maitre en méthodes positive".) |
| | | MiMi&Pya  
Nb de messages : 2436 Age : 35 Localisation : Rennes
| Sujet: Re: Clicker training: critiques et scepticisme Sam 26 Nov 2016 - 12:56 | |
| le renforcement positif n'est pas une méthode mais une philosophie - Spoiler:
J’ai commencé à éduquer des chiens à l’âge de 7 ans ...
Je n’avais à l’époque aucune connaissance sur le comportement canin , j’ai appris via mes cobayes que je
remercie aujourd’hui grandement : Patou le basset , Pistache la boxer , Tchimaï le golden , Myrtille la berger des
Pyrénées et leurs propriétaires qui m’ont fait confiance malgré mon jeune âge et
inexpérience . J’étais menue et jeune et je gérais mes nouveaux amis
au collier étrangleur ( oui oui cette phrase est incohérente !) , car pour le commun des humains la force physique
est plus viable que la complicité avec l’animal (nouvelle incohérence .... Allez baser une saine relation sur ce
principe !). Bref tout ça pour dire que j’ai commencé comme la grande majorité par l’éducation coercitive ....
par manque d’indépendance intellectuelle sans aucun doute ...
L'ouverture d'esprit n'est pas une fracture du crâne
Presque 20 ans plus tard (damned que je suis vielle !!) , ma structure montée depuis quatre ans , mes propres
chiens , mes expériences , j’ai évidemment évolué. J'interviens principalement dans la rééducation canine et
je prends énormément de plaisir là dedans.
J’ai compris que le renforcement positif n’était pas une méthode mais une philosophie. Et lorsqu’on l’appliquait
sur les chiens il était impensable de ne pas le faire dans notre quotidien.
En France nous sommes les champions du monde pour les sanctions : notes , contraventions , points en moins
sur le permis , punitions , nous soulignons avec délectation les échecs et nous congratulons uniquement les
réussites finales. Nous partons du postulat simple que tout ce qui est acquis n’est pas à récompenser et que nous
apprenons via les sanctions (psychologique ou physique). Le résultat de ce dogme est le suivant : des êtres qui
ne vont plus essayer , qui vont moins s’investir , qui vont faire le strict minimum pour ne pas atteindre la
punition car prendre des initiatives c’est prendre le risque de se tromper (et donc se faire sanctionner).
C’est exactement la même chose pour la gente canine.
Le renforcement positif n'est pas une méthode ... mais une philosophie !
Alors attention je vous vois déjà venir «mais avec cette façon de penser il n’y a plus de limites , respect , moyen
de pression ....» ... C’est tout le contraire .... On renforce ce que l’on veut garder et ignore ce que l’on veut
supprimer. Si tout est expliqué de cette façon là , l’éducation se fait comme dans du beurre.
Je pense que la mauvaise volonté n’existe pas, chez les humains comme chez les chiens , je pense que tout est
explicable et que l’éducateur qu’il soit canin ou humain est obligé de s’adapter pour faire progresser l’être
unique dont il a la charge, il n’y a pas de protocole , recette toute faite le maître mot est ADAPTABILITE. Nous
avons tous notre passé , nos valises (lourdes , très lourdes pour certains) et nous avons tous la possibilité de
progresser ( à notre rythme certes). Le chien battu , comme le chien faussement agressif qui a trouvé renforçant
d’agresser pour se sentir en confort ....
Le clicker dans tout ça ?
Bien au final ce n’est pas grand chose ... Car lorsque vous avez cette philosophie vous avez déja fait 90% du
chemin le reste n’est que de la technique (timing , lois d’apprentissage , façon de fractionner les exercices ....)!
Néanmoins le clicker a des avantages assez bluffants que j’aime utiliser pour accélérer l’apprentissage , car il
l’augmente de 3 à 5 fois car :
- Neutralité
- Précision
- Fait intervenir la mémoire à long terme
Je sais que cet outil gène bon nombre de personnes : «déshumanisant» , «créer des robots» ... Mais mes amis ...
Nous ne fonctionnons QUE via des conditionnements , l’unique différence est que ce conditionnement est
matérialisé par un son perceptible.
Je vais travailler parce que je que vais avoir un salaire , je fais la vaisselle pour pouvoir me faire un gâteau , je
fais le ménage pour me sentir bien , j’étudie pour avoir mon diplôme....
Une petite vidéo qui illustre parfaitement notre façon de fonctionner :nous sanctionnons l’échec (ici par le rire
du petit frère) et ne notons pas les réussites.
La finalité est de faire les lacets mais .... Il y a beaucoup d’étapes à récompenser avant d’en arriver là et surtout
différentes façons d’y parvenir !
