un article très intéressant sur les émotions chez le chien (en anglais) de Marc Bekoff pour live science.
http://www.livescience.com/40411-scans-reveal-striking-similarity-between-human-and-canine-minds.html?cmpid=514645
et du coup, le livre de Marc Bekoff, "Les Émotions des animaux" (2009)
(résumé Par Piroska Nagy)
Cet ouvrage, issu des décennies de recherches de l’éthologue américain Marc Bekoff, nous met devant le fait indéniable dès ses premières pages: OUI, au cas où on ne l’aurait pas su, on l’aurait oublié, ou on n’y aurait jamais réfléchi, les animaux éprouvent des émotions et des sentiments. Tout comme nous, animaux humains… Voire, certaines baleines possèdent bien plus de cellules fusiformes — responsables de l’organisation sociale, de l’empathie, de la perception des sentiments d’autrui — dans le cerveau, que l’homme. Cette capacité émotive ne se réduit donc pas aux primates, comme l’ouvrage nous le montre à travers mille et un exemples variés: du chien compatissant ou heureux en passant par l’éléphant en colère, jusqu’aux pies qui s’endeuillent en découvrant une des leurs morte. Bekoff nous parle des relations sociales qu’il entretient avec les divers animaux qu’il observe ou avec lesquels il vit, ainsi que de leur sensibilité aux états émotifs d’autrui, qu’il s’agisse d’un homme ou, souvent, d’une autre bête qui peut être d’une toute autre espèce qu’eux.
Bien sûr, nous avons déjà entendu parler du stress des boeufs à l’abattoir, mais ces pages posent bien d’inquiétantes questions sur le traitement des animaux par les humains. Les moustiques, les moules et les coquilles Saint-Jacques aussi, éprouvent des sentiments…? Car en effet, le homard crie si l’on le plonge par le mauvais bout dans l’eau bouillante… Provoquer ce malaise est d’ailleurs le but clair de Bekoff, qui passe en revue toutes les connaissances biologiques et psychologiques concernant les émotions telles qu’elles peuvent être appliquées aux animaux. Il veut rendre conscients ses lecteurs de la frontière extrêmement ténue qui nous sépare des bêtes, mais aussi des choix éthiques qu’ont à faire les humains dans leurs traitement des animaux: qu’il s’agisse des laboratoires, des fermes, ces questions nous mènent vers une prise de conscience planétaire: il est important de se souvenir que l’élevage industriel est grandement responsable de la dégradation de l’environnement, et que nous aussi, nous appartenons à cette grande chaîne du vivant menacé aujourd’hui.