La maltraitance animale

Maltraitance des animaux

Les animaux de compagnie sont-ils maltraités ? En général « non ». Mais on est en droit de se poser la question.
Il y a deux types de maltraitance : active et passive.
Frapper son chien, en colère, est une forme de maltraitance active très fréquente. Quand cela ne se passe qu'une fois, c'est souvent excusable. Tout le monde a le droit d'avoir des sautes d'humeur, surtout quand on sait que 60% de nos chiens nous mènent une vie qui n'est pas toujours rose. Mais si cela se passe de façon répétée, c'est inexcusable et passible d'une intervention de la justice.
Il peut y avoir maltraitance sans intention de maltraitance. La pire des maltraitances n'est pas celle que l'on croit. On s'imagine des chiens battus, fouettés, et les médias ou les magazines des sociétés de protection animale nous montrent des images de chiens faméliques ou roués de coups. Tout cela existe, mais c'est une minorité. La maltraitance la plus fréquente est sournoise, cachée. C'est l'inadéquation du chien et de son milieu de vie. Prenez un Jack Russel Terrier qui a été conçu pour chasser en terrier et vous le mettez dans un appartement et lui procurez deux promenades en laisse de trente minutes par jour. Tout le monde semble satisfait sauf … de nombreux Jack Russel terriers. Ils ne sont pas faits pour si peu d'exercice. La pire des maltraitances, pouvez-vous la deviner ? Pour un chien, « ne rien faire » est épouvantable. Cela ne respecte pas son éthogramme, son besoin comportemental de base. Le chien est un animal social vivant en hiérarchie et il doit chasser pour se nourrir, apaiser le dominant pour accéder à une ressource alimentaire, à un lieu de couchage, à un partenaire social plus dominant. Ce qu'on demande à nos chiens de salon : ne rien faire en nous attendant, nous accueillir, se calmer à la demande, promener peu et attaché, est … humiliant pour un chien.

ABANDON
C'est de saison. Ca sent les vacances. Que faire des chiens et des chats, oiseaux, cobayes et poissons rouges ? Les pensions sont pleines, les SPA sont complètes, les amis … partent en vacances eux aussi et ne peuvent s'occuper de nos animaux et les réseaux d'entraide et d'assistance n'existent pas chez nous. Quelques marginaux sans empathie iront abandonner leur chien ou leur chat devant une SPA ou dans un champ, iront jeter leur tortue dans un étang, laisseront s'envoler leur perruche dans les forêts avoisinantes, prétextant dans leur propos déraisonnant que l'animal aura sa chance de retourner à la nature, à l'état sauvage. C'est une maltraitance punissable par la loi.
Voulez-vous être honnête avec votre chien, votre chat ? Voulez-vous vraiment lui donner une chance ? Il n'a pas demandé à venir dans votre famille ! Il essaie de survivre à notre … humanité. Alors, si l'animal n'est pas la peluche que vous espériez, amenez le gentiment, humainement, dans une SPA et dites la vérité. Le chien vous ennuie, le chat vous incommode ; ils ne correspondent pas à l'image que vous en aviez ; plus vous direz la vérité, plus l'animal aura de chances à être replacé dans une famille accommodante, qui pourra l'adopter en connaissance de cause.

MUNCHAUSEN


Dans le cas de maltraitance, le plus rare mais aussi le plus spectaculaire est une pathologie psychiatrique humaine : le syndrome de Munchausen par procuration. Il s'agit de propriétaires qui maltraitent leur animal de façon consciente et volontaire pour obtenir de l'attention médicale. Ils feront à leur chien des injections d'insuline, ils lui donneront du sable dans son alimentation, ils lui feront des brûlures, … afin de réaliser de la consommation de médecine vétérinaire, seule source d'attention qu'ils obtiennent dans leur vie quotidienne. Ces personnes sont malades et ont besoin de toute votre compréhension, malgré la maltraitance dont l'animal est l'objet. Par contre, ils ont besoin de soins de professionnels de la santé mentale

Lien vers l'article de Eve Gratien "Des femelles orang-outans prostituées"

Article cliquez ici

L'inadéquation du chien est malheureusement la source du nombre d'abandon.

Merci Majorque!

C'est d'un triste et totalement incompréhensible...

On aurait tant à en dire sur la maltraitance évidente comme le cas des orang-outans, la chine et d'autres de maîtres écervelés qui n'hésitent pas à reproduire leur chienne même lorsqu'elles sont âgées de 10 ans.