On peut sanctionner chaque erreur (un simple non , ou rire suffit), ou alors fractionner l’exercice en multiples
réussites en gardant l’envie , la motivation et en valorisant l’apprenant. «Tu t’es trompé ? Et ALORS ! Je vais
changer quelque chose pour que tu y arrives , en réduisant mes critères d’exigences , en m’adaptant à toi pour
que tu puisses réussir.» . Car la vraie leçon ici c'est que ce n'est pas à l'apprenant de s’adapter mais bel est bien
à son professeur ...
Depuis avril 2016 , j'ai la grande chance de pouvoir travailler dans deux SPA afin de former les
salariés et bénévoles.
Je dois ainsi gérer des humains et des chiens et il est essentiel pour moi de valoriser les deux !
Je savoure chacune de mes interventions tellement elles sont riches en échanges ... je ne pensais pas en retirer
autant ! Voici une session sur une chienne qui refusait de monter en voiture. Vous pouvez trouver d'autres
vidéos sur la page facebook si vous le souhaitez. Ma fierté ici c'est le travail de Catherine et la coopération de
Saya.
Merci d'avoir pris le temps pour cet article caninement votre,
Fanny
Je pose ça là, parce qu'il me fait penser aux propos de Nantia sur le renforcement positif. Et parce qu'il me parle carrément cet article. Je ne pense pas faire de mon chien un robot, quand je fait du médical training, ou quand je cliquais pour pouvoir lui mettre son harnais, alors qu'il était quasi-impossible de la toucher sans risquer la morsure Non, le clicker training n'est certainement pas indispensable pour la grande majorité des chiens, mais il m'a été très utile et je trouve dommage de s'en priver ou de le diaboliser. |
| | | julien Compte inactif
Nb de messages : 353 Localisation : Moisdon la Rivière (44)
| Sujet: Re: Clicker training: critiques et scepticisme Lun 28 Nov 2016 - 13:18 | |
| J'ai croisé plusieurs livres et articles ces derniers temps où le clicker, voire les méthodes basées sur le renforcement positif de manière général, était diabolisé effectivement : comme une méthode de chantage affectif où l'animal avait accès à de la nourriture ou de l'affection UNIQUEMENT lorsqu'il répondait à nos attentes, comme une méthode invasive de contrôle total sur la vie du chien, etc. |
| | | nantia Compte inactif
Nb de messages : 3129 Age : 55 Localisation : pointe de bretagne, chez les korrigans Emploi : ... avec mes animaux
| Sujet: Re: Clicker training: critiques et scepticisme Lun 28 Nov 2016 - 15:10 | |
| Disons que comme toujours quand on n'a pas grand chose à proposer, on diabolise en grossissant les traits. le jour où les gens comprendront que l'on peut échanger sans être d'accord sur tout, que l'essentiel est de bosser pour un meilleur être du chien et non uniquement pour faire reconnaitre SA façon e concevoir les choses, les poilus vivront mieux. |
| | | MiMi&Pya  
Nb de messages : 2436 Age : 35 Localisation : Rennes
| Sujet: Re: Clicker training: critiques et scepticisme Lun 9 Jan 2017 - 13:20 | |
| http://chiensdesvilles.fr/lapproche-lethique-la-philosophie/ - Spoiler:
L’approche, l’éthique, la philosophie… Tout ça! Le 10 novembre 2016
En lisant ces mots, certains auront déjà mal à la tête... Pourtant, il me semble que c'est de cela que nos relations avec les autres êtres vivants sont tissées.
Je n'écris pas sur ce thème dans le but de me justifier de penser comme je pense mais bien parce qu'il y a comme une odeur nauséabonde dans le joli petit monde professionnel du chien, comme une odeur de condescendance et d'irrespect dans ce milieu qui se veut représentatif de l'action dans le respect pour le bien être animal, symbole d'une cohabitation dans la bienveillance (sur le papier, ça fait rêver!). Il ne s'agit pas d'alimenter une polémique, qui nous desservirait, mais bien de réaffirmer un avis (j'ai déjà écris à ce sujet).
Les dernières actualités - je fais évidement référence - cette fois sans aucune bienveillance pour les maltraitants - à la récente émission passée sur une chaîne de télévision à grande audience, faisant la publicité pour des "éducateurs" aux méthodes douteuses: l'une pince les cotes du chien et le pend au bout de sa laisse, pendant que l'autre crache à la gueule des toutous "récalcitrants" sous je ne sais quels obscures prétextes - nous ont prouvées qu'on avait d'autres "chats à fouetter"; euh oui, aïe, nous en sommes là de notre rapport à l'animal non Humain. Même, et surtout, avec le chien qui nous pardonne bien plus que n'importe quel autre animal.
