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Un chien qui court dans la ville, c’est beau. Du moins lorsque c’est Kornél Mundruczó qui le filme.
Très tôt, cette sensation visuelle, plastique, dynamique, s’impose comme une évidence. Evidence à la fois nécessaire et suffisante à l’existence de ce White God au titre incompréhensible –sinon l’assonance God/Dog suggérant un sens plus vaste, voire métaphysique, à cette histoire centrée sur une adolescente et son gros chien, exclu par la famille et la société, dressé pour tuer et qui revient en Spartacus canin. Mais rien de commun avec le White Dog de Samuel Fuller.
Sens plus vaste? Métaphysique? A l’issue de la projection, les diverses significations de l’histoire de la jeune Lili, larguée par sa mère chez un père qui ne sait que faire d’elle en compagnie du gros chien qui a toute sa tendresse n’est assurément pas ce qui importe le plus. La question du racisme
La parabole sur le racisme et la xénophobie, sujet d’une sinistre actualité dans la Hongrie d’aujourd’hui comme dans les pays environnants, est sans doute le thème du film, mais une fois acté ce que signifie, littéralement et métaphoriquement, la traque systématique des chiens par les autorités soutenues par la majorité de la population, il est clair que la puissance du film réside ailleurs, aussi légitime soit ce thème.
De même ni la question du fossé des générations, ni le classique roman d’apprentissage de l’existence par une jeune fille n’auront grande importance. Et à peine davantage ce qui se trame d’un peu mystérieux, d’un peu complexe dans ce qui semble être la seule activité régulière de Lili, la pratique de la musique dans un orchestre, microcosme où s’affrontent et s’associent discipline de fer, élan passionné et quête de l’harmonie.
Car c’est bien du côté des sens, et des sensations, que se joue la véritable réussite de ce film. Kornél Mundruczó possède un sens puissant et attentif du cadre, du rythme, de la distance. Il filme aussi bien le visage et le corps, singulièrement peu classiques, de la jeune interprète de Lili, Zsófia Psotta, que la course solitaire d’un grand clébard dans les rues, ou une meute de chiens transformés en armée rebelle mettant la ville à sac. Filmant Budapest à hauteur de labrador, il redécouvre les humains avec une acuité impressionnante. L’énergie semble couler comme un fleuve aux multiples bras dans la ville transformée successivement en prison à ciel ouvert, en terrain de recherche, en lieu onirique, en champ de bataille.
Cet apport musical au motif principal, la quête de son chien à travers la ville où les bâtards sont traqués pour être enfermés et tués, puis la révolte des chiens, est rendu plus singulier par le choix de l’instrument dont joue l’héroïne, trompette inattendue et tour à tour comique, enfantine, martiale, ou sublime.
Cette force cinématographique permet à Mundruczó de passer sans difficulté d’une histoire pas si loin de Disney type Quatre pattes dans l’aventure au film d’horreur façon Stephen King (Cujo), puis à son propre dépassement de ces références à la fois présentes et tenues à bonne distance. Plus les mois s’écoulent, déversant peu sur les grands écrans de nos villes ce qui fut présenté quasi-simultanément durant le dernier Festival de Cannes, plus on se dit alors qu’arrive ce White Dog lauréat de la section Un certain regard qu’il fallut des esprits singulièrement chagrins pour trouver «moyenne» une édition qui réunissait des œuvres allant de Sils Maria à Still the Water, de Saint Laurent à P’tit Quinquin et à L’homme qu’on aimait trop, de Mommy à Adieu au langage, de Party Girl et Geronimo à La Chambre bleue, à Bird People et à L’Institutrice, sans oublier Mercuriales… Et ce n’est pas fini, on attend Eau argentée, Timbuktu, Charlie’s Country, FLA, Le Challat de Tunis…
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west  
Nb de messages : 2889 Age : 37 Localisation : Savoie (73)
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PowerUser  
Nb de messages : 45788 Age : 48 Localisation : Dans la matrice! ^^ Emploi : Oracle
autant je suis pas sure d'aller voir le film autant j'ai bien aimé l'article et la motivation du cinéaste:
"White God, sa 7ème réalisation, est l’une des ambitieuses de cette fin d’année puisqu’elle inclue pas moins de 250 chiens. Un casse-tête relevé grâce à l’aide de Teresa Ann Miller, dresseuse émérite du fameux Rex, le berger allemand flic. "L’idée du long métrage est née d’une visite à la fourrière, se souvient le cinéaste. Je me suis senti responsable de l’emprisonnement des chiens. Ces derniers pensent qu’ils font partie de la famille. Les voir traiter avec une telle indifférence m’a horrifié."
