Je me demande aussi s'il y a eu des études au sujet des lampes chauffante ?
J'avoue qu'en dehors du milieu escafrien, je n'ai jamais entendu parler de ce lien entre excitabilité et lampe chauffante, donc je ne sais qu'en penser.
Mon futur chiot est élevé sous lampe chauffante. Je ne sais pas pourquoi l'éleveuse en utilise, mais comme Enzael, j'ai l'impression que c'est extrêmement rependu et devenu plus la norme que l'exception.
Je ne sais pas si ce lien entre lampe chauffante et excitabilité est réel, mais j'avoue que par principe de précaution, je préférerais qu'il n'y en ait pas, j'ai tendance à me dire que la nature est bien faite et laisser faire les choses...
Enfin de toute façon... ça fait longtemps que j'ai abandonné l'idée de trouver l'élevage parfait, à jour concernant toutes les théories concernant la santé (alimentation, etc) et le comportement (relation mère/chiots, etc) des animaux élevés... J'ai déjà eu du mal à trouver une éleveuse qui ne prend pas ses animaux pour de simples marchandises mais semble avoir un réel intérêt pour eux, fait tous les tests de santé nécessaires, accepte que j'attende qu'on connaisse un peu le tempérament des chiots avant de choisir le mien (et ne me pousse pas à juste choisir sur photo...), donc je fais pas trop la fine bouche lol.
Je dois avouer que l'élevage que j'ai choisi n'est pas excitation-free, pas du tout même, j'espère juste que toutes les théories sur le rapport entre sur-stimulation précoce des chiots à l'élevage (jouets, etc) et excitabilité ultérieure ne sont pas vraies (ou en tout cas, que les chiots ont une bonne capacité de résilience), sinon je vais morfler
Je ne sais pas si Léon a eu le droit à une lampe chauffante ou pas. Mais il a grandi dans des conditions plutôt rustiques, dans une sorte de grange aménagée, avec un terrain accolé. Je doute qu'il ait été sur-stimulé par des jeux rebondissants à pouics et cie (bon, j'avais quand même repéré que l'éleveur jouait un "tugger" avec les chiots, en utilisant un vieux tee shir, ce que j'avais trouvé assez moyen). Il est, à l'heure actuelle, plutôt à ranger du côté des chiens assez excitables. Ceci dit, c'est peut être moi qui ait merdé, pas l'éleveur (ou peut être que personne n'a merdé, et qu'il est juste programmé génétiquement pour être comme ça, ce qui me semble assez probable au vu des témoignages d'autres possesseurs de cette même race).
Par rapport aux hypothèses que tu reportes Mitee :
- Citation :
la séparation de la mère trop tôt
Je ne suis pas sûre que les chiots soient séparés plus tôt de leur mère maintenant qu'avant. On a un loi qui en théorie interdit de céder un chiot avant 8 semaines, bon certes elle n'est peut être pas tout le temps respectée, mais j'ai l'impression que ça a quand même aidé à changer les mentalités, et que les délires du type "ah je vais prendre un chiot à 4 semaines comme ça il s'attachera plus facilement à moi" ont plutôt diminué que l'inverse.
- Citation :
la mise en présence d'adultes capable d'encadrer les chiots quand ils vont trop loin.
Pareil, je ne sais pas si ça a vraiment évolué négativement à ce niveau là ?
Enfin, ça dépend sur quelle échelle de temps on discute.
Si on discute sur l'échelle d'1 siècle... oui probablement.
Mais si on discute sur l'échelle de 10-20 ans... hmmm pas forcément. Personnellement quand j'ai eu mon 1er chien il y a une 20aine d'années, il y avait bcp moins de parcs canins, pas de groupes facebook de balades canines, etc... en fait j'ai l'impression qu'on mettait beaucoup moins l'accent sur la nécessité pour un chiot d'avoir des contacts canins. Au contraire, l'idée rependue (dans mon milieu en tout cas, sachant que j'habitais dans un petit bled, que je n'avais pas internet) était qu'il ne fallait pas mettre un jeune chiot en présence d'autres chiens avant qu'il n'ait finit ses vaccins...
Alors je sais que les contacts canins au parc à chiens et dans les groupes balades ne sont pas forcément très structurants... bcp de jeunes chiens très excitables... mais est ce pire que pas de contact canin du tout ?
Si c'est le cas, ce serait plutôt la mise en présence de jeunes chiens excitables qui augmenterait l'excitabilité des chiots, que l'absence d'adultes plus structurants, cette absence n'étant à mon avis pas nouvelle.