Avant que l'éducateur-lama ne fasse diversion et nous rappelle à la dure réalité, "on" parlait d'un clivage au sein des éducateurs canin, notamment d'une certaine race d'éducateur, des "originaux" en quelques sortes, appelés les "anti conditionnement". "On" disait: les éducateurs "anti machin" sont des idiots incultes qui ne comprennent rien ni au chien ni à la science, parce que le conditionnement est partout, le conditionnement C'EST l'apprentissage. Non mais sérieusement, ma pauv'dame, comment le propriétaire de chien peut-il s'y retrouver? Vu de l’extérieur, mais pas que, ça va commencer à se voir que notre profession n'est qu'un panier de crabes (les crabes sont ils des arrivistes pédants et opportunistes?)... Que finalement personne n'a l'air d'œuvrer pour le bien être animal mais bien pour le bien être financier de sa propre entreprise… Finalement les moniteurs bénévoles de club ont au moins le mérite de ne pas raconter leurs salades pour les affaires (ils le font par ignorance, ce n'est pas idéal, je vous le concède!).
La minute sciences! Non, c'était une blague...
Le cerveau est un organe ultra complexe, capable d'intégrer des milliers d'informations à chaque seconde. Les méthodes d'apprentissage ne sont donc que des simplifications à l’extrême des processus neuraux enclenchés. (Je rappelle que chez l'humain on parle de bien d'autres modes d'apprentissage, dont je ne vais pas vous parler ici, ce n'est pas mon domaine et Google est là pour vous aider, alléluia!)
Je vais faire quelques chose de maaaaal, je vais comparer le chien à l'humain, ce n'est pas scientifique, mais comme je n'en suis pas, je me permet. Quelle image avez vous de vous même lorsque vous réalisez être conditionné à produire une action? Personnellement je me sens un peu idiote... Un exemple: quand je rentre chez moi, je cherche le pot dans lequel je range habituellement mes clés afin de les retrouver facilement (économie d'énergie oblige), et là, pendant 2/3 jours, selon l’état de fatigue dans lequel je suis, je vais systématiquement au même endroit pour finalement me dire: "Quelle quiche, je l'ai changé d'endroit". Je suis conditionnée. Un autre exemple, et pas des moindres: quand je vais aux toilettes (oui oui, comme tout le monde, et je n'ai aucune honte à utiliser cet exemple), je cherche toujours le rouleau de papier du même côté...! Pour autant, quand je vais chez des amis, j'ai la capacité de réfléchir, d'observer mon environnement, de m'adapter et de ne pas rester buggée à chercher le PQ pendant 10 minutes du côté habituel ou pire, d'être obligée de me référer à autrui pour me sortir de cette situation... Et c'est bien là que je veux en venir. Vous l'aurez compris, mon intention n'est pas de vous servir une soupe scientifique pompée dans des bouquins, mais bien d'en parler sans faire de manières. Et en effet, sur cet exemple précis, sans doute suis-je conditionnée à observer le nouvel environnement afin d'anticiper (je n'ai pourtant pas le souvenir d'avoir déjà crié à l'aide), mais tout de même, j'analyse, fais des choix pour m'adapter.
Quid des capacités adaptatives du chien? On se conditionne sur de multiples actions, par soucis d'économie de réflexion et donc d'énergie. La variabilité des contextes nous oblige à faire appel à nos capacités adaptatives, à prendre des décisions adaptées quant au comportement à adopter, choix propres à chacun selon notre personnalité. Ces comportements naissent ils simplement de conditionnements antérieurs? Dans une situation donnée, dans un contexte inchangé, toujours identique et en partant du principe que je suis toujours d'une humeur stable, sans doute, peut-être... Mais pire, en fait, je m'en moque! Ce qui rend l'intelligence intéressante, c'est pas le nombre de cases (wahou, trop intelligent ce chien qui connait 350 mots!!! Sans aucune foutue utilité pour lui) mais belle et bien la capacité d'ajustement, la capacité à faire des choix opportuns.
Vous allez me dire, non mais y'a pas que Pavlov (reflex conditionné) y'a Skinner (conditionnement opérant) aussi, et là, le chien fait des choix. Lol, si on travaille avec de la nourriture, le choix est tronqué… Mais je ne parlerais pas de cet électrocuteur de rats, je suis suffisamment mal poli. Je ne nierais pas pour autant le travail des scientifiques, ce n'est pas le propos, je crois en tout cela mais ne regarde pas les choses qu'au travers de ce filtre.
Je me demande simplement: les chiens ont-ils besoin, en plus des apprentissages par conditionnement qu'ils feront naturellement en interne, de conditionnements orchestrés par l'humain pour l'humain? C'est un mécanisme qui se fait en interne. Et je parle là d'éducation, non de rééducation, sinon, je pense qu'on me mettrait au bûcher!