Quatre semaines plus tard, son scénario en forme de conte est prêt. Il imagine une Hongrie où le gouvernement impose une taxe sur les bâtards afin de privilégier les chiens de race. C’est ainsi qu’Hagen, l’ami canin de l’inconsolable petite Lili, est jeté à la rue. "Je voulais que le spectateur le suive comme si c’était un humain, raison pour laquelle j’ai filmé naïvement l’histoire à hauteur de chien", insiste Kornél Mundruczo.
Récompensé en mai dernier par une Dog Palm, l’animal (aidé par une doublure) livre une performance hallucinante. De toutou modèle, il se mue peu à peu en bête de combat enragée et organise bientôt une révolte avec ses amis de la fourrière. "Ensemble, ils symbolisent les minorités mises au ban par la société, note le réalisateur. Tous les pays connaissent ça. C’est mon film le plus hongrois et il est devenu aussi le plus politique et international." http://www.metronews.fr/culture/white-god-et-si-les-chiens-prenaient-un-jour-le-pouvoir/mnlb!IqczqSXWtSpc/
"La parabole sur le racisme et la xénophobie, sujet d’une sinistre actualité dans la Hongrie d’aujourd’hui comme dans les pays environnants, est sans doute le thème du film, mais une fois acté ce que signifie, littéralement et métaphoriquement, la traque systématique des chiens par les autorités soutenues par la majorité de la population, il est clair que la puissance du film réside ailleurs, aussi légitime soit ce thème"
Et pourquoi ce ne serait pas tout simplement un film sur le sort fait aux chiens? Pourquoi vouloir mettre de l'humain partout? égocentrisme, quand tu nous tiens...
Bref, j'ai très envie de voir ce film, mais il n'est apparemment pas dans les salles à Chalons. En regardant sur internet les seuls programmations que j'ai trouvées sont à Paris. Est-ce la seule ville où il est diffusé?
west  
Nb de messages : 2889 Age : 37 Localisation : Savoie (73)
D'accord merci, je me renseignera alors! Ce film a vraiment l'air superbe! Je sens que je vais devoir sortir les mouchoirs... ^^
west  
Nb de messages : 2889 Age : 37 Localisation : Savoie (73)
Sujet: Re: Ciné "White God" Mar 12 Mai 2015 - 12:38
j'ai vu ce film au final! il y a de très belles scènes, visuellement et émotionnellement. il y a des scènes très dures... (j'ai détourné le regard plus d'une fois) une ambiance étrange.
dans l'ensemble je trouve qu'il faut être bien accroché mais il est très bien fait. les chiens sont superbement filmés. Pour moi ce n'est pas un film qui fait "pleurer" mais qui horrifie et questionne.
Analucia  
Nb de messages : 5737 Age : 45 Localisation : Auvergne
Sujet: Re: Ciné "White God" Mar 12 Mai 2015 - 13:00
Ouille pas un film pour moi... (Je crains trop tout ce qui est violence. Mais vraiment trop )
OnPawsitive Compte inactif
Nb de messages : 1659 Age : 38 Localisation : Près de Bourges (Cher) Emploi : Etudiante cynologiste
Sujet: Re: Ciné "White God" Ven 15 Mai 2015 - 22:23
Vu ce soir... bah triste film... Luke et Body sont de grands acteurs! (surtout celui qui est le plus orange, je ne sais pas lequel c'est) Magnifiques mimiques d'intimidation (j'ai cru revoir mon 'nuit expliquant à la mono tradi-bonbon de ne pas le menacer) Comme West, c'est un film qui m'horrifie... pas pour les humains, mais pour le devenir des chiens, ensuite... ... ... ...