Malheureusement dans ces cas-là même si la chienne y laisse sa peau ce n'est pas considéré comme de la maltraitance.

A lire:

Citation :

Research conducted across North America demonstrates there is a clear link between animal abuse and other forms of family violence. Where there is an abuser in a household both people and animals are at risk.

According to a 2012 Alberta SPCA study (PDF), 59 per cent of women delayed leaving an abusive relationship out of concern for their pets or farm animals; more than a third cited that their animals were threatened by the abuser and 85 per cent carried out those threats.

Further, children who witness animal or spousal abuse are three times more likely to grow up to be abusers themselves, in what is called the cycle of violence.

http://www.spca.bc.ca/cruelty/the-violence-link.html

Citation :

Why do people abuse animals?

Researchers Kellert and Felthous have identified some motivators for cruelty towards animals. The most common are:

to control the animal by eliminating undesirable characteristics (punitive training methods);

retaliation against a presumed wrong by the animal (punishment for undesirable behaviour);

to satisfy a prejudice against a species or breed;

to instill violent tendencies in the animal to cause it to attack others (e.g. guard dog).

Other reasons include:

to shock people for amusement;

to enhance one's own aggressiveness by impressing others with one's capacity for violence;

retaliation against another person;

displacement of hostility towards a person (abused children abuse animals to get even for their abuse);

to derive pleasure from causing suffering (sadism).

Understanding these motivators is useful when developing an intervention plan for the abusers.1
Killers: The animal connection

Most serial killers and mass murders have a history of animal abuse. They often rehearse their crimes on animals or desensitize themselves to the pain and suffering of animal victims before carrying out violence on humans.

Well-documented cases include:

Eric Harris and Dylan Klebold, the boys responsibile for the Columbine school shooting, bragged about mutilating animals to their friends;

Gary Ridgway, the Green River Killer, a US convicted serial killer, suffocated a cat as a child;

Jeffrey Dahmer, a notorious serial killer, impaled frogs, decapitated dogs and staked cats to trees before turning the violence toward human victims;

Luke Woodham, before killing his mother and two high school students, beat his dog with a club, doused her with lighter fluid, set her on fire and threw her in a pond;

Andrew Golden, 11, told friends he shot dogs with a .22 all the time. He and Mitchell Johnson, 13, killed four students and one teacher ambushed during a fire drill.

It is important to note that animal abuse and human violence is not a cause and effect issue. However, it is not surprising when there is a link. Very often the first step of violent acts against humans is abuse of animals.
What the research shows

36% of women with animals reported that their abuser threatened or harmed their animals;2

85% of threats against animals were carried out;2

94% of child protection workers reported that they observed evidence of animal neglect during their investigations;3

An Ontario study which took place in over 21 shelters throughout the province found that 44% of the women had had a family pet killed or abused;4

"Pet abuse was a stronger risk factor for abuse than having fair or poor mental health, having problems with drinking, or drugs, or not completing high school."4

1 Kellert, S.R., & A. R. Felthous (1985) Childhood Cruelty Toward Animals Among Criminals and Non-criminals. Human Relations. 38:1113-29.
2 Bohac, Clarke, V., & D. Crawford (July 2012) Inside the Cruelty Connection: The Role of Animals in Decision Making by Domestic Violence Victims in Rural Alberta. Retrieved from www.albertaspca.org/resources/publications/InsideTheCrueltyConnection.pdf
3 Girardi, A., & J. Pozzulo (2012) The Significance of Animal Cruelty in Child Protection Investigations. Social Work Research. 36.1 (2012): 53-60. Criminal Justice Abstracts with Full Text. Web. 5 Jan 2013
4 Zorza, J. (2010) Dealing with Animal Abuse to Alleviate Family Violence. Family & Intimate Partner Violence Quarterly, 2(4), 345-358.

http://www.spca.bc.ca/welfare/professional-resources/the-violence-link/research-on-the-link.html

Citation :

How are animal abuse and domestic violence linked?

Animal abuse and family violence are usually perceived and treated as separate issues. However, research has shown that the two are often linked. Intentional abuse in any form should be taken seriously, and understanding the link can help the agencies involved in their roles of reporting violence in any form. Awareness of the link may also encourage more individuals to report suspected animal abuse, as they will understand that their actions will not only help animals, but may also help prevent other forms of violence.

Violence towards humans or animals can take the form of neglect or physical, sexual and/or emotional abuse. While many animal cruelty investigations are resolved through education because cases involve unintentional neglect, it is the cases of intentional neglect and abuse that are more cause for concern and are more likely to be connected to other forms of violence in the home.