J'en remets une couche sur le parallèle à l'humain, je me permets tout… Mes parents ne m'ont pas "entraînée" de manière volontaire, ils n'ont pas mis en scène des situations pour me faire répéter des opérations simples, à vide, hors contexte, afin que j'apprenne. Alors oui, j'ai joué à la dînette pour mimer la bonne mère au foyer, j'ai joué à la marchande, pour me conditionner à être une bonne consommatrice ou commerçante, j'ai joué à la poupée (pouvais pas y couper…) pour devenir une "vraie" femme. La société m'a bien conditionnée pour rentrer dans le moule, mais mes parents n'avait pas la volonté de m'entraîner! Je ne suis pas un dauphin enfermé dans un aquarium! Ils ne m'ont pas non plus "contre conditionnée" à ne plus mettre mes doigts dans mon nez (en présence d'autres personnes...) en me mettant une claque derrière les oreilles, ni en me mettant une claque derrière les oreilles et en me forçant à produire un autre comportement (comme par exemple me coucher par terre, bien que cela aurait été drôle, quoi que...), ils ne m'ont pas non plus incitée à produire un autre comportement en échange d'un bonbon et ils n'ont pas non plus détourné mon attention chaque fois que mon nez m'a chatouillé. Certains diront "Ça n'a rien à voir avec le chien!". Ah? Pffff, ok. Ce que je veux exprimer c'est que le fait de connaitre ces lois d'apprentissage (et c'est le minimum quand on est éducateur) ne doit pas nous écarter du naturel et de la logique, ni nous faire oublier le principal:
Dans 99% des cas, les problèmes de comportement sont liés à des besoins non comblés, des incohérences de communication et de lien éprouvé et malmené. Les chiens avec lesquels je partage ma vie ne sont pas des petites machines. Plus j'apprends à les écouter, à les respecter, plus ils m'écoutent, c'est aussi simple que ça. Je ne nie aucune "théorie d'apprentissage", je ne veux simplement pas que ma relation aux animaux se restreigne à une froide mécanique, comme enfermée dans une boîte comme ces pauvres rats, torturés pour la postérité (?)... C'est bien plus complexe, on le sait, personne ne le nie. Cessons (un peu, beaucoup...) d'être cartésiens, arrêtons de nourrir le souvenir de Descartes qui a influencé notre rapport à l'animal avec ses conneries sur l'animal machine. Je vous ai dévoilé une partie de mes réflexions, propres à mon umwelt, mon monde propre, et j'espère qu'elles feront écho dans le monde propre de certains d'entre vous.
J'essaie, au quotidien et autant que possible, de changer le regard des humains, qui font appel à mes services, sur le chien. Mais cette volonté de ne pas réduire le chien à un simple estomac est peut-être trop ambitieuse, on n'est pas prêt. Parce qu'il est évident qu'en abordant le chien de cette façon, on aborde le monde d'une autre manière...et c'est là que ça coince. Les remises en question ne conviendront pas à tous. Après tout, le monde est ainsi fait, faudrait pas s'user dans de vains efforts "en donnant de la confiture aux cochons"...
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| | | Cattleya Compte inactif
Nb de messages : 2105 Localisation : qquepart
| Sujet: Re: Clicker training: critiques et scepticisme Lun 9 Jan 2017 - 18:40 | |
| J'aurais préféré ne pas lire que
"Dans 99% des cas, les problèmes de comportement sont liés à des besoins non comblés, des incohérences de communication et de lien éprouvé et malmené."
Les statistiques c'est utile pour les études scientifiques, pour un individu précis les statistiques ne servent à rien, parce que c'est un individu singulier et que les statistiques sont fondées sur des échantillons larges. Je trouve que l'utilisation de pourcentage approximatifs pour expliquer des problèmes de comportements entraîne des biais de raisonnement en donnant une fausse impression de sérieux. Les chiffres doivent être utilisés avec des fondements (sources, études) et pas pour faire de l'effet. |
| | | MiMi&Pya  
Nb de messages : 2436 Age : 35 Localisation : Rennes
| Sujet: Re: Clicker training: critiques et scepticisme Lun 9 Jan 2017 - 20:05 | |
| En même temps, l'auteur annonce la couleur:
"La minute sciences! Non, c'était une blague..."
"Je vais faire quelques chose de maaaaal, je vais comparer le chien à l'humain, ce n'est pas scientifique, mais comme je n'en suis pas, je me permet."
"Je ne nierais pas pour autant le travail des scientifiques, ce n'est pas le propos, je crois en tout cela mais ne regarde pas les choses qu'au travers de ce filtre."
Et rien, ni dans la forme ni dans le propos ne laisse supposer que c'est un article scientifique, c'est un article qui reflète son opinion, son expérience, je trouve que cela transparait assez clairement.