Analucia  
Nb de messages : 5737 Age : 45 Localisation : Auvergne
Sujet: Re: Ciné "White God" Ven 15 Mai 2015 - 22:35
On peut avoir un résumé en quelques mots? En spoiler pour que ceux qui ne veulent pas le savoir puissent ne pas le lire
OnPawsitive Compte inactif
Nb de messages : 1659 Age : 38 Localisation : Près de Bourges (Cher) Emploi : Etudiante cynologiste
Sujet: Re: Ciné "White God" Ven 15 Mai 2015 - 23:11
Ahaha oui!
Gros spoiler!!! Ne lisez pas si vous ne voulez pas être spoilé!!:
En gros une jeune fille se retrouve lâchée chez son père (divorcé de sa mère) car sa mère et son nouveau mec partent à l'étranger 3 mois... Or la fille a son chien... Une loi vient de passer, punissant tous les chiens "non hongrois" par une amende. Une voisine les dénonce et un mec vient contrôler. Le père refuse de payer... et après plusieurs jours finit par larguer le chien en bord de route. La jeune fille crie à son chien de l'attendre, ce qu'il compte faire, mais la vie de la rue est dangereuse... Il est capturé par un clodo qui le vend à un revendeur, lequel "l'entraine", le dope, le drogue, puis le revend à un mec qui fait des combats de chiens... Après son premier combat, victorieux (par égorgement de l'opposant...) il s'enfuit dans la rue, et se retrouve capturé par le "refuge". Là-bas, il est mal, il est séparé d'un petit chien avec lequel il vivant dans la rue, il voit une euthanasie... et il menace de mordre un visiteur. Il est emmené pour être "au rebus", et il se rebelle. Il égorge un homme, puis mène tous les autres "rebus" (les sans papiers) chercher tous ceux qui lui ont fait du mal... La petite chienne avec laquelle il vivait tente de guider son humaine pour le sauver, mais les policiers l'abattent. Finalement le chien s'est vengé de tout le monde sauf du père de la fille, et il va le chercher à l'abattoir où il travaille. "Heureusement", la fille le cherche toujours, et parvient à calmer le chien (et tous ceux qui le suivaient) en jouant de la musique. Le film se finit sur les chiens, couchés dans la cour de l'abattoir, avec la fille et le père couchés à plat ventre devant...
Enfin bon, moi je vois surtout que les chiens perdent, comme toujours... et ceux qui ont osé se rebeller perdront sûrement encore (eutha)... .... ... ça m'a pas rendue optimiste ce film Violences et maltraitances ordinaires (aux animaux comme aux gens)... Sinistre...
Analucia  
Nb de messages : 5737 Age : 45 Localisation : Auvergne
Sujet: Re: Ciné "White God" Ven 15 Mai 2015 - 23:14
Ouh la la Onepawsitive, trop horrible, rien qu'à te lire, ça m'horrifie alors le voir... jamais.
Merci pour le résumé!!!!!
OnPawsitive Compte inactif
Nb de messages : 1659 Age : 38 Localisation : Près de Bourges (Cher) Emploi : Etudiante cynologiste
Sujet: Re: Ciné "White God" Ven 15 Mai 2015 - 23:24
Perso j'ai été marquée par la beauté des chiens - ils sont merveilleusement filmés. L'histoire est juste banale d'horreur commune... la violence et la maltraitance de tous les jours. Entre humains, ou entre humains et chiens (mais justement, très peu entre chiens)
Spoiler encore !!!! Ne lisez pas si vous ne voulez pas vous gâcher le film!:
La façon de filmer montre bien "l'horreur" du chien quand il découvre pour la première fois un cadavre de chiens, à côté de la route, puis qu'il comprend qu'il a tué son adversaire lors du combat de chiens... ... ... et juste après ça, il s'enfuit.