Abusers may use animal abuse to silence victims about interpersonal abuse, prevent them from leaving a violent relationship, exert dominance and power over the victim and/or show the victim what could happen to them by "making an example" of an animal or animals. An abuser may kill a family pet as a way of eliminating a source of comfort and support for the victim. Victims themselves may also abuse animals, either by force or as a way of displacing their hostility towards their abuser.

It is important to report incidents of animal abuse for more than just the obvious safety of the animal. By reporting animal abuse or signs of animal cruelty, these investigations may spark interventions by other law enforcement or child protection workers that could save someone's life. To report animal cruelty in B.C., call the BC SPCA Animal Cruelty Reporting Hotline at 1.855.622.7722.

http://www.spca.bc.ca/welfare/professional-resources/the-violence-link/animal-abuse-and-family-violence.html

Citation :

Victims and witnesses can feel helpless to stop violence in the home, whether against a human or animal family member. But there are things we can do to prevent and cease the suffering.
1. Prevention

Through educational programming and public awareness about animal welfare and the violence link, we can make efforts to intervene before violence begins or escalates. In schools, humane education can be taught through bringing animals into the classroom, role modeling and discussion about the similarities and interconnectedness we have with animals.

A key aspect of humane education is empathy development, which is a component of prosocial behaviour. Learning empathy for animals helps children transfer empathy towards humans. By understanding that every living thing on earth has its purpose, and respecting the intrinsic value of all living things, children will in turn promote respect, kindness and peace in their communities and the world at large.

The importance of role modeling this behaviour cannot be overstated. Children may not have strong positive role models in their home environment, and therefore need others to show them the benefits of positive interactions with other people, animals and the environment.
2. Intervention

There are various organizations, programs and groups that exist to help victims and abusers acknowledge what is happening, and take steps to resolve the problem.

Youth programs

For children who have had negative experiences with animals or have abused animals, having a controlled opportunity to interact with animals in a positive manner can have a significant and lasting impact. In the company of animals, youth can learn empathy skills and benefit from the non-judgmental character of animals. Interaction with animals can help build self-esteem, respect and nurturing skills.

Learn more about the types of at-risk youth programs available:

   www.haltdogs.org

   www.greenchimneys.org/about

Animal-assisted therapy

Including animals during therapy sessions can help ease tension and initiate conversation. Animal-assisted therapy may help adults and children rebuild self-esteem and trust. The unconditional love of a companion animal can greatly assist battered women and their children in the healing process.

Prison programs

Animal-facilitated therapy programs implemented in some prisons have had positive effects on both prisoners and staff. Prisoners have noticed an increased level of communication and have positively altered behaviour in order to remain in the program, which is available to only a limited number of prisoners. Having positive interactions on a daily basis in prison has changed the participants' attitudes towards themselves and others. Caring for animals gives inmates a chance to build psychological and emotional skills, a chance for the healing process to begin.

Learn more about animal-facilitated therapy programs in Canadian correctional institutions:

   www.csc-scc.gc.ca/text/prgrm/fsw/pet/pft_e.rtf.

3. Cross-reporting

Professionals working with victims of abuse should include animal-related questions when they conduct assessments of abused persons so that they may learn about and report suspected animal abuse:

       Do you have pets or other animals at home?

       Are you concerned about their health or welfare?

       Can we help you contact someone to care for them?

       Are you aware that (explain what provisions can be made for temporary care of the animal)?

       Would you like us to work with you to find housing that allows pets when you leave the shelter?

Animal care professionals should take note of indicators that may lead them to suspect family violence so that they can report it:

       Injury does not match the story of what happened to the animal.

       Person will not disclose how the animal was injured or killed.

       Person reports that another adult in the family kicked or threw the animal across the room or against an object.

       The pet has been injured or killed with the reporting person present.

       There is a rapid succession of pets, decreased life expectancy, or increased injuries to this family's pets.

       A woman is having a healthy, non-aggressive animal put down.

       The pet's injuries or death indicate blows/beating/other abuse.

Facilitation of effective cross-reporting

A report on a 2012 study looking at the the significance of animal cruelty in child protection investigations noted that "all child welfare workers considered animal cruetly to be a "red flag" for abuse." However, the study also showed that an alarming number of respondents witnessed animal cruelty in their investigations and did not report it, or had received a referral from an animal welfare organization to conduct an investigation and did not do so.