Je préfère mille fois ça, à ceux qui font du pseudo-scientifique, avec tous les codes des publications scientifiques, mais en biaisant tous les résultats d'une étude par exemple... difficile à repérer pour ceux qui n'ont pas l'habitude de lire les publications scientifiques (moi je me fais encore avoir par exemple)... les effets sont bien plus pervers dans ce cas je trouve. Et c'est très à la mode. |
| | | Cattleya Compte inactif
Nb de messages : 2105 Localisation : qquepart
| Sujet: Re: Clicker training: critiques et scepticisme Lun 9 Jan 2017 - 20:36 | |
| Je suis d'accord, le pseudo-scientifique est très problématique.
Mais c'est en communiquant comme ça "dans 99% des cas blablabla" qu'on entraine des biais de raisonnements (pas conscient) qui amènent les gens à négliger que la cause biologique peut tout à fait être à l'origine de la pathologie de leur chien (et qu'il faut d'abord l'éliminer sérieusement). Et ce biais de raisonnement existe chez les vétérinaires : je l'ai observé plusieurs fois.
Je dis juste ça parce que ça fait mal au coeur quand le diagnostic est erroné et retardé de plusieurs semaines parce qu'on néglige le biologique devant un problème comportemental.
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| | | MiMi&Pya  
Nb de messages : 2436 Age : 35 Localisation : Rennes
| Sujet: Re: Clicker training: critiques et scepticisme Lun 9 Jan 2017 - 20:45 | |
| Je crois que je viens de comprendre ce que tu voulais dire. Je pense que quand on lit ça: "Dans 99% des cas, les problèmes de comportement sont liés à des besoins non comblés, des incohérences de communication et de lien éprouvé et malmené."
Il faut comprendre que les 1% restants peuvent être liés à un sevrage trop précoce, un traumatisme, de la maltraitance, un syndrome de privation sensorielle... etc et autres "bonnes raisons" d'avoir des problèmes comportementaux (j'en oublie sûrement plein).
Mais que le 100% des problèmes comportementaux ne s'entendent qu'après exclusion d'une cause vétérinaire. D'ailleurs, il me semble que la plupart des comportementalistes demande un bilan véto. Mais j'ai entendu Carine, l'éduc chez qui je vais, dire comme toi, que parfois les vétos "baclaient" le check-up, et sortaient des "problème de hiérarchie intra-familiale" ou autres conneries...
Enfin, moi je comprend ça comme ça, je me trompe peut-être. |
| | | Cattleya Compte inactif
Nb de messages : 2105 Localisation : qquepart
| Sujet: Re: Clicker training: critiques et scepticisme Lun 9 Jan 2017 - 20:48 | |
| Oui, en fait je ne voulais pas pinailler. Cette expression m'a un peu agacé car mon chien a été concerné par une erreur de raisonnement (on a envisagé un peu vite un problème de comportement), et je pense que ce genre d'erreur de diagnostic vient de l'idée que dans "99 % des cas c'est ..." C'est pour ça que j'y suis sensible. Si je n'y avais pas été personnellement confrontée je n'aurais même pas remarqué l'expression.
Pour rajouter à ta liste il y a tous les troubles neurologiques, mais aussi toutes les maladies sous jacentes qui ne permettent pas à un chien d'utiliser toutes ses ressources pour s'adapter à son environnement, comme les maladies métaboliques (un exemple parmi d'autres). Ce qui en fait une sacré quantité de choses à éliminer. |
| | | MiMi&Pya  
Nb de messages : 2436 Age : 35 Localisation : Rennes
| Sujet: Re: Clicker training: critiques et scepticisme Jeu 3 Aoû 2017 - 12:00 | |
| http://valcreuse.fr/maitre-clicker-geant/ J'ai trouvé cet article bien documenté Les vidéos et images sont accessibles via le lien! - Spoiler:
Le « maître », ce clicker géant On 30 juillet 2017By Isa.valcreuse
Article pour cynophiles/cynologistes avertis
Dans la continuité de l’article « Le piège de la mono activité » et afin de plaider encore et toujours la cause des chiens, j’aimerais aborder la problématique de l’excitation que génère le « maître » juste par sa présence ou à cause de la nature des activités qu’il offre à son chien. Cet état émotionnel face à un stimulus prend des proportions extrêmes dans certains cas de figure, notamment quand le « maître » n’entre en interaction avec son chien que dans le cadre d’activités hautement stimulantes. L’extrême excitation appelant l’extrême contrôle, la question du contrôle que l’on demande ou que l’on impose au chien se pose dès lors qu’on génère cette surexcitation.
Problématique liée au clicker-training Vous avez tous entendu parler au moins une fois du clicker ; peut être même l’utilisez vous assidument ou occasionnellement.
Le clicker c’est ce petit boitier muni d’une languette métallique qui produit un « click » quand on l’active. Avant que le chien, ou n’importe quel autre animal soit dit en passant, n’associe ce son avec une source de plaisir rien ne se passe généralement car le « click » est un stimulus neutre, un son parmi tant d’autres dans l’environnement audible.