Mon 1er chien, qui a bénéficié d'extrêmement peu de contacts canins durant sa vie (c'est triste à dire, mais de ses 8 semaines à ses 15 ans, il n'a connu que les rapides bonjours en laisse sur le trottoir, et encore, comme il était réactif avec les autres mâles entiers on avait tendance à changer de trottoir...) n'étant en tout cas pas spécialement excitable.
- Citation :
après vienne les sur stimulations des chiots, faites trop souvent avec excitation
et les méthodes éducatives qui encourage une certaine forme d'excitation, ou qui sont amenées trop rapidement
Pour ces deux points, je suis plutôt d'accord, je suspecte qu'à trop vouloir bien vouloir faire (que ce soit niveau "sociabilisation" chez le tout jeune chiot, ou niveau éducation par la suite), on en fasse tout simplement trop...
Par ailleurs j'ai l'impression que le 100% éducation positive peut être très "pro excitant" chez des chiens déjà prédisposés...
J'ai eu l'impression par exemple que l'idée ne pas dire "non" mais de toujours proposer un comportement alternatif qu'on récompense, que j'ai essayé d'appliquer à mes débuts avec Léon et abandonné par la suite (le "non" a repris sa place chez moi vers ses 4 mois je crois, je me souviens plus bien), a joué un rôle dans l'excitabilité de mon chien, en l’incitant à être toujours dans l'action, toujours dans l'attente d'une récompense, jamais dans la frustration ou l’inhibition comportementale. Je ne sais pas si vous voyez ce que je veux dire ?
En tout cas, j'ai constaté un vrai mieux quand j'ai repris une approche éducative plus classique, certes très nettement influencée par l'approche positive mais sans en reprendre tous les items.
Et je ne parle pas des "sports canins" (agility, flyball) qui incitent souvent le chien à se mettre dans un état second, où ses capacités d'analyse sont faibles.
Après, j'ai d'autres hypothèses concernant l'excitabilité apparemment grandissante des chiens :
-les perturbateurs endocriniens
-la vie citadine, pleine de stimuli pas forcément bien gérés par les chiens
-les plages de solitude probablement de plus en plus grandes pour les chiens (car de plus en plus de citadins, qui travaillent pour bcp en dehors de leur domicile, ont des chiens) : ennui, manque de dépense physique... qui favorisent un comportement plus explosif dès que le chien en a la possibilité, en balade par exemple.
-le choix de races de plus en plus inadaptée au contexte... j'ai l'impression que les gens sont de plus en plus capricieux, veulent telle ou telle race parce qu'elle est à la mode sans se soucier de la réelle adaptabilité de cette race à leur mode de vie. Surtout que le propos "un chien, quelque soit sa taille, peut vivre en appartement" est de plus en plus rependu (ce qui n'est pas faux en soi, mais il faudrait préciser : sous réserve d'un nombre de sorties conséquent, d'une présence importante du maître, etc). Bref.... on se retrouve avec plein de races de travail et/ou de races à fort niveau d'énergie adoptées par des citadins qui vivent en appartement, travaillent toute la journée... borders, huskys, malinois, etc... qui seront plus à même de vriller dans ces conditions.
-nos attentes vis à vis des chiens augmentent... Quand je parle de "l'excitabilité" de Léon a des personnes d'un certain âge, elles ont tendance à banaliser le truc et à juste me dire "c'est vrai qu'il a la pêche, mais il est jeune, c'est normal ! moi mon chien s'est calmé vers 2/3/4 ans". Alors que les plus jeunes voient devant excitabilité d'un jeune chien, j'ai l'impression, beaucoup plus facilement un problème d'éducation (et proposent assez naturellement d'aller voir un "dresseur") ou carrément une réelle pathologie (cf le diagnostic "d'HS/HA" qui me semble en pleine explosion : je ne dis pas qu'il est toujours pausé à tord, mais il y a je le crains pas mal de sur-diagnostic).
Dans quelle mesure l'excitabilité d'un jeune chiend e 1 an est elle anormale ?
Je connais plusieurs chiens qui étaient extrêmement excitables jeunes (avec problématiques comportementales de type fugue, destructions, etc) et qui se sont pas mal calmés vers 2/3/4 ans (selon le gabarit), sans investissement particulier de leurs maîtres qui se sont contentés de serrer les fesses en attendant de jours meilleurs... si ça peut rassurer certains