In order to facilitate effective cross-reporting between agencies, there is a responsibility for community coalitions to bring together stakeholders to create an infrastructure of support, cross-training and cross-reporting. These coalitions are then positioned to serve the greater community. There is also a need for comprehensive workshops specifically dealing with animal and family protection issues to share information and to raise awareness of the issues affecting animal welfare and social service agencies.

In order for this to work, there must be a strong network between the various agencies. Each should be aware of the connection between their particular area of focus and that of other professionals, effective identification and reporting of cases and what to do with the information they have gathered.
4. Action

You can help take action to end the abuse.

Report abuse

When you report suspected animal abuse to the proper authorities, you are not only helping the animal in question; you may also be helping a person or persons in a violent situation. To report animal abuse in B.C., call the BC SPCA Animal Cruelty Reporting Hotline at 1.855.622.7722.

Tell others about the link

The more people who understand the link between animal abuse and interpersonal violence, the more animals and people who can be helped. Talk to friends, family and members of the community about the link so that they may in turn take action towards violence prevention and intervention.

http://www.spca.bc.ca/welfare/professional-resources/the-violence-link/preventing-violence-take-action.html

A lire: http://www.spca.bc.ca/welfare/professional-resources/the-violence-link/

Dans les maltraitances, j'ajouterais la très banale (et néanmoins meurtrière) "c'est qu'un chien/chat/animal/..." qui fait que l'animal, blessé ou malade, ne reçoit pas les soins appropriés... Il ne reçoit bien souvent pas non plus les soins nécessaires (dort dehors/sans confort, mange ce qu'on lui jette "et c'est bien assez bon" - ou au contraire est gavé de cochonneries, etc etc...) bref le non respect de sa physiologie...

Dans le même style, il y a "Mais les chiens supportent bien la douleur!".

Oui et non et surtout, et alors?????

M'enfin...

Oui mais même en supportant bien la douleur (j'ai des exemples à la maison...) ce n'est pas une raison pour les laisser l'endurer! Ils méritent un traitement dès qu'on se rend compte de leur mal!!

A lire: https://mydogisaqueen.com/2018/07/30/maltraitance-negligence-comment-agir/

Citation :

La loi visant à lutter contre la maltraitance animale et à conforter le lien entre les animaux et les hommes a été promulguée le 30 novembre 2021 et prévoit notamment la mise en œuvre d’un « certificat d’engagement et de connaissance » obligatoire pour les acquéreurs d’un animal de compagnie et pour les détenteurs d’équidés. Le premier décret d’application de la loi est paru ce jour. https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000046056772

Ce décret précise notamment :

   les modalités d’attestation applicables aux détenteurs d’équidés dans le cadre d’une activité professionnelle ;
   le contenu (en particulier, les besoins des animaux et les obligations à respecter par le détenteur au sujet de leur identification et les implications financières et logistiques de l’acte d’achat) ;
   les modalités de délivrance des certificats d’engagement et de connaissance obligatoires d’une part, pour tout détenteur d’équidés à titre non professionnel, et d’autre part, pour toute personne physique qui acquiert à titre onéreux ou gratuit un animal de compagnie.

Par ailleurs, dans le cas d’un placement d’un animal de compagnie auprès de familles d’accueil, le décret précise les informations essentielles comprises dans le contrat d’accueil de l’animal de compagnie qui doit être signé par la famille d’accueil et tout refuge ou toute association sans refuge ayant recours au placement.

Il précise également les modalités de publication des offres de cession en ligne d’animaux de compagnie : ces offres doivent être présentées dans une rubrique spécifique qui doit comporter des messages de sensibilisation et d’information relatifs à l’acte d’acquisition d’un animal. Les annonces feront l’objet d’une vérification, notamment la validité de l’enregistrement de l’animal sur le fichier national d’identification, et comporteront la mention « annonce vérifiée ».

Plusieurs dispositions complémentaires devront être adoptées par arrêté du ministère en charge de l’agriculture.

Ces différentes dispositions permettront de préserver et d’améliorer le bien-être des animaux de compagnie et des équidés en sensibilisant et en responsabilisant les détenteurs. Elles permettront de limiter les achats impulsifs et d’améliorer les connaissances des détenteurs. En outre, les détenteurs devront s’engager à respecter expressément les besoins de leurs animaux. Elles s’inscrivent dans le plan de lutte contre les abandons présenté fin décembre 2020 par le ministre de l'Agriculture et de la Souveraineté alimentaire.

https://agriculture.gouv.fr/lutte-contre-la-maltraitance-animale-mise-en-place-du-certificat-dengagement-et-de-connaissance