Dans le cadre du clicker-training, on procède à un conditionnement qui consiste à transformer un stimulus neutre en stimulus actif. On associe pour ce faire le « click » à des récompenses produisant un état de satisfaction. Au fur et à mesure des associations, le son en vient à produire le même état de satisfaction sans que les récompenses n’entrent en jeu => le click devient la récompense à la place des récompenses.
Cela fonctionne dans tous les cas d’associations entre un stimulus neutre au départ + un stimulus actif et un état de satisfaction.
Evidemment cela fonctionne également dans tous les cas d’associations entre un stimulus neutre au départ + un stimulus actif et un état de souffrance, de peur ou de douleur (exemple maître + collier étrangleur/électrique et coup de sonnette/décharge) mais ce n’est pas l’objet de cet article même si toutes les occasions sont bonnes pour faire comprendre qu’un humain ne doit jamais être associé à la souffrance, à la peur et à la douleur.
Partons de l’illustration en admettant que la nourriture est désormais remplacée par le click. Ajoutons lui le « maître (les guillemets sont là pour exprimer combien l’usage de ce terme maître me déplait et ne correspond pas à l’idée que je me fais de la relation tant il évoque un rapport dominant/dominé inapproprié).
Au fur et à mesure des associations entre la présence du « maître » et le son « click », que pensez-vous qu’il se produit ?
Un conditionnement du même ordre que celui qui a transformé le clicker en stimulus actif (inconditionnel sur l’illustration) !
C’est le 1er problème du clicker-training. Certes ce conditionnement présente l’avantage d’impacter la représentation que se fait le chien de son « maître » (il devient source de plaisir par sa seul présence) ce qui est d’un grand intérêt lorsque l’on veut restaurer cette représentation mais il transforme un stimulus neutre au départ – la présence – en stimulus actif à un niveau mettant en jeu des mécanismes particulièrement sensibles et puissants. Est-ce bien ce que l’on cherche à obtenir ?
La réponse se trouve dans cette petite vidéo de 1 minute qui explique ce qu’il se passe dans le cerveau notamment au niveau du noyau accumbens et de l’aire tegmentale ventrale constituant le circuit de la récompense.
Plus ce circuit de la récompense est stimulé, plus on en devient dépendant !
Cela a été démontré et a permis de mettre en évidence la sensibilité du système dopaminergique* dont le dérèglement est en cause dans les addictions. Les rats ayant servi de cobayes aux expériences sont allés jusqu’à cesser de manger, de dormir et de s’occuper de leurs petits pour ne faire que ce qui leur permettait d’obtenir la sensation de plaisir.
Il faudrait que les adeptes du clicker-trainig en prennent conscience et sachent qu’ils installent sans le savoir une forme de dépendance à la présence du « maître » mais également – et c’est le deuxième problème – à l’interaction avec le « maître » qui est renforcée par le »click » reçu en récompense de toutes les interactions. Cette dépendance, presqu’éthique de prime abord, est à l’origine d’un état de surexcitation qui va demander un énorme effort de contrôle au chien que certains ne sont tout bonnement pas en mesure de fournir soit qu’ils sont jeunes, soit qu’ils ne trouvent pas avantage à étouffer leur joie (ou inconvénient à l’exprimer) soit enfin qu’ils sont défaillants au niveau de leur système de régulation des humeurs.
*Le système dopaminergique est particulièrement stimulé lors de l’obtention d’une récompense (d’un +) alors que c’est plutôt le système sérotoninergique qui l’est lors de l’obtention d’un état de confort par diminution du stress intérieur (d’un -) et celui de l’ocytocine lors de la construction d’un lien d’attachement. Tous 3 procurent satisfaction et plaisir par des biais différents aussi fondamentaux les uns que les autres. L’éducation au renforcement positif stimule le circuit dopaminergique tandis que l’éducation au renforcement négatif stimule en premier lieu le circuit noradrénergique (douleur/peur) puis compte sur celui de la diminution de la sensation de douleur et de peur (GABA) pour que le chien en tire un apprentissage. C’est ignorer les spécificités des neurotransmetteurs car c’est la dopamine surtout qui contribue aux apprentissages.
Problématique liée à la nature des interactions Tous les « maîtres » ne pratiquent pas le clicker-training mais nombreux sont ceux qui sans le savoir deviennent un stimulus actif de forte valeur selon le même processus de conditionnement exploité dans le clicker-training. Il suffit que la présence du « maître » soit systématiquement associée à un état de plaisir par la libération de dopamine comme c’est le cas avec la nourriture, la pratique d’activités satisfaisants les besoins comportementaux de prédation ou de protection de soi, de son territoire ou de sa famille (effet grisant de la victoire).
Cas particulier de la distribution de nourriture devenue précieuse aux yeux de l’animal
Il arrive pour des raisons diverses que la nourriture manque à un chien. Parmi ces raisons les plus fréquentes sont la concurrence à l’origine d’une pénurie, la rareté d’accès ou la maladie/une blessure qui vient affecter l’ingestion temporairement.
La maladie est un cas particulier dans ce cas particulier bien qu’elle cause les mêmes conséquences au niveau de la préciosité de la nourriture (augmentation de la valeur du stimulus) que cela se justifie ou non.
La concurrence qui créé la pénurie pousse à l’affrontement pour avoir sa part. Elle peut être précoce dans les portées nombreuses ou plus tardive lorsqu’un chien vient agrandir une famille ayant déjà un chien non partageur ou convaincu lui aussi que la nourriture peut venir à manquer. Il est un autre cas dramatiquement fréquent de mise en place d’une concurrence mais avec le « maître » cette fois, c’est quand le propriétaire retire la gamelle en cours de repas pour enseigner la tolérance à cet acte. Ce geste inutile et dangereux s’apparente à du vol du point de vue du chien. La concurrence augmente la valeur du stimulus à cause de la peur de manquer.
La rareté d’accès elle tient d’avantage au rythme de distribution de nourriture même si la quantité est suffisante. Il est de coutume de nourrir son chien une seule fois par jour alors que ses dépenses énergétiques se produisent en continu dans la journée. La baisse des réserves déclenchent la sensation de faim tandis que la faim créé une sensibilité particulière à tout stimulus associé à la prise alimentaire ou à l’action de chasse. La rareté augmente la valeur du stimulus à cause de la faim qui augmente.
Quelque soit le cas de figure, la nourriture devient symboliquement ou réellement très (trop) précieuse => Le stimulus nourriture augmente en valeur ce qui provoque de la surexcitation en sa présence.
Imaginez donc les conséquences lorsque le « maître » n’interagit avec son chien que lors de la distribution de la nourriture comme c’est le cas dans certains élevages et certains foyers. La surexcitation atteint des sommets ! ce sont d’ailleurs ces sommets qui donnent lieu à une agressivité exacerbée si l’accès à la nourriture (stimulus de valeur +++) est menacé ou retardé.
Cas particulier des activités faisant appel au répertoire comportemental de la survie de l’individu (prédation, protection)
Lorsque le « maître » devient essentiellement le symbole de la pratique de ces activités hautement « adrénalisantes et dopantes », le risque est très grand de voir apparaître une addiction à ces activités.
Il faut connaître les effets de l’adrénaline pour comprendre. Celle-ci est le neuromédiateur de l’excitation (état émotionnel face à un stimulus actif) entre autre. Elle a un effet sur l’organisme tout entier qui se met littéralement au service de la réaction au stimulus.
Adrénaline +++ => Dopamine +++ lors de l’atteinte de l’objectif
Adrénaline et dopamine constitue un cocktail absolument détonnant ne laissant que peu de place à l’analyse fine et à la pondération des comportements. C’est une question de survie à l’état naturel !
En temps normal, c’est à dire quand ces activités prennent une juste place dans l’emploi du temps quotidien des chiens et s’intercalent au milieu d’activités de bien-être (procurant la sensation de plaisir plutôt par libération de sérotonine ou d’ocytocine) le travail du régulateur de ces pics de dopamine et d’adrénaline – le GABA* – suffit à faire revenir le chien à la raison (l’emploi du terme raison est voulu car les apprentissages sont compromis lorsque l’excitation est à son paroxysme). C’est bien moins évident lorsque l’adrénaline atteint des sommets à cause de l’état émotionnel (surexcitation liée à la forte valeur du stimulus ou peur génératrice elle aussi d’une libération d’adrénaline) suivie d’une dopamine qui atteint également des sommets lors de l’atteinte des objectifs (accès à une nourriture précieuse menacée, comportement de prédation menant à sa finalité et/ou sortie victorieuse d’un affrontement).
En fait les raisons de la libération de la dopamine s’additionnent : Accès à la nourriture = dopamine, réalisation de chaque étape de la séquence de prédation = dopamine, éloignement d’un danger ou victoire lors d’un affrontement = dopamine, atteinte de l’objectif final de la séquence de prédation = dopamine +++ , un jackpot en quelque sorte, car il y a victoire sur la proie et accès à la nourriture en plus de la réalisation de chaque étape. Et pour cause la dopamine permet la mémorisation des solutions qui fonctionnent, le renforcement des comportements efficients !
*Le système de régulation par le neurotransmetteur GABA fait à l’heure actuelle l’objet de plusieurs études sur son influence notamment dans l’épilepsie, l’autisme, la maladie de Parkinsson et même le trouble bipolaire, des affections qui devraient éveiller notre curiosité de propriétaire tant les manifestations ne sont pas sans rappeler certaines manifestations chez le chien, rangées, pour certaines, par facilité dans un syndrome d’hyper activité/hyper sensibilité. Pour démontrer les effets de ce neurotransmetteur inhibiteur, il a été créé une lignée de rats déficiente en Gaba, lignée ayant manifesté des comportements particulièrement exacerbés.
Les pratiquants du mordant nourrissant des objectifs de compétitions « jouent avec le circuit de la récompense » ce qui leur permet de demander un travail de plus en plus difficile et une combativité de plus en plus élevée. Tous savent très bien qu’il arrive un moment où il est illusoire de compter sur une quelconque rationalité et obéissance sauf en ayant recours à moyens très persuasifs lorsque le chien est en prise et croit jouer sa vie dans la confrontation avec l’homme-assistant. Seules d’intenses douleurs ou craintes de la douleur parviennent à le faire cesser, du même ordre que celles qui parviennent à provoquer un état de sidération (3ème alternative à la fuite ou au combat) en situation de stress extrême.
Les adeptes d’autres activités sportives basées sur un comportements en lien avec la prédation ou la protection qu’il s’agisse de comportements de course, de poursuite, de saisie n’ont rien à leur envier en matière de « jeux avec le circuit de la récompense ».
Pourtant, nombreux sont les utilisateurs qui nous parlent d’amour pour le travail. Que diraient-ils d’un fumeur ? qu’il aime la cigarette ?
Personnellement je ne vois dans la pratique intensive et/ou exclusives de ces activités (mono-activités) que des addictions en devenir ou déjà installées. Ces addictions là sont bien connues pour générer des comportements à risques, des comportements dénaturés et même des TOC sans compter qu’elles compromettent l’expression des autres comportements hédoniques tels que les comportements exploratoires et les comportements sociaux pacifiques.
Si on peut concevoir que certaines personnes aient besoin de se rassurer sur leur pouvoir attractif, elles seraient aimables de ne pas instrumentaliser l’animal à ces fins. Le chien est d’une nature très collaborative et fidèle envers les membres de sa famille ; il n’est nul besoin de l’enchaîner psychologiquement sauf évidemment si on le traite mal par ailleurs.
Quel serait le VISAGE idéal du « maître » ? Pour ne pas devenir un clicker géant le « maître » a tout intérêt à ne pas être l’unique pourvoyeur de plaisir et de confort. Il a, au contraire, tout intérêt à partager cette responsabilité avec d’autres humains mais également d’autres animaux, d’autres environnements.
Cela suppose d’accepter de ne pas être le centre de l’univers de son animal ce qui risque de poser de sérieux soucis à ceux qui ne se projettent que dans une relation d’exclusivité et de subordination .
Il a également tout intérêt à rendre sa présence plutôt neutre, c’est à dire à faire en sorte que cette présence ne produise pas de fortes variations émotionnelles par sa symbolique et ce dès le départ car une fois cette malencontreuse association faite, il deviendra presqu’impossible de la faire disparaître à cause des effets renforçateurs de la récompense aléatoire.
Comment ? Tout simplement en accordant à son chien un peu de liberté de choix dans ses contacts, ses expériences et ses mouvements évidemment mais aussi dans ses comportements tant cela développe les fameux autocontrôles (apprentissage par soi même des inconvénients à se comporter de façon inadaptée à la situation) et permet la stimulation du système interne de régulation. A défaut d’acquisition des autocontrôles ou en cas de défaillance du système de régulation le contrôle devra venir de l’extérieur ce qui condamne le « maître » à y pourvoir.
Si la satisfaction des besoins physiologiques et comportementaux est un des impératifs de la bientraitance, l’absence d’effets pervers sur l’équilibre émotionnel devrait être un impératif du véritable respect du bien-être et de la bienveillance dont certains se revendiquent abusivement.
Au cours de nos séances d’activités éducatives, nous essayons de faire passer ce message en plus d’essayer de modifier le V.I.S.A.G.E que le « maître » offre à son chien quand il est à l’origine – comme c’est presque toujours le cas – d’une modification de la personnalité de ce dernier car
Nous pensons que la qualité de la relation et l’harmonie de la cohabitation dépendent bien plus de ce VISAGE qu’elles ne dépendent de la fréquence et de l’intensité des interactions surtout celles qui transforment le « maître » en stimulus permanent d’activités et le chien en junky du cocktail dopamine/adrénaline.
Dans l’immense majorité des cas cela suffira amplement pour que relation et cohabitation tiennent leurs promesses sans avoir besoin d’en passer par la dépendance pour consolider le lien, le dressage pour garantir le contrôle et la récompense conditionnelle pour obtenir l’obéissance.
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